Christophe Luthringer, pourquoi cette pièce ?
C'est un hymne à la vie, à l'amour. Gus et Léa sont des êtres passionnés, révoltés, combattants et, surtout, bien vivants. C'est un peu les Sailor et Lula de Lynch - on retrouve cette fureur teintée de poésie et pleine d'humour. C'est une comédie belle et intelligente qui nous fait nous poser des questions sur notre condition humaine et sociale. Il y a le constat d'une société pleine de contradictions, qui nous enferme, nous contraint et qui nous rattrape même quand notre liberté individuelle nous permet d'échapper au "système", mais où l'amour est la vraie solution d'évasion.

Une pièce anti-crise, donc ?
Elle dit des choses simples mais souvent oubliées. Le vrai pouvoir, ce n'est pas l'argent, avant d'être riche, on a besoin d'être vivant, d'être aimé et libre. Il faut vivre l'instant présent, balayer cette politique sécuritaire qui règne par la peur ou même cette crainte de ne plus pouvoir consommer. J'aimerais qu'en sortant de cette pièce, le public positive, retrouve l'espoir et fasse de cette crise, une vraie crise de rires !