Portrait par Caroline Fabre
Guylaine Laliberté
Le théâtre en famille
Comédienne, Guylaine a abandonné la danse et ses 20 heures d'entraînement hebdomadaire. Aujourd'hui, elle fait danser les sept garçons de "Ladies Night", version théâtrale de "Full Monty" !
Guylaine vient du Matitoba, au cœur du Canada anglophone, mais fait partie des 4% de francophones. Elevée à la campagne, elle suit des cours de théâtre depuis l'âge de 15 ans, puis vient vivre à Paris où elle crée, avec son mari (Michel Laliberté) et des amis, une troupe qui joue ses propres spectacles. La compagnie tourne plutôt bien et, en 1998, lors d'une étape à l'Aktéon, Michel Voletti propose de lui vendre son théâtre. Le pas est franchi grâce à plusieurs associés, mais finalement ils ont "monté très peu de projets car l'administration et la gestion ont pris trop de temps". Pourtant, quand l'Essaïon est en vente, Guylaine et Michel trouvent de nouveaux associés et achètent le théâtre. Ils conservent les deux lieux pendant deux ans, puis cèdent l'Aktéon en juin dernier. Aujourd'hui, l'Essaïon est bien parti, les équipes sont formées, la programmation est recalée, Guylaine est plus sereine et prend le temps de mettre en scène Ladies Night. "J'ai réuni des comédiens avec qui, pour la plupart, j'ai déjà travaillé, dont mon mari bien sûr... Et on a commencé les répétitions. Ouille !!! Il a fallu se rendre à l'évidence : les numéros foireux, c'était super... Mais pour la chorégraphie, il y avait un boulot énorme. On a repoussé la programmation d'un mois et on bosse quatre heures par jour. Pour le jeu proprement dit, c'est beaucoup plus facile. La pièce est riche, toujours très actuelle, drôle sur un fond grave et les comédiens donnent beaucoup d'eux mêmes. Il me tarde qu'elle soit jouée et que le public y trouve son plaisir, les hommes comme les femmes !
Paru le 12/12/2008
(35 notes) THÉÂTRE ESSAÏON Du vendredi 28 novembre 2008 au samedi 10 avril 2010
COMÉDIE. Dans une ville ouvrière du Nord, une bande de copains, six chômeurs en fin de droits, se lancent un défi. Faire un strip-tease comme les Chippendales, pour gagner de la tune, épater les filles et se prouver qu’ils sont encore capables d’exister au-delà de leur détresse sociale, familiale et morale...
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