Interview par Caroline Fabre
Marthe Villalonga
"Elle nous enterrera tous"
Ce n'est pas un mort qui va voler la vedette à Floriane, fleuriste de son état ! Femme de tête, elle va lutter haut et fort pour rester la reine du jour... Un rôle en or pour Marthe Villalonga ! Écrite par Jean Franco, cette pièce de Boulevard est mise en scène par Jean-Luc Moreau et, Stéphanie Jarre en signe les décors.
Depuis votre arrivée d'Alger avec une pièce programmée trois semaines mais qui resta à l'affiche plusieurs années, La Famille Hernandez, vous êtes toujours l'archétype de la mère protectrice et un brin envahissante. Quel est le secret de cette longévité ?
Vu mon physique et ma voix, je n'ai jamais été une jeune première. À 20 ans, j'ai même joué des femmes de 40 ans ! Aussi les jeunettes ne se sont-elles jamais battues pour mes rôles et comme j'ai la chance d'être encore en bonne santé, je suis toujours là !
Floriane, votre nouveau personnage s'inscrit dans cette lignée. Vous ressemble-t-il ?
C'est une maîtresse femme qui va rouspéter, beaucoup, se battre contre les uns, protéger les autres et gérer ce qu'elle ne maîtrise pas, pour redevenir la star de la journée. Comme elle, j'aime arranger les choses et faire régner l'harmonie entre les êtres. Par contre, je suis extrêmement calme et discrète. C'est ainsi que je trouve mon équilibre : je longe les murs dans la rue et je pète le feu sur scène !
Vous n'avez donc pas envie de changer de registre ?
Au théâtre non, car le public vient me voir pour que je le fasse rire, pour passer un moment divertissant. Mais après cette pièce, je vais me rendre disponible pour interpréter à la télévision ou au cinéma des personnages plus graves, plus profonds. Qu'on se le dise : j'étudie toute proposition... et plus si affinités !
Est-ce la première fois que vous programmez cette parenthèse ?
Non, la seconde. Mais la première fois, je me suis fait piéger ! Alors que je m'étais mise en retrait, Pascal Héritier m'a demandé de lui rendre service, il lui manquait une comédienne pour une lecture m'avait-il dit. Dès les premières répliques, le texte a coulé naturellement. C'était un excellent Boulevard, plein de rebondissements qui arrivaient à bon escient, sans temps mort et, surtout, sans facilités. Trop tard, j'avais mordu à l'hameçon ! En fait, tout avait été soigneusement préparé pour que je revienne sur les planches plus tôt que prévu ! C'est grâce à cela que je joue Elle nous enterrera tous avec une équipe formidable. C'est un bonheur : sur quatre-vingt dates de tournée, il y a eu soixante-dix-neuf standing ovations ! J'espère que les Parisiens l'aimeront aussi !
Jean Franco,
un homme heureux
Belle affiche pour un jeune auteur ! Quelle bonne fée s'est penchée sur vous ?
Un producteur, Pascal Héritier ! Avoir pu travailler avec de si belles personnalités et dans un tel confort me fait caresser un rêve fou : écrire pour un duo de choc, Jean-Luc Moreau et Guy Bedos ! Mais ne croyez pas que j'aie la grosse tête : les femmes de ma tribu, une famille juive pied-noir bien barrée, y veillent !
Ont-elles été la source de votre inspiration ?
Non, ma vraie mère juive à moi, c'est mon père. C'est lui mon modèle. Marthe ayant les mêmes codes, je me suis ensuite laissé guider par ce que je connaissais d'elle : phrasé particulier, sens remarquable de la rupture, énergie et facilité déconcertante à manœuvrer le public, pour lui écrire un texte sur mesure. Et puis, je me suis fait un petit plaisir comme Marthe a été la mère de comédiens prestigieux, là c'est la mienne !
Justement, votre cœur balance-t-il entre auteur et comédien ?
Pour gagner ma vie, j'ai joué jusqu'à 280 représentations en quatre mois. Éreintant ! Écrire correspond mieux à mon esprit casanier, j'aime vraiment ça. Quant à créer cette horlogerie hyper précise qui génère le rire, j'adore ! Le must, c'est de faire rire sous deux casquettes, comme ici ! Bref, je suis un homme heureux !
