Devant le rabbin, Andreas a paniqué et à la question fatidique, "voulez-vous prendre pour épouse...", a répondu non. Après s'être enfui de la cérémonie, il s'est réfugié dans l'appartement inoccupé de son meilleur ami. Il comptait sur une complète solitude pour réfléchir (il serait temps !) à ce que signifie épouser quelqu'un... las, Jeanne, évident modèle du tableau qui orne le salon, fait intrusion. S'ensuit une étonnante confrontation entre cet homme en plein doute et en colère contre lui-même et une jeune femme énigmatique. Jeanne qui semble malade, punie, dit-elle, pour un péché, avoue tout de go être faite pour l'amour et lui fait l'article de ses qualités... avant de lui proposer de l'épouser... avant minuit ! Qui est-elle ? Que veut-elle vraiment ? En tout cas, si elle le prend pour son Prince charmant, il commence à lui rire au nez... avant de changer radicalement de cap. Quoi qu'il en soit, nous sommes très vite transportés dans un espace spatio-temporel à multiples variables, aux confins de la réalité et la fiction, du vrai et du faux, du rêve et du fantasme, du mystère, du rire et de l'émotion... et de l'Amour. Aussi déroutante qu'attachante, cette pièce de Deborah Helpert nous offre des dialogues percutants parfaitement défendus par Elsa Pasquier et Matheo Capelli. La mise en scène, signée Tristan Petitgirard, en suggère ou révèle la progression et la porte avec subtilité jusqu'au dénouement final. Résultat ? Le public, tenu en haleine de bout en bout, est carrément à la noce !