Interview par Caroline Fabre
"Amour et Chipolatas"
Interview d’un des comédiens, Sébastien Castro, et de l’auteur, Jean-Luc Lemoine
Après avoir joué de très beaux succès dont "Comment devenir une mère juive en dix leçons", "Le Vison voyageur"..., il est actuellement dans "Amour et chipolatas", une comédie de Jean-Luc Lemoine. Il est également aux commandes d'un théâtre.
Comment êtes-vous arrivé au théâtre ?
Entre mes premiers émois lors d'Au théâtre
ce soir et l'énorme frustration de trois seules représentations de Topaze au collège, j'ai vite su qu'il serait déraisonnable de ne pas devenir comédien. J'ai donc monté des spectacles amateurs et entamé un cursus de théâtre à la fac, très théorique, avant de plonger avec délice dans la pratique, au cours Périmony puis, avec quelques condisciples, dans La Mère juive qui a vite rencontré le succès. Je n'ai quitté ni les planches ni mes amis.
Que pouvez-vous nous dire de votre nouveau rôle ?
Dans Amour et chipolatas, autour d'un barbecue, trois hommes que tout oppose découvrent qu'ils sont les ex de la maîtresse de maison. Ils usent de tous leurs charmes pour la reconquérir et l'arrivée d'un quatrième larron transforme la soirée en véritable pugilat. J'ai ri dès la première lecture et me suis tout de suite vu dans le rôle de Grégoire, mythomane qui vit à fond ses mensonges. C'est un loser dans toute sa splendeur, donc très attachant. Et pour la première fois, je peux vraiment créer un personnage, ayant uniquement repris des rôles, avec les influences que cela induit.
Comment se déroulent les répétitions ?
C'est hyper confortable car Xavier Letourneur, pourtant très directif, nous laisse la totale liberté de proposer. Si ce n'est pas bon, on jette, mais quand il rit, c'est gagné ! Et comme Jean-Luc Lemoine nous a fait confiance, nous travaillons beaucoup pour prouver qu'il a eu raison. Il va bientôt assister à une répétition, j'en tremble d'avance !
A 31 ans, vous êtes aussi codirecteur d'un théâtre ?
Michel Salardenne, qui fut le premier à accueillir mon one-man-show, m'a proposé d'acheter son Théâtre des Trois Bornes. Une telle chance ne passant pas deux fois dans une vie, je l'ai saisie au vol en compagnie de mes éternels complices, Guillaume Bouchède et Méliane Marcaggi, à qui Michel avait également permis de démarrer, et Sylviane Vassy. Rebaptisé Comédie des 3 Bornes, ce lieu est aujourd'hui exclusivement voué à l'humour. Puisque nous avons la chance de jouer ailleurs, nous y accueillons des spectacles auxquels il servira de tremplin, comme ce fut le cas pour nous.
3 questions à Jean-Luc Lemoine
Auteur, comédien, metteur en scène et chroniqueur télé, il rencontre le succès sur tous les fronts.
Quelles sont les raisons de cette boulimie de travail
Refusant les étiquettes, j'exerce toutes les facettes de mon métier d'auteur et de comédien, seul ou à plusieurs, partager la scène avec des comédiens chevronnés me permettant de progresser. Enfin, très gourmand, je déteste me restreindre et aspire à participer à des projets dont je ne serais pas l'instigateur. Or, pour créer cette envie chez les autres, je dois montrer tout ce dont je suis capable !
Dans Amour et chipolatas, une jeune femme réunit ses ex. Est-ce autobiographique ?
En fait, c'est un fantasme : revoir toutes mes ex, savoir ce qu'elles sont devenues, si l'on a encore des choses à se dire et penser qu'elles tiennent encore à moi... Aussi ai-je beaucoup d'affection pour cette pièce de jeunesse. Aujourd'hui, Xavier Letourneur me fait le grand plaisir de la créer au Mélo d'Amélie avec, qui plus est, une équipe qui, au fil des ans, s'était déjà intéressée à elle. C'est pourquoi je leur ai confié mon "bébé" sans crainte. D'ailleurs, je viens d'assister à une répétition qui m'a totalement conquis.
Quels sont vos projets en cours ?
J'ai mis en scène et coécrit La Valse des poupées. Dans ce one-woman-show, Delphine McCarty démontre qu'elle est drôle et rayonnante alors qu'on la cantonnait aux rôles de femmes dépressives. Son "mauvais esprit" est réjouissant. Elle sera tout l'été à La Providence.
Je viens également d'écrire une pièce dans laquelle je ne jouerai pas, puisque je prépare mon nouveau spectacle qui sera à l'affiche du Temple dès le 16 janvier. Son titre provisoire est Jean-Luc Lemoine au naturel. Je le veux accessible, rigolo et populaire. Je m'y montrerai tel que je suis : ni cynique à outrance, ni tiède comme je parais parfois à la télé quand je dis l'inverse de ce que je pense après qu'un invité se soit fait attaquer par toute l'équipe. On y verra des êtres humains en prise avec la société et je m'adresserai directement au public en essayant, par exemple, de rectifier une idée ancrée dans la tête de 95 % des téléspectateurs : la télévision ne m'a pas parachuté sur les planches, ce sont au contraire dix bonnes années de scène qui m'ont amené
derrière le petit écran !