Vu mon physique et ma voix, je n'ai jamais été une jeune première. À 20 ans, j'ai même joué des femmes de 40 ans ! Aussi les jeunettes ne se sont-elles jamais battues pour mes rôles et comme j'ai la chance d'être encore en bonne santé, je suis toujours là !
Floriane, votre nouveau personnage s'inscrit dans cette lignée. Vous ressemble-t-il ?
C'est une maîtresse femme qui va rouspéter, beaucoup, se battre contre les uns, protéger les autres et gérer ce qu'elle ne maîtrise pas, pour redevenir la star de la journée. Comme elle, j'aime arranger les choses et faire régner l'harmonie entre les êtres. Par contre, je suis extrêmement calme et discrète. C'est ainsi que je trouve mon équilibre : je longe les murs dans la rue et je pète le feu sur scène !
Vous n'avez donc pas envie de changer de registre ?
Au théâtre non, car le public vient me voir pour que je le fasse rire, pour passer un moment divertissant. Mais après cette pièce, je vais me rendre disponible pour interpréter à la télévision ou au cinéma des personnages plus graves, plus profonds. Qu'on se le dise : j'étudie toute proposition... et plus si affinités !
Est-ce la première fois que vous programmez cette parenthèse ?
Non, la seconde. Mais la première fois, je me suis fait piéger ! Alors que je m'étais mise en retrait, Pascal Héritier m'a demandé de lui rendre service, il lui manquait une comédienne pour une lecture m'avait-il dit. Dès les premières répliques, le texte a coulé naturellement. C'était un excellent Boulevard, plein de rebondissements qui arrivaient à bon escient, sans temps mort et, surtout, sans facilités. Trop tard, j'avais mordu à l'hameçon ! En fait, tout avait été soigneusement préparé pour que je revienne sur les planches plus tôt que prévu ! C'est grâce à cela que je joue Elle nous enterrera tous avec une équipe formidable. C'est un bonheur : sur quatre-vingt dates de tournée, il y a eu soixante-dix-neuf standing ovations ! J'espère que les Parisiens l'aimeront aussi !
Jean Franco,
un homme heureux
Belle affiche pour un jeune auteur ! Quelle bonne fée s'est penchée sur vous ?
Un producteur, Pascal Héritier ! Avoir pu travailler avec de si belles personnalités et dans un tel confort me fait caresser un rêve fou : écrire pour un duo de choc, Jean-Luc Moreau et Guy Bedos ! Mais ne croyez pas que j'aie la grosse tête : les femmes de ma tribu, une famille juive pied-noir bien barrée, y veillent !
Ont-elles été la source de votre inspiration ?
Non, ma vraie mère juive à moi, c'est mon père. C'est lui mon modèle. Marthe ayant les mêmes codes, je me suis ensuite laissé guider par ce que je connaissais d'elle : phrasé particulier, sens remarquable de la rupture, énergie et facilité déconcertante à manœuvrer le public, pour lui écrire un texte sur mesure. Et puis, je me suis fait un petit plaisir comme Marthe a été la mère de comédiens prestigieux, là c'est la mienne !
Justement, votre cœur balance-t-il entre auteur et comédien ?
Pour gagner ma vie, j'ai joué jusqu'à 280 représentations en quatre mois. Éreintant ! Écrire correspond mieux à mon esprit casanier, j'aime vraiment ça. Quant à créer cette horlogerie hyper précise qui génère le rire, j'adore ! Le must, c'est de faire rire sous deux casquettes, comme ici ! Bref, je suis un homme heureux !
Paru le 23/10/2006
(8 notes) THÉÂTRE SAINT-GEORGES Du vendredi 15 septembre 2006 au dimanche 17 juin 2007
COMÉDIE. C'est ce matin qu'on remet à Floriane Perti, fleuriste par vocation et femme de tête par démangeaison, la Médaille de la Famille, récompensant les mères les plus méritantes. Alors que son jour de gloire est arrivé, voilà que des revenants inopportuns et des cadavres encombrants viennent s'incruste...
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