Interview par Samuel Ganes
Roger Louret
Un homme de théâtre par excellence
Auteur, acteur et metteur en scène, Roger Louret est un homme de théâtre reconnu : pièces à succès, one-man shows de Robin à Bedos, de Palmade à Semoun, ou encore spectacles musicaux comme "Les Années twist" (Molière 1995), "Les Z'années zazous" (nommé en 1996) ou "La Fièvre des années 80" (nommé en 1999). Il remonte aujourd'hui "La Java des mémoires" au Silvia Monfort.
Roger, vous remontez "La Java des mémoires"...
C'est le spectacle mythique de la compagnie, à l'origine de tout ce que j'ai fait après. Je l'ai créé en partie, à l'époque, pour Philippe Candelon. Au départ, pour quinze représentations dans notre théâtre de poche à Monclar, puis s'en sont suivies des représentations dans la capitale, ensuite une tournée en province, et dans les pays francophones, avant un retour à Paris dix ans plus tard. La Java, c'est un hymne à la chanson populaire qui témoigne de son temps. C'est l'histoire des années 1935 à 1947, racontée par cinq comédiens et un accordéoniste qui font appel à notre mémoire.
Spectacle nostalgique ?
Absolument pas ! Je n'ai pas cherché à faire un spectacle nostalgique, mais j'ai voulu un vrai témoignage historique. Vous savez, moi je suis né après la guerre, alors je ne sais pas de quel côté j'aurais été et je trouve toujours très facile de se dire qu'on aurait été du côté des "vainqueurs". J'ai laissé parler les chansons populaires de l'époque sans mettre aucun parti pris dans ma mise en scène. La Java comme Les Années twist sont avant tout des spectacles musicaux qui allient le divertissement avec des valeurs historiques, ils touchent humainement les gens, ce sont des événements sociaux en plus d'être culturels !
Comment expliquez-vous la diversité de votre travail de metteur en scène ?
Vous savez, j'ai grandi en étudiant le piano classique, tout en suivant une formation de danseur classique, j'ai poursuivi au conservatoire de théâtre, j'ai écrit une vingtaine de pièces... Alors oui, j'ai fait des one-man-shows, du théâtre, de la danse, de la comédie musicale, même du cirque ! Le seul univers auquel je ne me sois pas confronté est celui de l'opéra ; j'ai failli monter Carmen, mais j'ai préféré remettre à plus tard. Donc, la diversité de mon travail est due à la pluralité de ma formation, de mes désirs et surtout de mes rencontres. Et, au fond, c'est ça qui m'a toujours intéressé : la rencontre ! Ce qui m'excite c'est l'humain, l'Autre, son talent... J'ai toujours refusé d'être dans ma bulle. Il faut être dans le partage, ne serait-ce que pour être en accord avec son temps. Ce qui est valable aujourd'hui ne l'était pas hier et ne le sera plus demain.
Quels sont vos autres projets du moment ?
Elie Semoun dans Merki, Jean-François Derec dans Le jour où j'ai appris que j'étais juif, Guy Bedos dans Hier, aujourd'hui, demain, et je prépare également un spectacle sur les chansons de Bécaud, à Monclar.
C'est le spectacle mythique de la compagnie, à l'origine de tout ce que j'ai fait après. Je l'ai créé en partie, à l'époque, pour Philippe Candelon. Au départ, pour quinze représentations dans notre théâtre de poche à Monclar, puis s'en sont suivies des représentations dans la capitale, ensuite une tournée en province, et dans les pays francophones, avant un retour à Paris dix ans plus tard. La Java, c'est un hymne à la chanson populaire qui témoigne de son temps. C'est l'histoire des années 1935 à 1947, racontée par cinq comédiens et un accordéoniste qui font appel à notre mémoire.
Spectacle nostalgique ?
Absolument pas ! Je n'ai pas cherché à faire un spectacle nostalgique, mais j'ai voulu un vrai témoignage historique. Vous savez, moi je suis né après la guerre, alors je ne sais pas de quel côté j'aurais été et je trouve toujours très facile de se dire qu'on aurait été du côté des "vainqueurs". J'ai laissé parler les chansons populaires de l'époque sans mettre aucun parti pris dans ma mise en scène. La Java comme Les Années twist sont avant tout des spectacles musicaux qui allient le divertissement avec des valeurs historiques, ils touchent humainement les gens, ce sont des événements sociaux en plus d'être culturels !
Comment expliquez-vous la diversité de votre travail de metteur en scène ?
Vous savez, j'ai grandi en étudiant le piano classique, tout en suivant une formation de danseur classique, j'ai poursuivi au conservatoire de théâtre, j'ai écrit une vingtaine de pièces... Alors oui, j'ai fait des one-man-shows, du théâtre, de la danse, de la comédie musicale, même du cirque ! Le seul univers auquel je ne me sois pas confronté est celui de l'opéra ; j'ai failli monter Carmen, mais j'ai préféré remettre à plus tard. Donc, la diversité de mon travail est due à la pluralité de ma formation, de mes désirs et surtout de mes rencontres. Et, au fond, c'est ça qui m'a toujours intéressé : la rencontre ! Ce qui m'excite c'est l'humain, l'Autre, son talent... J'ai toujours refusé d'être dans ma bulle. Il faut être dans le partage, ne serait-ce que pour être en accord avec son temps. Ce qui est valable aujourd'hui ne l'était pas hier et ne le sera plus demain.
Quels sont vos autres projets du moment ?
Elie Semoun dans Merki, Jean-François Derec dans Le jour où j'ai appris que j'étais juif, Guy Bedos dans Hier, aujourd'hui, demain, et je prépare également un spectacle sur les chansons de Bécaud, à Monclar.
Paru le 25/12/2008
(11 notes) MONFORT THÉÂTRE Du jeudi 27 novembre 2008 au dimanche 11 janvier 2009
MUSIQUE. La Java des Mémoires…Quel titre…Quel porte bonheur… On peut le prendre dans tous les sens… sous toutes ses formes, c'est du rêve… de l'évasion… où la nostalgie n'est qu'un des personnages, et pas des principaux. On s'attend à tout, tout est possible… tout est permis. Dans notre éternelle fringale ...
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