Interview par Alain Bugnard
Grégoire Cuvier
“Ossyane”au Théâtre 13
Adapté du roman d'Amin Maalouf, "Les Échelles du Levant", et mis en scène par Grégoire Cuvier, "Ossyane' revisite les grands drames du XXe siècle en Europe et
au Proche-Orient à travers le destin d'Ossyane Ketabdar, musulman épris d'une juive rencontrée dans les réseaux clandestins de la Résistance française.
au Proche-Orient à travers le destin d'Ossyane Ketabdar, musulman épris d'une juive rencontrée dans les réseaux clandestins de la Résistance française.
Pour quelles raisons ce roman vous a-t-il touché ?
J'ai trouvé le destin d'Ossyane bouleversant. Sa fragilité, son obstination à tenir tête au malheur qui s'abat sur lui trouvent en moi une résonance forte, ainsi que la manière dont il ressort de la tempête : détruit mais debout et vainqueur ! Je suis touché par ces hommes qui se dressent contre les haines de leur temps, par la capacité dont ils font preuve à ne pas se laisser embarquer par la pensée dominante. Ils réussissent à prendre de la hauteur pour interroger la place de l'Homme dans le monde face à ses semblables.
Comment avez-vous transposé ce roman au théâtre ?
Comme toujours, il est impossible de tout garder. Il faut aussi réinventer. Comme au cinéma, les scènes s'enchaînent vite, on passe d'un lieu et d'une époque à l'autre très rapidement. J'ai aussi travaillé la nature des personnages pour les acteurs dont je me suis entouré. Cette infidélité de façade a été pour moi la manière d'être le plus fidèle au roman.
Dans quel univers évolueront les comédiens ?
La pièce traverse plus de cent ans d'histoire en Turquie, au Liban, en Palestine et en France. Quelques éléments de décor et changements discrets de costumes nous font sentir l'avancée du récit. Les 7 acteurs sont présents d'un bout à l'autre de la pièce. Deux grands panneaux de fer et de bois servent de surface de projection et permettent les changements de costumes. Ainsi, il y a toujours ces présences autour d'Ossyane, comme des fantômes qui peuplent son histoire.
J'ai trouvé le destin d'Ossyane bouleversant. Sa fragilité, son obstination à tenir tête au malheur qui s'abat sur lui trouvent en moi une résonance forte, ainsi que la manière dont il ressort de la tempête : détruit mais debout et vainqueur ! Je suis touché par ces hommes qui se dressent contre les haines de leur temps, par la capacité dont ils font preuve à ne pas se laisser embarquer par la pensée dominante. Ils réussissent à prendre de la hauteur pour interroger la place de l'Homme dans le monde face à ses semblables.
Comment avez-vous transposé ce roman au théâtre ?
Comme toujours, il est impossible de tout garder. Il faut aussi réinventer. Comme au cinéma, les scènes s'enchaînent vite, on passe d'un lieu et d'une époque à l'autre très rapidement. J'ai aussi travaillé la nature des personnages pour les acteurs dont je me suis entouré. Cette infidélité de façade a été pour moi la manière d'être le plus fidèle au roman.
Dans quel univers évolueront les comédiens ?
La pièce traverse plus de cent ans d'histoire en Turquie, au Liban, en Palestine et en France. Quelques éléments de décor et changements discrets de costumes nous font sentir l'avancée du récit. Les 7 acteurs sont présents d'un bout à l'autre de la pièce. Deux grands panneaux de fer et de bois servent de surface de projection et permettent les changements de costumes. Ainsi, il y a toujours ces présences autour d'Ossyane, comme des fantômes qui peuplent son histoire.
Paru le 11/09/2011
(33 notes) THÉÂTRE 13 - GLACIÈRE Du mardi 6 septembre au dimanche 16 octobre 2011
COMÉDIE DRAMATIQUE. Une épopée familiale qui suit sur plusieurs générations le parcours d’une famille levantine, unie par le refus
de la haine et précipitée dans le maelström de l’Histoire: génocide arménien, Seconde Guerre mondiale, conflit israélo-palestinien … Ossyane, dont le prénom signifie «insoumission, révolt...
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