Interview par Alain Bugnard
Michèle Garcia
dans “Mais n’te promène donc pas toute nue !” et “Feu la mère de madame” au Théâtre de Paris
Après "Un fil à la patte", mis en scène par Alain Sachs en 2007, la talentueuse et pétillante Michèle Garcia retrouve à nouveau Feydeau et José Paul au Théâtre de Paris, entourée cette fois de Lysiane Meis, Marc Fayet, Stéphane Cottin, Philippe Magnan et Geoffroy Boutan.
Après des créations telles que "Chocolat Piment"ou La Sainte Catherine, pourquoi José Paul s'est-il tourné vers Feydeau ?
José avait terriblement envie de monter une pièce de Feydeau parce qu'il n'y a rien à faire : Feydeau, ça fonctionne toujours ! Tout n'est pas extraordinaire chez cet auteur mais ce diptyque-là, tout comme Le Fil à la patte, La Puce à l'oreille ou Les Fiancés de Loches font partie de ses meilleures compositions. Avec cette période un peu difficile que nous traversons, je pense qu'il est indispensable de faire étinceler les yeux des spectateurs et Feydeau offre l'occasion de monter des spectacles en costumes d'époque délirants !
José pose-t-il un regard particulier sur ce texte ?
La qualité de ses mises en scène réside dans le choix de ses comédiens : il sait établir une véritable osmose entre lui et sa troupe, préférant donner son avis qu'imposer une manière de jouer et les comédiens comprennent immédiatement ce qu'il attend d'eux. Ce n'est pas une relecture, mais tout en étant fidèle à ce génie du rythme et de la réplique "qui tue" qu'était Feydeau, nous parvenons à faire redécouvrir ses fameuses reparties avec une modernité et une fraîcheur dans le jeu qui semblent relever de l'improvisation ! Bien que tout soit minutieusement chronométré ! C'est le plus grand compliment que je puisse faire à un metteur en scène. Nous avons également la chance de travailler avec une costumière géniale, Pascale Bordet. Ses costumes restituent tellement bien la caractérisation des personnages que nous n'avons plus qu'à jouer le texte ! Comme ses deux pièces mises bout à bout ne font qu'un spectacle d'une heure vingt, José a eu l'idée très malicieuse de créer de petits interludes avec les domestiques, composés de petits morceaux de répliques de différentes pièces de Feydeau pour introduire chaque pièce et pour s'arrêter sur la condition des valets à l'époque. Le spectacle se termine sur une chanson d'Offenbach qui fait office de bouquet final.
Quel(s) personnage(s) reprenez-vous ?
Dans les interludes, j'incarne une soubrette plutôt énergique et pimpante tandis que dans Feu la mère de madame, je joue le personnage d'Annette qui est aux antipodes ! C'est une bonne que ses maîtres n'arrêtent pas de réveiller en pleine nuit pour lui demander des tas de choses et qui arrive lasse, endormie, râleuse et bougonne car il est quand même 4 heures du matin ! Cette composition est d'autant plus délectable que ses patrons sont survoltés !
José avait terriblement envie de monter une pièce de Feydeau parce qu'il n'y a rien à faire : Feydeau, ça fonctionne toujours ! Tout n'est pas extraordinaire chez cet auteur mais ce diptyque-là, tout comme Le Fil à la patte, La Puce à l'oreille ou Les Fiancés de Loches font partie de ses meilleures compositions. Avec cette période un peu difficile que nous traversons, je pense qu'il est indispensable de faire étinceler les yeux des spectateurs et Feydeau offre l'occasion de monter des spectacles en costumes d'époque délirants !
José pose-t-il un regard particulier sur ce texte ?
La qualité de ses mises en scène réside dans le choix de ses comédiens : il sait établir une véritable osmose entre lui et sa troupe, préférant donner son avis qu'imposer une manière de jouer et les comédiens comprennent immédiatement ce qu'il attend d'eux. Ce n'est pas une relecture, mais tout en étant fidèle à ce génie du rythme et de la réplique "qui tue" qu'était Feydeau, nous parvenons à faire redécouvrir ses fameuses reparties avec une modernité et une fraîcheur dans le jeu qui semblent relever de l'improvisation ! Bien que tout soit minutieusement chronométré ! C'est le plus grand compliment que je puisse faire à un metteur en scène. Nous avons également la chance de travailler avec une costumière géniale, Pascale Bordet. Ses costumes restituent tellement bien la caractérisation des personnages que nous n'avons plus qu'à jouer le texte ! Comme ses deux pièces mises bout à bout ne font qu'un spectacle d'une heure vingt, José a eu l'idée très malicieuse de créer de petits interludes avec les domestiques, composés de petits morceaux de répliques de différentes pièces de Feydeau pour introduire chaque pièce et pour s'arrêter sur la condition des valets à l'époque. Le spectacle se termine sur une chanson d'Offenbach qui fait office de bouquet final.
Quel(s) personnage(s) reprenez-vous ?
Dans les interludes, j'incarne une soubrette plutôt énergique et pimpante tandis que dans Feu la mère de madame, je joue le personnage d'Annette qui est aux antipodes ! C'est une bonne que ses maîtres n'arrêtent pas de réveiller en pleine nuit pour lui demander des tas de choses et qui arrive lasse, endormie, râleuse et bougonne car il est quand même 4 heures du matin ! Cette composition est d'autant plus délectable que ses patrons sont survoltés !
Paru le 02/06/2009
(75 notes) THÉÂTRE DE PARIS Du lundi 13 avril au samedi 27 juin 2009
COMÉDIE. Suivie de "Feu la mère de Madame".
Dans "Mais n’te promène donc pas toute nue", un député reproche à sa femme l’étrange manie qu’elle a de se mouvoir en toute petite tenue dans leur appartement à la vue de tous (visiteurs, voisins, famille…), au contraire de "Feu, la mère de Madame" où, cette fois...
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