À la recherche de son fils disparu, un père consulte un magicien qui lui donne à voir les tumultes de l'existence qu'il mène depuis dix ans. Rivalités amoureuses, tromperies, guet-apens, rixes, emprisonnement, assassinat... C'est à un destin mouvementé et dramatique que ce père désespéré assiste, croyant qu'il ne reverra plus jamais son fils Clindor. À moins que toutes ces péripéties n'appartiennent finalement qu'à l'intrigue d'un spectacle... Pour mettre en scène la pièce de Pierre Corneille, Élisabeth Chailloux a souhaité faire usage "de tous les artifices, de toute la magie du théâtre". "Il faut tenir le public en haleine pendant cet étrange voyage", explique-t-elle, "faire en sorte que la poésie verbale et la poésie visuelle se confondent (...). Transformer le plateau en lanterne magique". "L'Illusion comique est un jeu de miroirs qui pousse les acteurs à s'aimer, à se trahir, à mourir 'comme au théâtre', à jouer à fond le fantastique, la farce et la tragédie." Entremêlant chimères et vérités, la metteure en scène a souhaité créer une représentation capable d'enchanter le spectateur. Une représentation susceptible de l'amener à "changer sa vision de la réalité par la représentation des métamorphoses du monde et des illusions de l'âme".