Interview par Caroline Fabre
Arthur Jugnot
Esprit d’entreprise et réussite de projets artistiques
Comédien et acteur, Arthur Jugnot est aussi metteur en scène et encore producteur et directeur du théâtre Les Béliers en Avignon. En ce moment, deux de ses productions sont à l'affiche, "Une semaine pas plus", la nouvelle comédie de Clément Michel qu'il co-met en scène avec son complice David Roussel et "Fais-moi une place" d'Anthony Michineau.
Fils de Gérard Jugnot, vous n'êtes pas l'archétype du "fils de". Vous avez réussi à vous faire une vraie place sans lui, non ?
Sans doute n'aurais-je pas fait la même carrière sans mon père, car le voir là où il est me donne envie d'en faire encore plus. Si je disais que ça n'aide pas, je serais de mauvaise foi. C'est un accélérateur de tout, de l'accès aux médias facilité à un théâtre qui peut dire "c'est bien s'il y a le petit Jugnot". Mais ça ne suffit pas et, si je lui dois beaucoup, je travaille presque de façon maladive : je joue, je répète, je vais à la sortie d'un spectacle, je reviens en voir un autre... Mais je ne suis pas arriviste... et il n'a jamais appelé un théâtre pour lui dire de prendre telle ou telle de mes pièces !
Si vous n'aviez pas baigné depuis toujours dans ce milieu, qu'auriez-vous pu devenir ?
Étant aussi entrepreneur que curieux de tout, j'aurais fait mille trucs comme ouvrir un resto, puis deux ans après, monter une affaire à la montagne et ainsi de suite... J'aime faire des choses différentes et ce métier est vraiment pas mal pour ça : on rencontre sans cesse de nouvelles personnes, on monte un projet, un autre.
Vous avez choisi de cumuler l'artistique avec la production, pourquoi ?
Au départ, je voulais mettre en scène et, en prenant des cours de théâtre, je me suis vite amusé sur scène et, par nécessité, me suis retrouvé à monter moi-même mes propres projets. Mais c'est en voulant faire vivre le spectacle Magicien tout est écrit que la production a été un passage obligé. Créé à La Passerelle, il avait besoin d'une plus grande salle pour continuer à exister. Seul Georges Théret des Folies-Bergère a dit banco ! Évidemment, pour passer de 63 places à 1 600, il fallait une production... que j'ai montée avec Frédéric Thibault et le spectacle a rencontré un franc succès. De nécessaire, la production est devenue un plaisir et on a élargi l'opération à des spectacles dans lesquels on n'était pas obligatoirement impliqués artistiquement. Quant à reprendre un théâtre, on a saisi cette opportunité qui nous amenait la liberté : si on voulait monter un spectacle, on pouvait le faire chez nous ! C'est un outil formidable, surtout associé à la production. Aujourd'hui, nous sommes quatre associés et nous avons plein de projets !
Qu'est-ce qui guide vos choix ?
D'abord, on aime le divertissement, de la magie au vaudeville. Le fil directeur, ce serait la culture indolore : on préfère qu'il ait un peu de fond... à condition qu'il ne soit pas oppressant. C'est bien de prendre du plaisir pendant une heure et demie et de se dire en sortant qu'il y avait une moralité ! Enfin, on fonctionne au coup de cœur, tant artistique qu'humain. Une semaine pas plus et Fais-moi une place répondent totalement à ces critères !
pourquoi ? Au départ, je voulais mettre en scène et, en prenant des cours de théâtre, je me suis vite amusé sur scène et, par nécessité, me suis retrouvé à monter moi-même mes propres projets. Mais c'est en voulant faire vivre le spectacle Magicien tout est écrit que la production a été un passage obligé. Créé à La Passerelle, il avait besoin d'une plus grande salle pour continuer à exister. Seul Georges Théret des Folies-Bergère a dit banco ! Évidemment, pour passer de 63 places à 1 600, il fallait une production... que j'ai montée avec Frédéric Thibault et le spectacle a rencontré un franc succès. De nécessaire, la production est devenue un plaisir et on a élargi l'opération à des spectacles dans lesquels on n'était pas obligatoirement impliqués artistiquement. Quant à reprendre un théâtre, on a saisi cette opportunité qui nous amenait la liberté : si on voulait monter un spectacle, on pouvait le faire chez nous ! C'est un outil formidable, surtout associé à la production. Aujourd'hui, nous sommes quatre associés et nous avons plein de projets !
Qu'est-ce qui guide vos choix ?
D'abord, on aime le divertissement, de la magie au vaudeville. Le fil directeur, ce serait la culture indolore : on préfère qu'il ait un peu de fond... à condition qu'il ne soit pas oppressant. C'est bien de prendre du plaisir pendant une heure et demie et de se dire en sortant qu'il y avait une moralité ! Enfin, on fonctionne au coup de cœur, tant artistique qu'humain. Une semaine pas plus et Fais-moi une place répondent totalement à ces critères !
