Interview par Philippe Escalier
Julien Cottereau
Venu du théâtre, ce comédien fait ses débuts de clown en 1994 en intégrant le prestigieux Cirque du Soleil et oscille depuis entre ces deux univers complémentaires. Avec "Imagine-toi", à l'affiche des Bouffes Parisiens jusqu'au 10 janvier 2009, il a décroché le Molière de la révélation masculine 2007.
D'où vient l'idée de ce spectacle ?
Des aléas de la vie ! Il fallait remplacer, en 1994, le clown du Cirque du Soleil, René Bazinet, et mon professeur, Jean-Marie Binoche, m'a contacté pour me préparer à l'audition. Engagé, j'ai joué 1 500 fois le même personnage de clown-mime-bruiteur, un peu partout dans le monde. Par la suite, avec "Imagine-toi", j'ai eu carte blanche pour créer un spectacle muet faisant appel à la participation du public.
Le Molière est une belle surprise ?
Déjà, il était important de rester trois mois au théâtre des Mathurins afin de permettre, aux professionnels notamment, de découvrir mon travail qui s'inscrit dans la tradition de l'Arlequin, de la Commedia dell'arte ou des Enfants du paradis. Le fait d'être nommé était incroyable lorsque je songe au nombre de spectacles en compétition et à la qualité des artistes retenus avec moi. Je craignais aussi qu'"Imagine-toi" soit une création un peu trop personnelle. Naturellement, c'est une joie immense de voir son travail reconnu en sachant ce qu'il a nécessité d'énergie et de prise de risques.
On n'atteint pas la simplicité et la pureté de votre performance sans efforts !
Je ne sais pas si je les atteints, mais j'ai beaucoup travaillé, tout seul d'abord, ensuite avec mon metteur en scène Erwan Daouphars, qui est un artiste doué pour créer des passerelles entre les arts. J'ai joué en Avignon, en Australie, en Allemagne, toujours fasciné par ce que me donnent ce jeu et cette complicité avec le public. Que l'on vienne me dire à la fin de la représentation que j'ai apporté de l'émotion, du rire et du bonheur est ma plus grande récompense. ?
Des aléas de la vie ! Il fallait remplacer, en 1994, le clown du Cirque du Soleil, René Bazinet, et mon professeur, Jean-Marie Binoche, m'a contacté pour me préparer à l'audition. Engagé, j'ai joué 1 500 fois le même personnage de clown-mime-bruiteur, un peu partout dans le monde. Par la suite, avec "Imagine-toi", j'ai eu carte blanche pour créer un spectacle muet faisant appel à la participation du public.
Le Molière est une belle surprise ?
Déjà, il était important de rester trois mois au théâtre des Mathurins afin de permettre, aux professionnels notamment, de découvrir mon travail qui s'inscrit dans la tradition de l'Arlequin, de la Commedia dell'arte ou des Enfants du paradis. Le fait d'être nommé était incroyable lorsque je songe au nombre de spectacles en compétition et à la qualité des artistes retenus avec moi. Je craignais aussi qu'"Imagine-toi" soit une création un peu trop personnelle. Naturellement, c'est une joie immense de voir son travail reconnu en sachant ce qu'il a nécessité d'énergie et de prise de risques.
On n'atteint pas la simplicité et la pureté de votre performance sans efforts !
Je ne sais pas si je les atteints, mais j'ai beaucoup travaillé, tout seul d'abord, ensuite avec mon metteur en scène Erwan Daouphars, qui est un artiste doué pour créer des passerelles entre les arts. J'ai joué en Avignon, en Australie, en Allemagne, toujours fasciné par ce que me donnent ce jeu et cette complicité avec le public. Que l'on vienne me dire à la fin de la représentation que j'ai apporté de l'émotion, du rire et du bonheur est ma plus grande récompense. ?
Paru le 10/12/2008
(30 notes) THÉÂTRE DES BOUFFES-PARISIENS Du mercredi 1 octobre 2008 au samedi 27 juin 2009
SPECTACLE VISUEL. Un monstre ubuesque force un Pierrot lunaire à faire le ménage avant d'entamer une sieste bien ronflante. Notre personnage va trouver mille raisons de se soustraire à ce fardeau et grâce au public parviendra même à se venger. Un solo burlesque sans parole par le clown mime bruiteur de Saltimbanco,...
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