Portrait par Marie-Céline Nivière
Roland Giraud
La comédie est un boulevard qu'il emprunte régulièrement. Il est à l'affiche d'un des temples du genre, La Michodière, avec "Délit de fuites", une pièce de Jean-Claude Islert. Entretien avec un homme attachant, passionné, émouvant et drôle.
Roland Giraud est en pleine répétition. Le temps étant précieux, il va parler vite, très vite. Il est dans l'énergie qui lui sert d'élément moteur pour son personnage. "Un rôle difficile, ça, je peux vous l'assurer !" Devant définir Délit de fuites, il met tout de suite les choses au clair. "Ce n'est pas une pièce sur l'incontinence !" Et éclate de rire. C'est l'histoire d'un attaché ministériel qui a accepté de porter les valises d'un homme politique. Apprenant que ce dernier peut être nommé Premier ministre, il revient pour tenter de monnayer des dossiers compromettants. Mais il faut lui trouver un appartement et une nouvelle identité.
"C'est une pièce sur tout ce que l'on n'aime pas dans la politique, le mensonge, mais le ressort comique est basé sur les travers des hommes, les malentendus. J'en ai joué des comédies, je n'en renie aucune, mais celle-ci l'est vraiment dans chaque situation, chaque scène." Il ne tarit pas d'éloge sur l'auteur, Jean-Claude Islert. "Chez lui, tout est basé sur le comique de situation et sur le texte. C'est très riche !" Il avoue qu'il pourrait faire dix minutes de plus sur chaque réplique, s'amuser. La difficulté du travail aux répétitions est de trouver la sobriété. "C'est la première fois que j'ai autant l'occasion de faire le con." Roland Giraud ne quitte jamais la scène de tout le spectacle. "Je suis un plombier étranger, un peu espagnol, polonais, et deux secondes après, je suis un attaché ministériel. C'est terrible à mettre en place. Et depuis hier soir, je me demande si je ne suis pas trop vieux." On se retient de dire : "Mais non !" Roland Giraud nous rassure : "J'ai encore la forme, c'est le principal. Mais je me demande comment je vais faire le samedi avec les deux représentations. Je vais être vidé !" Il avoue être très heureux de ses camarades de scène. "Je suis entouré par trois filles sublimes, Elisabeth Bourgine, un amour de femme, Delphine Depardieu, Pascale Louange. Il y a Arlette Didier, étonnante. Elle joue la mère de Zard'. Physiquement, l'association est très drôle. Patrick Zard' est mon souffre-douleur, celui chez qui je m'infiltre." Il est aussi enchanté de retrouver Jean-Luc Moreau, avec lequel il en est à sa quatrième collaboration. "C'est un mec super, je tiens à le souligner."Roland Giraud parle avec affection du théâtre. "On ne peut pas tricher. À la télé, au cinéma, oui. Et puis cela ne veut rien dire d'avoir 2 millions de téléspectateurs. La télé peut n'être qu'en fond sonore. Au théâtre, ils sont là devant vous." Il voue une tendresse à son public qui le lui rend bien. "J'ai de la chance ! Je fais le maximum pour ne pas le décevoir, répondre à son attente. Je mouille ma chemise. Je vais vous dire, c'est lui qui choisit."
"C'est une pièce sur tout ce que l'on n'aime pas dans la politique, le mensonge, mais le ressort comique est basé sur les travers des hommes, les malentendus. J'en ai joué des comédies, je n'en renie aucune, mais celle-ci l'est vraiment dans chaque situation, chaque scène." Il ne tarit pas d'éloge sur l'auteur, Jean-Claude Islert. "Chez lui, tout est basé sur le comique de situation et sur le texte. C'est très riche !" Il avoue qu'il pourrait faire dix minutes de plus sur chaque réplique, s'amuser. La difficulté du travail aux répétitions est de trouver la sobriété. "C'est la première fois que j'ai autant l'occasion de faire le con." Roland Giraud ne quitte jamais la scène de tout le spectacle. "Je suis un plombier étranger, un peu espagnol, polonais, et deux secondes après, je suis un attaché ministériel. C'est terrible à mettre en place. Et depuis hier soir, je me demande si je ne suis pas trop vieux." On se retient de dire : "Mais non !" Roland Giraud nous rassure : "J'ai encore la forme, c'est le principal. Mais je me demande comment je vais faire le samedi avec les deux représentations. Je vais être vidé !" Il avoue être très heureux de ses camarades de scène. "Je suis entouré par trois filles sublimes, Elisabeth Bourgine, un amour de femme, Delphine Depardieu, Pascale Louange. Il y a Arlette Didier, étonnante. Elle joue la mère de Zard'. Physiquement, l'association est très drôle. Patrick Zard' est mon souffre-douleur, celui chez qui je m'infiltre." Il est aussi enchanté de retrouver Jean-Luc Moreau, avec lequel il en est à sa quatrième collaboration. "C'est un mec super, je tiens à le souligner."Roland Giraud parle avec affection du théâtre. "On ne peut pas tricher. À la télé, au cinéma, oui. Et puis cela ne veut rien dire d'avoir 2 millions de téléspectateurs. La télé peut n'être qu'en fond sonore. Au théâtre, ils sont là devant vous." Il voue une tendresse à son public qui le lui rend bien. "J'ai de la chance ! Je fais le maximum pour ne pas le décevoir, répondre à son attente. Je mouille ma chemise. Je vais vous dire, c'est lui qui choisit."
Paru le 13/12/2006
(5 notes) THÉÂTRE DE LA MICHODIÈRE Du jeudi 5 octobre 2006 au samedi 30 juin 2007
COMÉDIE. Michel Bervin a porté les valises de l’homme politique bien connu, Philippe Delambre. Après la découverte du scandale, Michel a accepté de porter le chapeau et s’est exilé dans une île lointaine. Sans aucune reconnaissance de son ami. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, Philippe Delambre est pressent...
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