Portrait par Caroline Fabre
Vincent Azé
Talent, culot et baraka caractérisent ce comédien et auteur dont "Le Grand Jour" se joue en ce moment au Splendid.
Comme la plupart des Parisiens, Vincent Azé est un provincial. Il est arrivé de Toulouse en 1990, après avoir tâté du théâtre classique et avec la certitude qu'il serait... Francis Huster ! Pourtant, à Paris, il "bascule dans le comique" en créant, avec des copains, la scène ouverte du Fieald. Il poursuit dans cette voie, avec succès mais pas sans peine, car il découvre vite que personne ne lui propose de jouer ! Ni une ni deux, avec son copain de lycée Éric Delcourt, qui vient lui aussi d'arriver dans la capitale, il écrit des spectacles à sketches et des pièces, dont Droits de succession qui remporte un franc succès. En parallèle, il parvient, par un mélange de culot et de chance, à entrer en contact avec tous ceux qu'il admire depuis son plus jeune âge, ceux qui lui ont donné envie de faire ce métier, Gérard Oury, Georges Lautner, Michèle Morgan... mais aussi Smaïn dont il est "fan absolu".
Leur rencontre a lieu grâce à Jeff Didelot et se solde par un Molière en 1997 pour Smaïn comme ça se prononce ! Dès lors, il a la carte, les portes s'ouvrent. Il travaille à la télé, pour Dechavanne, Nagui, Ardisson, Boyer... Et ne cesse de jouer, dans ses pièces et dans d'autres, et d'écrire, pour la radio (le Morning de Fun) ou pour la télé, notamment pour Cauet auprès de qui il passe cinq ans. Là, il s'en donne à cœur joie, crée des "refaisages" (remakes à la française), des programmes courts, des sketches, des parodies et même le Muppets show français. Comme un enfant, il s'éclate à voir Obispo, Elie Semoun, Adriana Karembeu... et même Stallone (oui, oui !) jouer ses textes. Pourtant, à travers ses pièces, il préserve aussi un espace pour les comédiens peu connus, comme lui, et essaie de "jouer avec des gens que j'aime, pour boire un café avant de jouer et un petit verre après", dit-il. Au fil des années, il a peaufiné sa plume pour écrire, seul, des comédies populaires, faciles d'accès, dans lesquelles il incorpore, maintenant, du sentiment. D'ailleurs, sa nouvelle pièce, Le Grand Jour, est une comédie romantique. Elle met en scène trois couples à l'approche du mariage de l'un d'eux.
Les filles et les garçons fêtent, séparément bien sûr, l'enterrement du célibat de leurs amis. Las, le futur marié croise une femme qui lui rappelle une ex. Il commence à douter de son engagement à venir... Malgré ce questionnement existentiel sur l'amour, c'est une "comédie où l'on se marre". Dialogues percutants, bon enfant mais parfois teintés d'ironie, des personnages à la fois proches (les garçons sont des copains d'enfance) et fort différents (heureux, plus perturbés, romantiques à souhait ou complètement "ailleurs") et une mise en scène, signée Michèle Bernier et Morgan Spillmaecker, en sont les ingrédients. Pour l'auteur, c'est évident : "Chacun se retrouve peu ou prou dans un couple ou à certains moments de sa vie et, à la fin, les spectateurs ont envie d'aimer !" Qu'on se le dise !
Leur rencontre a lieu grâce à Jeff Didelot et se solde par un Molière en 1997 pour Smaïn comme ça se prononce ! Dès lors, il a la carte, les portes s'ouvrent. Il travaille à la télé, pour Dechavanne, Nagui, Ardisson, Boyer... Et ne cesse de jouer, dans ses pièces et dans d'autres, et d'écrire, pour la radio (le Morning de Fun) ou pour la télé, notamment pour Cauet auprès de qui il passe cinq ans. Là, il s'en donne à cœur joie, crée des "refaisages" (remakes à la française), des programmes courts, des sketches, des parodies et même le Muppets show français. Comme un enfant, il s'éclate à voir Obispo, Elie Semoun, Adriana Karembeu... et même Stallone (oui, oui !) jouer ses textes. Pourtant, à travers ses pièces, il préserve aussi un espace pour les comédiens peu connus, comme lui, et essaie de "jouer avec des gens que j'aime, pour boire un café avant de jouer et un petit verre après", dit-il. Au fil des années, il a peaufiné sa plume pour écrire, seul, des comédies populaires, faciles d'accès, dans lesquelles il incorpore, maintenant, du sentiment. D'ailleurs, sa nouvelle pièce, Le Grand Jour, est une comédie romantique. Elle met en scène trois couples à l'approche du mariage de l'un d'eux.
Les filles et les garçons fêtent, séparément bien sûr, l'enterrement du célibat de leurs amis. Las, le futur marié croise une femme qui lui rappelle une ex. Il commence à douter de son engagement à venir... Malgré ce questionnement existentiel sur l'amour, c'est une "comédie où l'on se marre". Dialogues percutants, bon enfant mais parfois teintés d'ironie, des personnages à la fois proches (les garçons sont des copains d'enfance) et fort différents (heureux, plus perturbés, romantiques à souhait ou complètement "ailleurs") et une mise en scène, signée Michèle Bernier et Morgan Spillmaecker, en sont les ingrédients. Pour l'auteur, c'est évident : "Chacun se retrouve peu ou prou dans un couple ou à certains moments de sa vie et, à la fin, les spectateurs ont envie d'aimer !" Qu'on se le dise !
Paru le 13/08/2010
(106 notes) THÉÂTRE LE SPLENDID Du mardi 22 juin au samedi 6 novembre 2010
COMÉDIE. Un hôtel, un enterrement de vie de garçon, un enterrement de vie de jeune fille… Indécence, alcool et petits-fours, sex-toy et cacahuètes… Quand on s’aime à 30 ans, est-ce que l’on sera encore ensemble à 105?
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