Interview par Philippe Escalier
Elisabeth Amato, enfin le retour !
“Je vous entends penser”au théâtre Mouffetard.
Elle a su séduire le public avec des spectacles (trop rares) intimistes ayant le mérite de faire de la magie une source ludique de quiétude et de bonheur.
Elisabeth, durant ce nouveau spectacle, vous allez aussi raconter une histoire ?
Oui, je n'ai jamais voulu venir présenter mes numéros en disant : "Et voilà le travail, vous pouvez applaudir !" Je demande aux spectateurs de participer, j'ai envie de faire éclore la part de magie qu'ils peuvent avoir en eux. Je joue en permanence entre l'histoire et le réel. Maintenant, ce spectacle est différent, il est un cran au-dessus au niveau technique et moins intimiste que le précédent où je racontais mon histoire de magicienne. Là, je me suis mise dans la peau d'une fée venue développer les dons qui sont en chacun d'entre nous.
Être une fée, de nos jours, ne doit pas être de tout repos ?
Pas vraiment ! Moi qui suis une fée "chargée de mission", je dois parvenir à garder mon âme intacte dans ce tourbillon. Ce qui me ramène au défi de tout être humain, comment garder notre âme d'enfant (ce qui ne veut pas dire infantilisme !) et notre faculté d'émerveillement, même face aux épreuves.
Vos spectacles sont très aboutis. On aurait tort de penser qu'ils sont destinés aux petits enfants !
Vous avez raison ! L'on a parfois une image tronquée de la magie associée au music-hall ou aux spectacles pour les tout-petits. Ceci dit, les enfants sont plus que bienvenus à partir de 7 ans.
Voilà pourquoi après le spectacle, les spectateurs repartent en balai !
(Rires) En fait, c'est toute une histoire : mon amour profond, c'est avant tout l'être humain. Je voulais être psychologue, j'ai fait médecine et, sur le chemin, j'ai fait des rencontres qui m'ont amenée à ce métier. Des années plus tard, j'ai repris mes études de psycho et je fais aujourd'hui de la dynamique émotionnelle de groupe. Je travaille sur l'émotion et son expression. Sur scène, je fais un peu la même chose mais avec des moyens différents.
De quelle façon choisissez-vous les spectateurs qui participent ?
Je me fie à mon intuition. J'attends et je laisse venir les spectateurs tranquillement.
Donc vous faites travailler les gens !
Oui, plus ou moins. Mon rêve est de travailler sur rien, être juste dans la relation à l'autre. Je ne manipule rien, je ne touche à rien, pratiquement. Je travaille avec des choses invisibles.
Le mot manipulation, si éloigné de votre univers, fait partie de votre vocabulaire ?
Vous savez, dans la vie, nous sommes tout le temps manipulés. Avec moi, au moins les gens le savent, c'est dit. J'appelle cela "la tricherie sacrée" : si je joue avec votre mental pour vous amener vers du bonheur, vous n'allez pas m'en vouloir. Dans ce cas-là, tous les coups (enfin presque) sont permis.
On sort de vos spectacles heureux. Selon vous, quel est le secret du bonheur ?
J'ai envie de dire que, pour moi, ce secret réside dans le fait que chacun sache qui il est vraiment. Et dans cette optique, le monde qui nous entoure ne nous aide pas beaucoup ! Réussir sa vie ce n'est pas forcément réussir dans la vie. Je ne dis pas qu'il ne faut pas réussir dans la vie, mais si c'est au prix du bonheur, c'est cher payé !
Oui, je n'ai jamais voulu venir présenter mes numéros en disant : "Et voilà le travail, vous pouvez applaudir !" Je demande aux spectateurs de participer, j'ai envie de faire éclore la part de magie qu'ils peuvent avoir en eux. Je joue en permanence entre l'histoire et le réel. Maintenant, ce spectacle est différent, il est un cran au-dessus au niveau technique et moins intimiste que le précédent où je racontais mon histoire de magicienne. Là, je me suis mise dans la peau d'une fée venue développer les dons qui sont en chacun d'entre nous.
Être une fée, de nos jours, ne doit pas être de tout repos ?
Pas vraiment ! Moi qui suis une fée "chargée de mission", je dois parvenir à garder mon âme intacte dans ce tourbillon. Ce qui me ramène au défi de tout être humain, comment garder notre âme d'enfant (ce qui ne veut pas dire infantilisme !) et notre faculté d'émerveillement, même face aux épreuves.
Vos spectacles sont très aboutis. On aurait tort de penser qu'ils sont destinés aux petits enfants !
Vous avez raison ! L'on a parfois une image tronquée de la magie associée au music-hall ou aux spectacles pour les tout-petits. Ceci dit, les enfants sont plus que bienvenus à partir de 7 ans.
Voilà pourquoi après le spectacle, les spectateurs repartent en balai !
(Rires) En fait, c'est toute une histoire : mon amour profond, c'est avant tout l'être humain. Je voulais être psychologue, j'ai fait médecine et, sur le chemin, j'ai fait des rencontres qui m'ont amenée à ce métier. Des années plus tard, j'ai repris mes études de psycho et je fais aujourd'hui de la dynamique émotionnelle de groupe. Je travaille sur l'émotion et son expression. Sur scène, je fais un peu la même chose mais avec des moyens différents.
De quelle façon choisissez-vous les spectateurs qui participent ?
Je me fie à mon intuition. J'attends et je laisse venir les spectateurs tranquillement.
Donc vous faites travailler les gens !
Oui, plus ou moins. Mon rêve est de travailler sur rien, être juste dans la relation à l'autre. Je ne manipule rien, je ne touche à rien, pratiquement. Je travaille avec des choses invisibles.
Le mot manipulation, si éloigné de votre univers, fait partie de votre vocabulaire ?
Vous savez, dans la vie, nous sommes tout le temps manipulés. Avec moi, au moins les gens le savent, c'est dit. J'appelle cela "la tricherie sacrée" : si je joue avec votre mental pour vous amener vers du bonheur, vous n'allez pas m'en vouloir. Dans ce cas-là, tous les coups (enfin presque) sont permis.
On sort de vos spectacles heureux. Selon vous, quel est le secret du bonheur ?
J'ai envie de dire que, pour moi, ce secret réside dans le fait que chacun sache qui il est vraiment. Et dans cette optique, le monde qui nous entoure ne nous aide pas beaucoup ! Réussir sa vie ce n'est pas forcément réussir dans la vie. Je ne dis pas qu'il ne faut pas réussir dans la vie, mais si c'est au prix du bonheur, c'est cher payé !
Paru le 13/12/2008
(27 notes) THÉÂTRE MOUFFETARD Du mercredi 3 décembre 2008 au dimanche 7 mars 2010
SPECTACLE VISUEL. Après "Tours et Détours" à Paris, puis "Fée, c’est pas sorcier" au Festival d’Avignon, Élisabeth Amato présente son nouveau spectacle où se mêleront humour, mentalisme et questions éternelles...
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