Interview par Samuel Ganes
Cerise Guy
Une amoureuse du mot
Une double actualité pour Cerise Guy. Elle adapte"Personne n'est parfait" de l'Anglais Simon Williams, mis en scène par Alain Sachs au théâtre des Variétés, et "Bed and Breakfast" de l'Irlandais Joe O'Byrne, dont elle signe aussi la mise en scène au Théâtre 14. Une totale invitation à l'humour anglo-saxon. Allons donc voir ce qui se passe outre-Manche : "Let's go !"
Pourquoi avoir adapté Personne n'est parfait ?
Je cherchais une comédie british et je suis tombée dessus un peu par hasard. J'ai adoré dès la première lecture. Il y a un tel charme, les personnages ont quelque chose d'adorable, d'attendrissant. Que ce soit dans les rapports familiaux au début ou dans le jeu du travestissement après, l'humour est constant. Bien sûr, le titre de la pièce reprend la réplique culte du film Certains l'aiment chaud qui est aussi la dernière réplique de la pièce. J'ai rencontré l'auteur à Londres qui m'a appris que la pièce se jouait un peu partout : en Pologne, en Italie, en Allemagne... la voici en France.
Vous faites des adaptations depuis longtemps ?
À la base, je suis comédienne, j'ai fait le Conservatoire, j'ai alterné télévision et théâtre. J'ai toujours été très intéressée et, même attentive, à l'écriture, au style. J'ai commencé le travail d'adaptation, il y a plusieurs années. Margot la ravaudeuse tirée d'un roman libertin du XVIIIe siècle que j'ai interprété. J'ai co-adapté avec Alain Sachs La Locandiera de Goldoni, ou encore une comédie américaine, Si j'étais diplomate. Il y a une excitation, un plaisir à traduire et adapter : trouver la perle rare qui vous touche profondément - quand on a la chance de tomber dessus ! Il faut fouiner beaucoup et découvrir ces pièces qui vous font vibrer, qu'on veut transmettre. Bed and Breakfast fait vraiment partie de celles-là.
La pièce que vous mettez aussi en scène...
Oui, c'était incroyable : une vraie rencontre ! À Paris, dans une librairie étrangère, dans un rayon de théâtre anglo-saxon, caché entre les Shakespeare et Marlowe, il y avait un petit fascicule, un livre tout fin qui attira toute mon attention. Une pièce irlandaise contemporaine. Je l'ai lue très vite avec l'impression d'avoir découvert la pierre de Rosette ! C'est une vraie tragi-comédie drôle et terrible mais sans jamais de pathos. Il y a cet humour irlandais invraisemblable pétri d'une grande dose d'humanité.
La mettre en scène fut une évidence ?
J'ai longtemps cherché un metteur en scène et un théâtre, et, un jour, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?" Et, à partir de là, j'ai trouvé le lieu et la distribution idéals. C'est ma première mise en scène mais, aussi curieux cela soit-il, je suis tellement en osmose avec cette pièce que je n'ai jamais eu aucune crainte, aucun doute.
Je cherchais une comédie british et je suis tombée dessus un peu par hasard. J'ai adoré dès la première lecture. Il y a un tel charme, les personnages ont quelque chose d'adorable, d'attendrissant. Que ce soit dans les rapports familiaux au début ou dans le jeu du travestissement après, l'humour est constant. Bien sûr, le titre de la pièce reprend la réplique culte du film Certains l'aiment chaud qui est aussi la dernière réplique de la pièce. J'ai rencontré l'auteur à Londres qui m'a appris que la pièce se jouait un peu partout : en Pologne, en Italie, en Allemagne... la voici en France.
Vous faites des adaptations depuis longtemps ?
À la base, je suis comédienne, j'ai fait le Conservatoire, j'ai alterné télévision et théâtre. J'ai toujours été très intéressée et, même attentive, à l'écriture, au style. J'ai commencé le travail d'adaptation, il y a plusieurs années. Margot la ravaudeuse tirée d'un roman libertin du XVIIIe siècle que j'ai interprété. J'ai co-adapté avec Alain Sachs La Locandiera de Goldoni, ou encore une comédie américaine, Si j'étais diplomate. Il y a une excitation, un plaisir à traduire et adapter : trouver la perle rare qui vous touche profondément - quand on a la chance de tomber dessus ! Il faut fouiner beaucoup et découvrir ces pièces qui vous font vibrer, qu'on veut transmettre. Bed and Breakfast fait vraiment partie de celles-là.
La pièce que vous mettez aussi en scène...
Oui, c'était incroyable : une vraie rencontre ! À Paris, dans une librairie étrangère, dans un rayon de théâtre anglo-saxon, caché entre les Shakespeare et Marlowe, il y avait un petit fascicule, un livre tout fin qui attira toute mon attention. Une pièce irlandaise contemporaine. Je l'ai lue très vite avec l'impression d'avoir découvert la pierre de Rosette ! C'est une vraie tragi-comédie drôle et terrible mais sans jamais de pathos. Il y a cet humour irlandais invraisemblable pétri d'une grande dose d'humanité.
La mettre en scène fut une évidence ?
J'ai longtemps cherché un metteur en scène et un théâtre, et, un jour, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?" Et, à partir de là, j'ai trouvé le lieu et la distribution idéals. C'est ma première mise en scène mais, aussi curieux cela soit-il, je suis tellement en osmose avec cette pièce que je n'ai jamais eu aucune crainte, aucun doute.
Paru le 22/04/2010
(10 notes) THÉÂTRE 14 Du mardi 16 mars au samedi 1 mai 2010
COMÉDIE DRAMATIQUE. Que cache Evelyne au fond d’elle-même depuis tant d’années? Pourquoi Owen, son frère, revient-il au pays après 20 ans d’absence? Quelle est cette mystérieuse présence qui hante leurs vies? Un drame? Oui. Une comédie? Sûrement. Une histoire de mère, de filles, de secrets et de petits déjeuners bien...
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