De deux choses l'une, ou bien vous connaissez ce quatuor de virtuoses (les violonistes Jean-Claude Camors, Pierre Ganem, et Laurent Vercambre et Jean-Yves Lacombe, violoncelle et contrebasse) qui se jouent des convenances, et vous avez déjà réservé vos places, ou bien ce sont encore de parfaits inconnus pour vous. En ce cas, ceci devrait vous décider à les adopter illico. Après quelques incantations au dieu Violon, quatre drôles d'oiseaux en queue de pie revisitent des jeux d'enfants avant de bondir vers d'autres délires, tant musicaux que visuels. S'ensuit alors une succession de moments où - le mot normal n'ayant pas ici droit de cité -, vous ne serez jamais au bout de vos surprises ! Sachez encore qu'ils aiment autant la musique de chambre que le rock, qu'ils adorent Beethoven mais chantent aussi des chansons à boire, des chants révolutionnaires et nos poètes français, et que les Beatles ne sont jamais loin. Aussi, d'un morceau, voire de plusieurs superposés, en jaillit un autre, comme par magie. Parfois même ils entonnent des meuh meuh ! à qui mieux mieux et préfèrent des peignes à leurs archets qu'ils ont, par ailleurs, effeuillés... Tout cela vous paraît confus ? Pourtant, sous la baguette d'Alain Sachs, metteur en scène inspiré, ce spectacle, baigné de magnifiques lumières signées Philippe Quillet, est réglé au quart de poil ! Bravissimo !!!