Interview par Caroline Fabre
Clément Michel
un auteur qui cartonne !
Jeu de mots facile, je vous l'accorde. N'empêche, Clément Michel est l'auteur du "Carton" qui a fait un tabac à sa création, a joué les prolongations dans trois théâtres parisiens sans parler des deux tournées en France et qui, enfin, revient à l'affiche, tout l'été au Trévise !
Alors Clément, heureux ?
Oui, même si je ne joue pas dedans et si je n'ai rien à gérer pour cette reprise car les producteurs, Arthur Jugnot, Frédéric Thibault et David Roussel, s'occupent de tout en ayant plein d'idées nouvelles. En même temps, cela me semble bizarre d'être "dessaisi" de mon texte. Pour une fois, je vais être simple spectateur d'une de mes pièces. Je vais la redécouvrir le soir de la première. Ça m'excite et ça me touche d'autant plus qu'il s'agit de celle qui a marqué ma naissance professionnelle. C'est comme un conte de fées !
Après Le Carton, Début de fin de soirée et Le Grand Bain ont également eu une belle carrière. À quoi attribuez-vous votre succès auprès du public ?
Lorsque j'écris, je suis sincèrement très sincère. Je ne me préoccupe jamais de savoir ce que les gens cherchent ou de ce qui est à la mode. Je suis naturellement attiré par le comique de situation et les comédies populaires touchantes, un mélange de genres qui existe depuis la nuit des temps. J'écris en ce sens. J'imagine simplement des histoires et des personnages de ma génération dans lesquels, sans doute, les spectateurs s'identifient sans qu'on ait besoin d'aller les chercher par le col. J'y insuffle un rythme et un ton qui me sont propres. Et je suis heureux si elles plaisent.
Diriez-vous que vous avez l'écriture facile ?
Oh non ! Sauf pour Le Carton où ça m'est venu spontanément. Mais à ce moment-là, je n'étais pas "auteur". Je n'avais donc aucune pression. Aujourd'hui, c'est mon métier. En fait, j'ai décidé que c'était mon travail et je m'interdis d'arrêter d'écrire. Sinon, que ferais-je ? Simplement jouer ? Ce ne serait pas suffisant, car l'écriture m'est devenue indispensable. Quant à la réalisation cinématographique, ma passion première... c'est l'Everest qu'il me reste à grimper avant d'arriver à quelque chose ! Bref, chaque matin, je vais au boulot, rigoureusement, je m'installe derrière mon ordinateur et j'écris, dans le calme total. Et tant que je pense : "c'est pas drôle ou il y a plus finaud", et jusqu'à ce que je me marre vraiment, je retravaille ! Pour ça, je relis tout haut mes bêtises. À ce stade, je suis carrément schizo car je suis mon premier spectateur.
Vous êtes aussi le premier à y choisir votre rôle...
Ça ne se passe pas comme ça ! En écrivant, je joue tous les personnages. Je nourris chacun de la même manière car la dramaturgie prime. C'est uniquement quand j'ai envie de jouer tous les rôles que l'écriture est terminée. À ce moment-là, et seulement à ce moment, je vois un personnage qui me conviendrait bien... et jusqu'à présent, j'ai pu l'interpréter ! Comme la vie est belle !
Oui, même si je ne joue pas dedans et si je n'ai rien à gérer pour cette reprise car les producteurs, Arthur Jugnot, Frédéric Thibault et David Roussel, s'occupent de tout en ayant plein d'idées nouvelles. En même temps, cela me semble bizarre d'être "dessaisi" de mon texte. Pour une fois, je vais être simple spectateur d'une de mes pièces. Je vais la redécouvrir le soir de la première. Ça m'excite et ça me touche d'autant plus qu'il s'agit de celle qui a marqué ma naissance professionnelle. C'est comme un conte de fées !
Après Le Carton, Début de fin de soirée et Le Grand Bain ont également eu une belle carrière. À quoi attribuez-vous votre succès auprès du public ?
Lorsque j'écris, je suis sincèrement très sincère. Je ne me préoccupe jamais de savoir ce que les gens cherchent ou de ce qui est à la mode. Je suis naturellement attiré par le comique de situation et les comédies populaires touchantes, un mélange de genres qui existe depuis la nuit des temps. J'écris en ce sens. J'imagine simplement des histoires et des personnages de ma génération dans lesquels, sans doute, les spectateurs s'identifient sans qu'on ait besoin d'aller les chercher par le col. J'y insuffle un rythme et un ton qui me sont propres. Et je suis heureux si elles plaisent.
Diriez-vous que vous avez l'écriture facile ?
Oh non ! Sauf pour Le Carton où ça m'est venu spontanément. Mais à ce moment-là, je n'étais pas "auteur". Je n'avais donc aucune pression. Aujourd'hui, c'est mon métier. En fait, j'ai décidé que c'était mon travail et je m'interdis d'arrêter d'écrire. Sinon, que ferais-je ? Simplement jouer ? Ce ne serait pas suffisant, car l'écriture m'est devenue indispensable. Quant à la réalisation cinématographique, ma passion première... c'est l'Everest qu'il me reste à grimper avant d'arriver à quelque chose ! Bref, chaque matin, je vais au boulot, rigoureusement, je m'installe derrière mon ordinateur et j'écris, dans le calme total. Et tant que je pense : "c'est pas drôle ou il y a plus finaud", et jusqu'à ce que je me marre vraiment, je retravaille ! Pour ça, je relis tout haut mes bêtises. À ce stade, je suis carrément schizo car je suis mon premier spectateur.
Vous êtes aussi le premier à y choisir votre rôle...
Ça ne se passe pas comme ça ! En écrivant, je joue tous les personnages. Je nourris chacun de la même manière car la dramaturgie prime. C'est uniquement quand j'ai envie de jouer tous les rôles que l'écriture est terminée. À ce moment-là, et seulement à ce moment, je vois un personnage qui me conviendrait bien... et jusqu'à présent, j'ai pu l'interpréter ! Comme la vie est belle !
Paru le 09/08/2010
(31 notes) THÉÂTRE TREVISE Du mardi 15 juin au samedi 11 septembre 2010
COMÉDIE. Déjà jouée 700 fois à Paris, depuis sa création au théâtre du Lucernaire en juillet 2001 jusqu’au Théâtre des Variétés, traduite en italien et donnée à Rome fin 2003, jouée en polonais à Varsovie, adaptée au cinéma dans un film réalisé par Charles Nemes (avec Omar et Fred, Bruno Salomone, Vincent...
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