Interview par Samuel Ganes
Stéphane Cottin dans “Les Indifférents”
Sous les apparences de nos différences
Après sa création en janvier au théâtre Daniel-Sorano à Vincennes, cette comédie musicale prend ses quartiers d'été au Théâtre de l'Œuvre. Rencontre avec Stéphane Cottin, le jeune, mais cependant très expérimenté, metteur en scène de ce spectacle qui pourrait ne pas vous laisser "indifférent" !
Stéphane, revenons sur votre parcours.
Je me suis formé à l'école Florent, notamment avec Raymond Acquaviva et Jean-Claude Jay. J'ai été comédien, puis j'ai rencontré Christophe Lidon qui m'a mis en scène plusieurs fois jusqu'au jour où il m'a demandé d'être son assistant à la mise en scène. J'ai beaucoup appris à son contact, il y avait une complicité artistique qui m'a poussé à m'investir et à devenir aujourd'hui metteur en scène à mon tour. J'ai monté du théâtre, surtout, et un opéra avec des enfants. José Paul m'a proposé ensuite de co-mettre en scène avec lui trois spectacles : L'un dans l'autre, Sans mentir dans lequel je joue et, récemment, Qui est monsieur Schmitt ?
Théâtre et opéra... c'est votre première comédie musicale ?
Oui, mais j'ai toujours été préoccupé par le rythme dans mes pièces et, là, il s'impose par le biais de la musique et ça me plaît beaucoup. Qu'il parle ou chante, un interprète se dirige ensuite de la même façon. Cependant, la musique est un vecteur émotionnel beaucoup plus fort, elle théâtralise encore plus le propos selon moi et il faut l'accompagner. J'ai ajouté des projections vidéo, pas sur un simple écran mais sur des cubes en Plexiglas translucide mobiles, ainsi la vidéo en 3D est autour d'eux, sur eux, elle se mélange à la scénographie. Ces évocations graphiques apportent de la poésie à l'ensemble. Selon moi on ne peut pas faire l'économie d'une certaine vision plastique au théâtre.
Justement de quoi traite ce spectacle ?
À l'origine, c'est un texte qui a été écrit pour un travail sur la lutte contre la discrimination. Ce sont les destins croisés de cinq personnes qui se sentent discriminées - c'est un sentiment intime et c'est important de le dire car elles ne sont pas discriminées de la même façon : surpoids, couleur de peau, bégaiement, transgenre et fumeur. On va très vite dépasser cette catégorie dans laquelle chacun est enfermé pour s'intéresser à ce que ces gens sont vraiment, et pourquoi ils se retrouvent dans cette discrimination. Au fil de l'histoire, l'on comprend petit à petit les liens entre chacun. Cela traite de la différence vécue, intime et subjective d'un individu et aussi de sa différence sociale qui est vécue par les autres, à son encontre. C'est drôle, à suspense, émotionnel aussi et musical !
Donc, une comédie musicale sur la différence ?
Je me rappelle qu'un membre de chez Aides, suite à un débat après une représentation, nous avait dit qu'il préférait parler de la diversité, car cela annule alors toute référence à une norme. Oui, c'est une comédie musicale sur notre diversité.
Je me suis formé à l'école Florent, notamment avec Raymond Acquaviva et Jean-Claude Jay. J'ai été comédien, puis j'ai rencontré Christophe Lidon qui m'a mis en scène plusieurs fois jusqu'au jour où il m'a demandé d'être son assistant à la mise en scène. J'ai beaucoup appris à son contact, il y avait une complicité artistique qui m'a poussé à m'investir et à devenir aujourd'hui metteur en scène à mon tour. J'ai monté du théâtre, surtout, et un opéra avec des enfants. José Paul m'a proposé ensuite de co-mettre en scène avec lui trois spectacles : L'un dans l'autre, Sans mentir dans lequel je joue et, récemment, Qui est monsieur Schmitt ?
Théâtre et opéra... c'est votre première comédie musicale ?
Oui, mais j'ai toujours été préoccupé par le rythme dans mes pièces et, là, il s'impose par le biais de la musique et ça me plaît beaucoup. Qu'il parle ou chante, un interprète se dirige ensuite de la même façon. Cependant, la musique est un vecteur émotionnel beaucoup plus fort, elle théâtralise encore plus le propos selon moi et il faut l'accompagner. J'ai ajouté des projections vidéo, pas sur un simple écran mais sur des cubes en Plexiglas translucide mobiles, ainsi la vidéo en 3D est autour d'eux, sur eux, elle se mélange à la scénographie. Ces évocations graphiques apportent de la poésie à l'ensemble. Selon moi on ne peut pas faire l'économie d'une certaine vision plastique au théâtre.
Justement de quoi traite ce spectacle ?
À l'origine, c'est un texte qui a été écrit pour un travail sur la lutte contre la discrimination. Ce sont les destins croisés de cinq personnes qui se sentent discriminées - c'est un sentiment intime et c'est important de le dire car elles ne sont pas discriminées de la même façon : surpoids, couleur de peau, bégaiement, transgenre et fumeur. On va très vite dépasser cette catégorie dans laquelle chacun est enfermé pour s'intéresser à ce que ces gens sont vraiment, et pourquoi ils se retrouvent dans cette discrimination. Au fil de l'histoire, l'on comprend petit à petit les liens entre chacun. Cela traite de la différence vécue, intime et subjective d'un individu et aussi de sa différence sociale qui est vécue par les autres, à son encontre. C'est drôle, à suspense, émotionnel aussi et musical !
Donc, une comédie musicale sur la différence ?
Je me rappelle qu'un membre de chez Aides, suite à un débat après une représentation, nous avait dit qu'il préférait parler de la diversité, car cela annule alors toute référence à une norme. Oui, c'est une comédie musicale sur notre diversité.
Paru le 15/07/2010
(7 notes) THÉÂTRE DE L'ŒUVRE Du mercredi 2 juin au samedi 24 juillet 2010
MUSIQUE. Il était une fois une grosse, un bègue, une Black, un fumeur et un monsieur dame… Six mois de la vie de cinq personnages hauts en couleur. Six mois pour découvrir qui ils sont vraiment, ce qui les relie et ce qu’ils cachent. Pourquoi Vincent s’est-il remis à bégayer en ouvrant son courrier? Commen...
|