Zoom par Caroline Fabre
L’Ours
"Une demande en mariage", "Tragédien malgré lui" et "L'Ours" :
un triptyque drôlement féroce sur le couple.
un triptyque drôlement féroce sur le couple.
Tchekhov avait l'art et la manière de disséquer le quotidien. Ses trois courtes pièces mises en exergue ici ont pour thème commun le couple. Dans la première, un jeune homme vient faire sa demande en mariage mais l'entretien dégénère vite en règlements de comptes sur qui possède telle terre, le plus beau chien... Mais comme le père est trop heureux de caser sa fille à un bon parti, l'affaire se fera... mariage de raison donc, qui laisse présager des futures discussions très animées.
Dans la deuxième, un homme accablé, proche du suicide se confie. Il est en vacances et sa femme l'a transformé en homme à tout faire, courses dans la journée et sorties avec tout un tas d'oisifs qui ne l'intéressent pas le soir. Le mariage, ça use !
Dans la troisième, un créancier très énervé vient demander son dû à une veuve éplorée. Il déverse un flot de propos misogynes avant de tomber raide amoureux de cette femme qui lui tient tête. Bref, il le sait, il est dans le pétrin ! C'est toujours un plaisir d'écouter la vision que Tchekhov a du monde et des gens. Plus ils sont désespérés ou la situation inextricable, plus son humour fait mouche. Cette mise en scène enlevée signée Christian Huitorel fait la part belle à ces textes et la troupe dynamique, qui pousse le décalage à fond tout en restant très juste, nous donne à l'entendre d'une agréable manière.
Dans la deuxième, un homme accablé, proche du suicide se confie. Il est en vacances et sa femme l'a transformé en homme à tout faire, courses dans la journée et sorties avec tout un tas d'oisifs qui ne l'intéressent pas le soir. Le mariage, ça use !
Dans la troisième, un créancier très énervé vient demander son dû à une veuve éplorée. Il déverse un flot de propos misogynes avant de tomber raide amoureux de cette femme qui lui tient tête. Bref, il le sait, il est dans le pétrin ! C'est toujours un plaisir d'écouter la vision que Tchekhov a du monde et des gens. Plus ils sont désespérés ou la situation inextricable, plus son humour fait mouche. Cette mise en scène enlevée signée Christian Huitorel fait la part belle à ces textes et la troupe dynamique, qui pousse le décalage à fond tout en restant très juste, nous donne à l'entendre d'une agréable manière.
Paru le 13/08/2007
(8 notes) THÉÂTRE DU LUCERNAIRE Du samedi 9 juin au samedi 15 septembre 2007
COMÉDIE. Anton Tchekhov, médecin et écrivain russe, observateur hors pair de ses contemporains déclarera: "je ne souhaitais que dire honnêtement aux gens: regardez-vous, voyez quelle existence absurde et ennuyeuse vous menez! Est-ce là-dessus qu'on pleure?". C'est bien ce Tchekhov-là qui nous propose trois...
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