Interview
Philippe Magnan
De retour au Petit Théâtre de Paris dans "La Sainte Catherine", une comédie très réussie de Stéphan Wojtowicz mise en scène par Agnès Boury et José Paul, Philippe Magnan incarne un colonel directeur d'hôpital à la recherche de lui-même et porteur des diverses tares de la hiérarchie militaire. Interview d'un comédien pince-sans-rire, apportant toujours à ses rôles cette touche personnelle qui reste la marque distinctive des grands noms du métier.
Quand on observe vos dernières prestations (deux pièces signées Daniel Besse, deux mises en scène de Jean-Michel Ribes), on mesure combien le théâtre est une affaire de famille ! Oui, je connais José Paul depuis vingt ans. C'est lui qui m'a mis Les Directeurs entre les mains quand la pièce ne s'appelait pas encore ainsi. Entre Le Meilleur Professeur et La Sainte Catherine, il y a également une filiation, nous sommes dans le même théâtre, je suis dans la même loge. Cela dit, le côté famille n'exclut nullement l'ouverture !
Vous jouez souvent des gens importants, jamais de "sous-fifre" en tout cas. Ne vous sentez-vous pas un peu prisonnier de ce genre d'emploi ?
En effet, on me voit bien incarner ce que j'appelle la "notabilité assise". C'est plus confortable de prendre les gens en fonction d'un rôle type qui leur convient (des hommes de pouvoir pour ce qui me concerne !) et naguère, il était courant de faire toute une carrière sur un seul emploi. J'ai effectivement envie de m'en libérer, du reste, ici j'ai en charge un personnage assez atypique et remuant. À la télévision, j'ai aussi sauté sur un rôle évaporé, agité dans un film avec Pierre Arditi et Évelyne Bouix.
Votre nom est souvent à l'affiche. Avez-vous la sensation que votre carrière explose ?
Dans ce métier, il y a des moments où l'on donne l'impression d'enchaîner. Il suffit qu'il y ait une reprise sur les chaînes du câble et les gens vous disent qu'ils vous voient partout. À l'inverse, si l'on ne vous voit plus à la télé, l'on pense que vous avez disparu. Disons que pour moi, les choses s'enchaînent plutôt bien, mais ce n'est en rien une garantie pour l'avenir.
Quels sont les rôles qui vous ont le plus marqué ?
Les deux pièces de Daniel Besse m'ont beaucoup apporté. Après Les Directeurs, j'ai embrayé sur Théâtre sans animaux. J'ai eu aussi beaucoup de plaisir à participer au Festival Roland Dubillard (un auteur que j'affectionne particulièrement) avec Le Jardin aux betteraves où Jean-Michel Ribes m'a donné le libre choix du personnage.
C'est au théâtre que vous donnez la priorité ?
Là, je ne vais pas tarder à donner la priorité aux vacances ! Même si je prends beaucoup de plaisir à tourner, il est vrai que mes choix théâtraux m'ont parfois empêché de répondre positivement à certains projets.
À l'écran, dans quoi vous verra-t-on dans les prochains mois ?
Pour commencer dans les séries policières auxquelles j'ai participé, dans l'une d'elles je joue un serial killer aveugle. Au cinéma, j'ai tourné Selon Charlie de Nicole Garcia et un téléfilm de Christian Faure en deux parties consacré à Marie Besnard où je joue son avocat. J'ai rencontré Laurent Herbier avec qui j'entame Mon colonel, consacré à la guerre d'Algérie.
Encore un rôle de militaire... un gradé je suppose ?
Oui, un chef d'état-major !
Philippe Escalier
Vous jouez souvent des gens importants, jamais de "sous-fifre" en tout cas. Ne vous sentez-vous pas un peu prisonnier de ce genre d'emploi ?
En effet, on me voit bien incarner ce que j'appelle la "notabilité assise". C'est plus confortable de prendre les gens en fonction d'un rôle type qui leur convient (des hommes de pouvoir pour ce qui me concerne !) et naguère, il était courant de faire toute une carrière sur un seul emploi. J'ai effectivement envie de m'en libérer, du reste, ici j'ai en charge un personnage assez atypique et remuant. À la télévision, j'ai aussi sauté sur un rôle évaporé, agité dans un film avec Pierre Arditi et Évelyne Bouix.
Votre nom est souvent à l'affiche. Avez-vous la sensation que votre carrière explose ?
Dans ce métier, il y a des moments où l'on donne l'impression d'enchaîner. Il suffit qu'il y ait une reprise sur les chaînes du câble et les gens vous disent qu'ils vous voient partout. À l'inverse, si l'on ne vous voit plus à la télé, l'on pense que vous avez disparu. Disons que pour moi, les choses s'enchaînent plutôt bien, mais ce n'est en rien une garantie pour l'avenir.
Quels sont les rôles qui vous ont le plus marqué ?
Les deux pièces de Daniel Besse m'ont beaucoup apporté. Après Les Directeurs, j'ai embrayé sur Théâtre sans animaux. J'ai eu aussi beaucoup de plaisir à participer au Festival Roland Dubillard (un auteur que j'affectionne particulièrement) avec Le Jardin aux betteraves où Jean-Michel Ribes m'a donné le libre choix du personnage.
C'est au théâtre que vous donnez la priorité ?
Là, je ne vais pas tarder à donner la priorité aux vacances ! Même si je prends beaucoup de plaisir à tourner, il est vrai que mes choix théâtraux m'ont parfois empêché de répondre positivement à certains projets.
À l'écran, dans quoi vous verra-t-on dans les prochains mois ?
Pour commencer dans les séries policières auxquelles j'ai participé, dans l'une d'elles je joue un serial killer aveugle. Au cinéma, j'ai tourné Selon Charlie de Nicole Garcia et un téléfilm de Christian Faure en deux parties consacré à Marie Besnard où je joue son avocat. J'ai rencontré Laurent Herbier avec qui j'entame Mon colonel, consacré à la guerre d'Algérie.
Encore un rôle de militaire... un gradé je suppose ?
Oui, un chef d'état-major !
Philippe Escalier
Paru le 24/04/2006
(1 notes) THÉÂTRE DE PARIS - SALLE RÉJANE Du vendredi 20 janvier au samedi 29 juillet 2006
COMÉDIE. Novembre 1919, la rencontre explosive, entre un sculpteur mandaté par la République, un capitaine de cavalerie amoureux transi et dépassé par les événements, un pauvre poilu mauvais pied mais langue bien pendue, et une Catherinette au caractère bien trempé, provoque un mini-séisme dans un hôtel de...
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