Entre mes premiers émois lors d'Au théâtre
ce soir et l'énorme frustration de trois seules représentations de Topaze au collège, j'ai vite su qu'il serait déraisonnable de ne pas devenir comédien. J'ai donc monté des spectacles amateurs et entamé un cursus de théâtre à la fac, très théorique, avant de plonger avec délice dans la pratique, au cours Périmony puis, avec quelques condisciples, dans La Mère juive qui a vite rencontré le succès. Je n'ai quitté ni les planches ni mes amis.
Que pouvez-vous nous dire de votre nouveau rôle ?
Dans Amour et chipolatas, autour d'un barbecue, trois hommes que tout oppose découvrent qu'ils sont les ex de la maîtresse de maison. Ils usent de tous leurs charmes pour la reconquérir et l'arrivée d'un quatrième larron transforme la soirée en véritable pugilat. J'ai ri dès la première lecture et me suis tout de suite vu dans le rôle de Grégoire, mythomane qui vit à fond ses mensonges. C'est un loser dans toute sa splendeur, donc très attachant. Et pour la première fois, je peux vraiment créer un personnage, ayant uniquement repris des rôles, avec les influences que cela induit.
Comment se déroulent les répétitions ?
C'est hyper confortable car Xavier Letourneur, pourtant très directif, nous laisse la totale liberté de proposer. Si ce n'est pas bon, on jette, mais quand il rit, c'est gagné ! Et comme Jean-Luc Lemoine nous a fait confiance, nous travaillons beaucoup pour prouver qu'il a eu raison. Il va bientôt assister à une répétition, j'en tremble d'avance !
A 31 ans, vous êtes aussi codirecteur d'un théâtre ?
Michel Salardenne, qui fut le premier à accueillir mon one-man-show, m'a proposé d'acheter son Théâtre des Trois Bornes. Une telle chance ne passant pas deux fois dans une vie, je l'ai saisie au vol en compagnie de mes éternels complices, Guillaume Bouchède et Méliane Marcaggi, à qui Michel avait également permis de démarrer, et Sylviane Vassy. Rebaptisé Comédie des 3 Bornes, ce lieu est aujourd'hui exclusivement voué à l'humour. Puisque nous avons la chance de jouer ailleurs, nous y accueillons des spectacles auxquels il servira de tremplin, comme ce fut le cas pour nous.
3 questions à Jean-Luc Lemoine
Auteur, comédien, metteur en scène et chroniqueur télé, il rencontre le succès sur tous les fronts.
Quelles sont les raisons de cette boulimie de travail
Refusant les étiquettes, j'exerce toutes les facettes de mon métier d'auteur et de comédien, seul ou à plusieurs, partager la scène avec des comédiens chevronnés me permettant de progresser. Enfin, très gourmand, je déteste me restreindre et aspire à participer à des projets dont je ne serais pas l'instigateur. Or, pour créer cette envie chez les autres, je dois montrer tout ce dont je suis capable !
Dans Amour et chipolatas, une jeune femme réunit ses ex. Est-ce autobiographique ?
En fait, c'est un fantasme : revoir toutes mes ex, savoir ce qu'elles sont devenues, si l'on a encore des choses à se dire et penser qu'elles tiennent encore à moi... Aussi ai-je beaucoup d'affection pour cette pièce de jeunesse. Aujourd'hui, Xavier Letourneur me fait le grand plaisir de la créer au Mélo d'Amélie avec, qui plus est, une équipe qui, au fil des ans, s'était déjà intéressée à elle. C'est pourquoi je leur ai confié mon "bébé" sans crainte. D'ailleurs, je viens d'assister à une répétition qui m'a totalement conquis.
Quels sont vos projets en cours ?
J'ai mis en scène et coécrit La Valse des poupées. Dans ce one-woman-show, Delphine McCarty démontre qu'elle est drôle et rayonnante alors qu'on la cantonnait aux rôles de femmes dépressives. Son "mauvais esprit" est réjouissant. Elle sera tout l'été à La Providence.
Je viens également d'écrire une pièce dans laquelle je ne jouerai pas, puisque je prépare mon nouveau spectacle qui sera à l'affiche du Temple dès le 16 janvier. Son titre provisoire est Jean-Luc Lemoine au naturel. Je le veux accessible, rigolo et populaire. Je m'y montrerai tel que je suis : ni cynique à outrance, ni tiède comme je parais parfois à la télé quand je dis l'inverse de ce que je pense après qu'un invité se soit fait attaquer par toute l'équipe. On y verra des êtres humains en prise avec la société et je m'adresserai directement au public en essayant, par exemple, de rectifier une idée ancrée dans la tête de 95 % des téléspectateurs : la télévision ne m'a pas parachuté sur les planches, ce sont au contraire dix bonnes années de scène qui m'ont amené
derrière le petit écran !
Paru le 07/08/2006
(5 notes) THÉÂTRE LE MÉLO D'AMÉLIE Du mardi 27 juin 2006 au samedi 6 janvier 2007
COMÉDIE. Comment inviter ses trois premiers amours à un soi-disant barbecue pour mettre à l'épreuve son futur mari. Une comédie riche en drôlerie et charme sur les relations amoureuses, quand c'est la femme qui mène la danse!
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