Interview par Caroline Fabre
Garnier et Sentou
Du café-théâtre au théâtre de La Michodière
Cyril Garnier, le grand, et Guillaume Sentou... l'autre, sont amis depuis l'enfance. En 2005, ils créent le duo Garnier & Sentou acclamé par la critique et le public. En cette rentrée, les voici auprès d'Arthur Jugnot, Mathilde Penin et Juliette Meyniac dans "À deux lits du délit", une comédie signée Derek Benfield et mise en scène par Jean-Luc Moreau.
Alors les garçons, votre rêve se serait-il réalisé ?
Guillaume Sentou : Effectivement, même si, lorsqu'on a créé notre duo, on ne savait pas vraiment où l'on arriverait, on espérait voir un jour notre nom sur une affiche de théâtre. Ça a pris trente-six mois ! C'est formidable car la théorie des cases infranchissables n'a pas eu prise sur nous.
Cyril Garnier : Si le public nous connaît en tant que duo d'humour, nous venons du théâtre. Aussi quand Jean-Luc Moreau nous a proposé ces rôles, nous avons sauté sur cette magnifique opportunité !
Que raconte cette comédie et quels sont vos personnages ?
G. S. : Dans un hôtel en banlieue, deux hommes et deux femmes, la maîtresse de l'un est la femme de l'autre... et vice versa. Nous sommes ces maris - amants - cocus. Arthur Jugnot est le frère de la taulière. Il rend service à sa sœur sans beaucoup de conviction mais comprend vite son intérêt, pécuniaire, à faire en sorte que les protagonistes ne se croisent pas. Bien entendu, par un habile stratagème, le public voit tout des différentes actions qui se déroulent, en même temps, à la réception comme dans les chambres.
Qu'apporte votre duo à la pièce ?
G. S. : Les scènes où l'on est ensemble requièrent la complicité et l'opposition physique que nous avons. Il y a un beau gosse... et l'inverse. Moi, je me prends sans cesse les pieds dans le tapis. Je suis un peu son François Pignon.
C. G. : Et moi, j'en fais ce que je veux ! Et comme tout va très vite, notre style, très physique, très rythmé, y compris dans le verbe, le fait que nous soyons un peu acrobates, sont autant de petits plus utiles.
Cela signifie-t-il que vous envisagez systématiquement une carrière à deux ?
C. G. : C'est certain, ce serait formidable car nous sommes amis avant tout, mais la règle de notre "couple", c'est qu'il n'y a pas d'obligation ! La liberté individuelle est la base et le secret de notre fusion. Ça semble contradictoire, pourtant aucun de nous n'empêchera l'autre de faire ce qu'il a envie de faire. On a même tout à gagner que l'un fasse du ciné par exemple et peu importe lequel.
G. S. : Qu'on se le dise, ceux qui ont envie de nous déséquilibrer n'y arriveront pas. On ne se fâchera pas !
Qu'attendez-vous maintenant ?
C. G. : D'abord, jouer ! On a de magnifiques partenaires et on compte faire partager notre plaisir au public. Ensuite, j'espère que le fait de voir un duo en scène donnera des idées à d'autres y compris au cinéma. À Francis Veber, par exemple...
G. S. : On nous a souvent comparés à Poiret-Serrault ou aux Frères Ennemis, on aimerait bien devenir les prochains... et peut-être faire un jour la pub pour la Matmut ! (Rires.)
Guillaume Sentou : Effectivement, même si, lorsqu'on a créé notre duo, on ne savait pas vraiment où l'on arriverait, on espérait voir un jour notre nom sur une affiche de théâtre. Ça a pris trente-six mois ! C'est formidable car la théorie des cases infranchissables n'a pas eu prise sur nous.
Cyril Garnier : Si le public nous connaît en tant que duo d'humour, nous venons du théâtre. Aussi quand Jean-Luc Moreau nous a proposé ces rôles, nous avons sauté sur cette magnifique opportunité !
Que raconte cette comédie et quels sont vos personnages ?
G. S. : Dans un hôtel en banlieue, deux hommes et deux femmes, la maîtresse de l'un est la femme de l'autre... et vice versa. Nous sommes ces maris - amants - cocus. Arthur Jugnot est le frère de la taulière. Il rend service à sa sœur sans beaucoup de conviction mais comprend vite son intérêt, pécuniaire, à faire en sorte que les protagonistes ne se croisent pas. Bien entendu, par un habile stratagème, le public voit tout des différentes actions qui se déroulent, en même temps, à la réception comme dans les chambres.
Qu'apporte votre duo à la pièce ?
G. S. : Les scènes où l'on est ensemble requièrent la complicité et l'opposition physique que nous avons. Il y a un beau gosse... et l'inverse. Moi, je me prends sans cesse les pieds dans le tapis. Je suis un peu son François Pignon.
C. G. : Et moi, j'en fais ce que je veux ! Et comme tout va très vite, notre style, très physique, très rythmé, y compris dans le verbe, le fait que nous soyons un peu acrobates, sont autant de petits plus utiles.
Cela signifie-t-il que vous envisagez systématiquement une carrière à deux ?
C. G. : C'est certain, ce serait formidable car nous sommes amis avant tout, mais la règle de notre "couple", c'est qu'il n'y a pas d'obligation ! La liberté individuelle est la base et le secret de notre fusion. Ça semble contradictoire, pourtant aucun de nous n'empêchera l'autre de faire ce qu'il a envie de faire. On a même tout à gagner que l'un fasse du ciné par exemple et peu importe lequel.
G. S. : Qu'on se le dise, ceux qui ont envie de nous déséquilibrer n'y arriveront pas. On ne se fâchera pas !
Qu'attendez-vous maintenant ?
C. G. : D'abord, jouer ! On a de magnifiques partenaires et on compte faire partager notre plaisir au public. Ensuite, j'espère que le fait de voir un duo en scène donnera des idées à d'autres y compris au cinéma. À Francis Veber, par exemple...
G. S. : On nous a souvent comparés à Poiret-Serrault ou aux Frères Ennemis, on aimerait bien devenir les prochains... et peut-être faire un jour la pub pour la Matmut ! (Rires.)
Paru le 25/10/2010
(36 notes) THÉÂTRE DE LA MICHODIÈRE Du jeudi 16 septembre 2010 au dimanche 3 juillet 2011
COMÉDIE. Qu'une femme et son amant se donnent rendez-vous dans un hôtel perdu aux abords de Paris n'a rien d'extraordinaire. Qu'un homme et sa maîtresse se retrouvent dans ce même hôtel désuet relève de la coïncidence. Mais lorsque la discrétion de nos quatre infidèles, leur tranquillité, leur confort et p...
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