Bonne gueule et grand sourire, Ary arrive en dansant et se confie à coups d'anecdotes qui transcendent son enfance. Stand up ? Non, car aussitôt passée cette introduction, il enchaîne avec une galerie de portraits singuliers. Qu'ils soient jeunes ou vieux, la plupart montrent un égocentrisme sans égal, en réaction avec le sentiment de perdition qui semble les animer. Nous verrons ainsi un "éloge" funèbre pour le moins peu charitable, un fils comme on n'en souhaite à personne, un mari heureux mais qui veut divorcer pour avoir la même chose que tous ses copains à raconter... L'excès est aussi au programme, et pas uniquement en ce qui concerne ces personnages. Car, non seulement Ary nous offre aussi une savoureuse recette en turc et un incroyable journal télévisé en arabe... - que nous suivons sans problème entre deux éclats de rire -, mais en plus, il a le don de transformer son visage en autant de tronches improbables ! D'autres exercices de style viennent compléter ce spectacle comique, textuels comme avec un prof de body-building d'origine hispanique qui prend les v pour des b et inversement, ou visuels comme avec un chanteur qui ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. L'ensemble montre ainsi l'étendue des possibilités de ce nouveau venu dans le paysage comique qui va vous soutirer bien des rires et sourires.