C'est en effet à l'âge de 10 ans que le jeune Cédric découvre cet instrument. C'est un véritable coup de foudre ! Hélas, il lui faut attendre d'avoir 14 ans pour avoir la sienne... lorsqu'un beau-père se profile à l'horizon et trouve ainsi l'occasion de s'assurer les faveurs de l'ado ! C'est pour Cédric "Le plus beau cadeau de Noël" de sa vie, dont il apprend à jouer tout seul pendant trois ans, "un jeu d'enfants pour un matheux", avant d'intégrer l'école de batterie Agostini à Toulouse. Secrètement, il sait que son avenir professionnel sera lié à la batterie mais "qui peut le plus peut le moins", disait-on chez lui. Alors, il s'étiole en maths sup, puis à la fac, avant de trouver sa voie : l'animation en clubs de vacances. Après un premier stage au Sénégal, il a une seule idée en tête, repartir. Car cette fois, il est tombé amoureux de la scène. Très vite, il teste des sketches maison en Andalousie, en Guadeloupe et en Bulgarie... où il tombe amoureux... d'une Bulgare. Cette comédienne, sortie du Conservatoire de Sofia, laisse tout tomber pour lui. Elle vient vivre en France. Ils se marient. Ils ont aujourd'hui un petit garçon.

Après un duo de sketches intitulé Jambon-Beurre (!) créé à Risoul en 2003, Cédric continuera à faire rire à plusieurs ou en solo... avant d'écrire des comédies. C'est en jouant la première Restons zen chérie qu'il fait une autre rencontre importante : le codirecteur du Grenier de Toulouse, Stéphane Batlle accepte de le mettre en scène. Ce dernier distille dans sa direction d'acteur de vraies leçons de théâtre, héritées en ligne droite de grands maîtres (René Gouzenne, Francis Azéma ou Maurice Sarrazin). À partir de là, Cédric est vraiment comédien, il joue dans Nuit d'ivresse, Un monde merveilleux... et a toujours envie de "raconter de belles histoires qui seront drôles ou tristes mais toujours intelligentes, avec des personnages construits qui font rire malgré eux, des accidents de la vie...". Les genres varient, comédie pure, comédie policière... Son style évolue, passant du mode comique au mode humoristique, voire dramatique car il ne s'"attache plus du tout à devoir faire rire toutes les sept secondes". Sa priorité ? Que ses "spectateurs ressortent satisfaits du voyage qui leur aura été proposé" !

Une vie sur mesure en est l'illustration parfaite. Le personnage central vit une passion pour la batterie qui l'exclut de la société en même temps qu'elle lui permet d'y exister car, même privé de l'objet de sa passion, il la vit pleinement, à sa façon. Extrêmement sympathique et attachant, il est comme une pépite au milieu d'une décharge. Sa vision du monde si particulière, complètement naïve et décalée, amène l'humour, même si sa vie débouche sur un drame. En un mot, ce spectacle est magnifique !