Interview par Samuel Ganes
Idriss
Du rire aux larmes…
Après avoir joué dans le Boulevard à succès "Ma Femme est parfaite", Idriss, nous revient comme metteur en scène dans un tout autre registre : d'une part "L'Histoire de Pinocchio" au Guichet Montparnasse et, surtout, au Mouffetard, où il nous invite à "L'Exil".
Pourquoi monter L'Exil aujourd'hui ?
C'est une pièce magnifique, la première de Montherlant. Elle est écrite de façon très simple et limpide, contrairement à d'autres pièces comme La Reine morte, où je le trouve trop bavard. La pièce explore le rapport mère-fils et le rapport entre deux garçons, amis d'enfance. Cette amitié forte, ambiguë, un amour platonique même, est très belle. Cette complicité masculine qui doit faire face à la guerre, à un destin tragique, me touche. L'un part et l'autre reste. C'est avant tout une belle métaphore du besoin de l'autre, du manque, de notre propre solitude. C'est très universel au fond.
Est-ce, selon vous, une pièce "historique" ?
C'est une œuvre autobiographique. Le personnage principal, Philippe, c'est Montherlant. Cette pièce témoigne d'une époque où toute la jeunesse d'un pays était excitée à l'idée d'aller faire la guerre, ils y allaient la fleur au fusil, sans aucune formation et ça a été un véritable massacre. Mais si on regarde hors de nos frontières, c'est malheureusement toujours d'actualité, tout comme la peine qui en résulte. Au-delà de l'aspect historique, et même tragique, cette pièce est aussi pleine de dérision et d'humour.
C'est une pièce magnifique, la première de Montherlant. Elle est écrite de façon très simple et limpide, contrairement à d'autres pièces comme La Reine morte, où je le trouve trop bavard. La pièce explore le rapport mère-fils et le rapport entre deux garçons, amis d'enfance. Cette amitié forte, ambiguë, un amour platonique même, est très belle. Cette complicité masculine qui doit faire face à la guerre, à un destin tragique, me touche. L'un part et l'autre reste. C'est avant tout une belle métaphore du besoin de l'autre, du manque, de notre propre solitude. C'est très universel au fond.
Est-ce, selon vous, une pièce "historique" ?
C'est une œuvre autobiographique. Le personnage principal, Philippe, c'est Montherlant. Cette pièce témoigne d'une époque où toute la jeunesse d'un pays était excitée à l'idée d'aller faire la guerre, ils y allaient la fleur au fusil, sans aucune formation et ça a été un véritable massacre. Mais si on regarde hors de nos frontières, c'est malheureusement toujours d'actualité, tout comme la peine qui en résulte. Au-delà de l'aspect historique, et même tragique, cette pièce est aussi pleine de dérision et d'humour.
Paru le 08/04/2009
(13 notes) THÉÂTRE MOUFFETARD Du jeudi 12 mars au dimanche 26 avril 2009
COMÉDIE DRAMATIQUE. Août 1914 : la guerre éclate. Philippe de Presles et Bernard Sénac, deux amis liés depuis le collège n’ont qu’un seul but : s’engager et partir ensemble sur le front. Mais seul Sénac partira, car Philippe doit rester auprès d’une mère trop possessive et qui fera tout pour empêcher son fils de part...
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