Sans doute n'aurais-je pas fait la même carrière sans mon père, car le voir là où il est me donne envie d'en faire encore plus. Si je disais que ça n'aide pas, je serais de mauvaise foi. C'est un accélérateur de tout, de l'accès aux médias facilité à un théâtre qui peut dire "c'est bien s'il y a le petit Jugnot". Mais ça ne suffit pas et, si je lui dois beaucoup, je travaille presque de façon maladive : je joue, je répète, je vais à la sortie d'un spectacle, je reviens en voir un autre... Mais je ne suis pas arriviste... et il n'a jamais appelé un théâtre pour lui dire de prendre telle ou telle de mes pièces !
Si vous n'aviez pas baigné depuis toujours dans ce milieu, qu'auriez-vous pu devenir ?
Étant aussi entrepreneur que curieux de tout, j'aurais fait mille trucs comme ouvrir un resto, puis deux ans après, monter une affaire à la montagne et ainsi de suite... J'aime faire des choses différentes et ce métier est vraiment pas mal pour ça : on rencontre sans cesse de nouvelles personnes, on monte un projet, un autre.
Vous avez choisi de cumuler l'artistique avec la production, pourquoi ?
Au départ, je voulais mettre en scène et, en prenant des cours de théâtre, je me suis vite amusé sur scène et, par nécessité, me suis retrouvé à monter moi-même mes propres projets. Mais c'est en voulant faire vivre le spectacle Magicien tout est écrit que la production a été un passage obligé. Créé à La Passerelle, il avait besoin d'une plus grande salle pour continuer à exister. Seul Georges Théret des Folies-Bergère a dit banco ! Évidemment, pour passer de 63 places à 1 600, il fallait une production... que j'ai montée avec Frédéric Thibault et le spectacle a rencontré un franc succès. De nécessaire, la production est devenue un plaisir et on a élargi l'opération à des spectacles dans lesquels on n'était pas obligatoirement impliqués artistiquement. Quant à reprendre un théâtre, on a saisi cette opportunité qui nous amenait la liberté : si on voulait monter un spectacle, on pouvait le faire chez nous ! C'est un outil formidable, surtout associé à la production. Aujourd'hui, nous sommes quatre associés et nous avons plein de projets !
Qu'est-ce qui guide vos choix ?
D'abord, on aime le divertissement, de la magie au vaudeville. Le fil directeur, ce serait la culture indolore : on préfère qu'il ait un peu de fond... à condition qu'il ne soit pas oppressant. C'est bien de prendre du plaisir pendant une heure et demie et de se dire en sortant qu'il y avait une moralité ! Enfin, on fonctionne au coup de cœur, tant artistique qu'humain. Une semaine pas plus et Fais-moi une place répondent totalement à ces critères !
pourquoi ? Au départ, je voulais mettre en scène et, en prenant des cours de théâtre, je me suis vite amusé sur scène et, par nécessité, me suis retrouvé à monter moi-même mes propres projets. Mais c'est en voulant faire vivre le spectacle Magicien tout est écrit que la production a été un passage obligé. Créé à La Passerelle, il avait besoin d'une plus grande salle pour continuer à exister. Seul Georges Théret des Folies-Bergère a dit banco ! Évidemment, pour passer de 63 places à 1 600, il fallait une production... que j'ai montée avec Frédéric Thibault et le spectacle a rencontré un franc succès. De nécessaire, la production est devenue un plaisir et on a élargi l'opération à des spectacles dans lesquels on n'était pas obligatoirement impliqués artistiquement. Quant à reprendre un théâtre, on a saisi cette opportunité qui nous amenait la liberté : si on voulait monter un spectacle, on pouvait le faire chez nous ! C'est un outil formidable, surtout associé à la production. Aujourd'hui, nous sommes quatre associés et nous avons plein de projets !
Qu'est-ce qui guide vos choix ?
D'abord, on aime le divertissement, de la magie au vaudeville. Le fil directeur, ce serait la culture indolore : on préfère qu'il ait un peu de fond... à condition qu'il ne soit pas oppressant. C'est bien de prendre du plaisir pendant une heure et demie et de se dire en sortant qu'il y avait une moralité ! Enfin, on fonctionne au coup de cœur, tant artistique qu'humain. Une semaine pas plus et Fais-moi une place répondent totalement à ces critères !
Paru le 15/07/2011
(37 notes) THÉÂTRE TREVISE Du vendredi 17 juin au samedi 3 septembre 2011
COMÉDIE. Ce 23 décembre, Manuel devait prendre son train pour aller passer les fêtes dans la famille de son frère, avec sa femme, comme chaque année. Mais ce soir-là, sa femme ne viendra pas. Et Manuel va rencontrer Camille dans le train. Et sa vie va en être chamboulée... Cette rencontre nocturne entre ce...
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