Interview par François Varlin
Judith Magre
Au Théâtre de L'Athénée, la comédienne joue "Rêve d'automne" de Jon Fosse. Un texte venu de la froide Norvège, mis en scène par David Géry.
Elle ne connaissait pas Jan Fosse, et l'aborde avec bonheur. Pour autant, elle ne vivrait pas en Norvège - "J'ai tout le temps froid" - et, de toute façon, ne conçoit pas d'habiter dans un pays dont elle ne comprend pas la langue... Du reste, elle se trouve très bien à Paris. Après un été studieux fait de festivals, de tournages et de répétitions, la fascinante Judith Magre sera pour un mois, à L'Athénée aux côtés d'Irène Jacob, Yann Collette, Simon Eine et Gabrielle Forest. Une pièce tragicomique, comme on définit souvent l'œuvre de Jon Fosse. "Un texte particulièrement difficile à mémoriser, plus difficile encore que Thomas Bernhard, à la fois rigoureux et fragile, où le même mot peut être répété cinq fois dans une phrase, mais pas exactement à la même place. C'est à s'arracher les cheveux ! J'ai toujours eu du mal à mémoriser mes textes. Comme je suis très paresseuse, j'ai toujours pensé que les efforts que je fournissais étaient beaucoup plus énormes que ceux des autres ! C'est très fastidieux, mais lorsque je m'aperçois que je sais bien un certain nombre de pages, alors c'est extrêmement agréable. Personnellement, ma liberté c'est quand le texte est su au rasoir. Sinon, je suis dans une espèce de flou mental qui m'empêche de faire ce que je veux. Une fois rentré, le texte ne me quitte que le lendemain de la dernière
représentation !"
représentation !"
Paru le 18/09/2008
(10 notes) L'ATHÉNÉE THÉÂTRE LOUIS-JOUVET Du jeudi 25 septembre au samedi 18 octobre 2008
COMÉDIE DRAMATIQUE. Fin d’automne, après la pluie. Un homme et une femme se rencontrent dans un cimetière. Ils se trouvent – ou se retrouvent. Ils s’aiment, ou vont s’aimer, ou s’aiment encore, comme s’ils s’étaient aimés déjà. Autour d’eux, d’autres personnages apparaissent, s’agitent, s’affairent à enterrer leurs m...
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