Interview par Alain Bugnard
Nouara Naghouche
pour “Sacrifices” Au Rond-Point
Avec "Sacrifices", Nouara Naghouche évoque la souffrance de toutes celles qui vivent recluses derrière les murs de leur cité. Un monologue mis en scène par Pierre Guillois, directeur du Théâtre du Peuple.
Quelle est la vocation de ce spectacle ?
Sacrifice est dans la même veine que mon précédent one-woman-show Ça n'arrive qu'aux autres. Je m'intéresse à la condition féminine dans les cités. C'est une prise de parole vigoureuse : je parle de la drogue, des mariages arrangés, de la violence conjugale, du racisme... Mais j'entends avant tout ce spectacle comme un hommage à ces femmes murées dans le silence pour lesquelles je prends la parole et qui sacrifient leur vie à leur mari, leurs enfants ou au nom d'une religion. C'est aussi un sacrifice personnel car je me mets à nu - le spectacle étant composé de nombreux éléments autobiographiques. Je témoigne aussi de ce qu'est vivre dans une cité. Certains ne connaissent la violence qui y sévit que par le prisme de la télévision et ne se préoccupent guère de ce qui peut se passer à côté de chez eux. Toutefois, ce spectacle ne se veut ni moralisateur, ni larmoyant. Je souhaite dénoncer, interpeller les consciences.
Quels ont été vos partis pris artistiques ?
J'incarne quatre personnages que l'on retrouve tout au long du spectacle au travers de petites saynètes de quartier : Zoubida, Marie-France, Marguerite et Smaïn. Ils interprètent eux-mêmes d'autres habitants de leur quartier. Ce n'est pas du stand up : je raconte une histoire avec un début et une fin. J'espère toucher le cœur des spectateurs, les faire rire aussi, beaucoup !
Sacrifice est dans la même veine que mon précédent one-woman-show Ça n'arrive qu'aux autres. Je m'intéresse à la condition féminine dans les cités. C'est une prise de parole vigoureuse : je parle de la drogue, des mariages arrangés, de la violence conjugale, du racisme... Mais j'entends avant tout ce spectacle comme un hommage à ces femmes murées dans le silence pour lesquelles je prends la parole et qui sacrifient leur vie à leur mari, leurs enfants ou au nom d'une religion. C'est aussi un sacrifice personnel car je me mets à nu - le spectacle étant composé de nombreux éléments autobiographiques. Je témoigne aussi de ce qu'est vivre dans une cité. Certains ne connaissent la violence qui y sévit que par le prisme de la télévision et ne se préoccupent guère de ce qui peut se passer à côté de chez eux. Toutefois, ce spectacle ne se veut ni moralisateur, ni larmoyant. Je souhaite dénoncer, interpeller les consciences.
Quels ont été vos partis pris artistiques ?
J'incarne quatre personnages que l'on retrouve tout au long du spectacle au travers de petites saynètes de quartier : Zoubida, Marie-France, Marguerite et Smaïn. Ils interprètent eux-mêmes d'autres habitants de leur quartier. Ce n'est pas du stand up : je raconte une histoire avec un début et une fin. J'espère toucher le cœur des spectateurs, les faire rire aussi, beaucoup !
Paru le 01/03/2009
(33 notes) THÉÂTRE DU ROND-POINT Du mardi 10 mars 2009 au dimanche 28 novembre 2010
TEXTE(S). Un cri de libération pour ne pas étouffer. Parce qu'il fallait parler aussi au nom des autres, de celles et de ceux qui continuent de souffrir. Les mariages forcés, l'enfermement de certaines femmes par leur conjoint, le machisme exacerbé, la drogue. Nouara Naghouche raconte la violence au quotidi...
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