Interview par Manuel Piolat Soleymat
Jean-Michel Rabeux
“Le Songe d’une nuit d’été” à la MC93 de Bobigny
Pour sa première immersion dans le répertoire shakespearien, Jean-Michel Rabeux célèbre la liberté des désirs et des imaginaires. Interview express.
Pourquoi avoir choisi Le Songe pour votre première mise en scène de Shakespeare ?
Sans doute parce qu'il s'agit d'un appel à la liberté. Un appel joyeux, furieux, cruel, drôle et sans détour à toutes les formes de désir, à l'éros en général. Je crois qu'aujourd'hui, peut-être plus que jamais, nous avons besoin d'entendre ces choses-là, ce type de questionnements sur la liberté absolue d'aimer, sur le foisonnement et la pluralité de l'érotisme. Tout cela vient transgresser l'ordre actuel qui a tendance à vouloir encadrer les mouvements et les aspirations des individualités. Pour moi, monter Le Songe, c'est un peu une façon de résister et de lutter contre toutes les formes de dictatures qui se mêlent de nos secrets, une façon de résister contre l'abus que le social exerce sur le singulier.
Vous affirmez cette résistance à travers une représentation qui laisse libre cours à l'imaginaire de chacun...
Oui, j'ai voulu échapper à l'univers réaliste du château et de la forêt pour élaborer un ailleurs onirique et métaphorique qui permette à chaque spectateur de se projeter dans la pièce par le biais de son propre inconscient, de sa propre personnalité. J'ai mis en scène et adapté ce Songe avec le souci permanent de faire en sorte que le public d'aujourd'hui puisse être en prise directe avec cette comédie, qu'il ne sombre jamais dans l'abstraction culturelle ou l'archéologie théâtrale. Car pour moi, il n'y a rien de pire que l'ennui au théâtre.
Sans doute parce qu'il s'agit d'un appel à la liberté. Un appel joyeux, furieux, cruel, drôle et sans détour à toutes les formes de désir, à l'éros en général. Je crois qu'aujourd'hui, peut-être plus que jamais, nous avons besoin d'entendre ces choses-là, ce type de questionnements sur la liberté absolue d'aimer, sur le foisonnement et la pluralité de l'érotisme. Tout cela vient transgresser l'ordre actuel qui a tendance à vouloir encadrer les mouvements et les aspirations des individualités. Pour moi, monter Le Songe, c'est un peu une façon de résister et de lutter contre toutes les formes de dictatures qui se mêlent de nos secrets, une façon de résister contre l'abus que le social exerce sur le singulier.
Vous affirmez cette résistance à travers une représentation qui laisse libre cours à l'imaginaire de chacun...
Oui, j'ai voulu échapper à l'univers réaliste du château et de la forêt pour élaborer un ailleurs onirique et métaphorique qui permette à chaque spectateur de se projeter dans la pièce par le biais de son propre inconscient, de sa propre personnalité. J'ai mis en scène et adapté ce Songe avec le souci permanent de faire en sorte que le public d'aujourd'hui puisse être en prise directe avec cette comédie, qu'il ne sombre jamais dans l'abstraction culturelle ou l'archéologie théâtrale. Car pour moi, il n'y a rien de pire que l'ennui au théâtre.
Paru le 30/03/2007
(12 notes) MC 93 BOBIGNY Du lundi 5 mars au mardi 3 avril 2007
COMÉDIE. Exemple le plus parfait d'un théâtre élisabéthain qui manie allègrement la verdeur et la crudité des propos, la finesse et les contradictions du sentiment amoureux, qui multiplie à l'infini les possibilités de tous les travestissements, qui entremêle les sexes en leur ôtant toute connotation soci...
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