Pour ce nouveau spectacle, ils ont travaillé avec le chorégraphe Abibou Kébé et le metteur en scène Éric Checco qui conjugue art dramatique classique avec culture urbaine. L'histoire qu'ils y racontent n'est pas la leur puisqu'elle sépare définitivement les protagonistes. Pourtant, comme eux ses héros sont jumeaux, antillais et aiment la danse. Mais adultes, l'un fera des boulots ingrats pour tenter de survivre, l'autre choisira l'argent trop facile qui le perdra. Le message est clair ! Par contre, ils se sont sans doute largement inspirés de leur propre vie de famille. Nous voyons en effet deux petits diables qui se disputent comme dans toutes les fratries, deux garnements qui préfèrent la musique à Victor Hugo, mais aussi deux anges envoûtés par la danse... Tout ça au désespoir d'une maman débordée qui réagit en voix off (celle de Souria Adèle). Ce seront les seuls mots exprimés, tout le reste n'est que musique et danse. Les sons mélangent les genres, du hip-hop à Pergolèse et, à l'image des ressemblances et des différences des deux frangins, la chorégraphie est tantôt synchro, tantôt dissonante. L'ensemble est porté par l'énergie de ces deux garçons sympathiques qui invitent aussi les spectateurs à monter sur scène, voire à
s'exprimer en solo.