Interview par Samuel Ganes
Julie Victor
Ou comment quitter ses bottes et apprendre à mettre des chaussures à talon !
De "Fame à "Cabaret", en passant par "Rabbi Jacob", "Chance" ou "Mission Florimont", si vous êtes fans des comédies musicales, vous n'avez pas pu passer à côté du talent de Julie Victor. Elle nous propose aujourd'hui son "One Musical Show" qu'elle crée avec Étienne de Balasy, qui est à la mise en scène, au théâtre de Dix Heures.
Revenons sur votre parcours.
Je suis une Normande, j'ai grandi à la campagne, ancrée dans la terre et la nature. Des parents qui m'ont très tôt mise en contact avec le piano, la danse et le spectacle. Je suis montée à la capitale pour évoluer dans la musique et le théâtre, que je n'ai jamais vraiment dissociés. Cours Florent, conservatoire de piano à Paris, Conservatoire national de région à Boulogne, j'ai commencé assez tôt dans la comédie musicale. C'est marrant car je ne m'étais jamais imaginé en faire, peut-être que ça n'existait pas autant il y a encore quelques années en France. De belles expériences qui m'ont fait retenir deux choses importantes : qu'il faut toujours croire en l'humain et que nul n'est irremplaçable. J'ai eu la chance de travailler sur des projets avec de grosses équipes...
... D'où votre envie d'un one-woman-show ?
Oui c'est vrai que j'avais envie d'explorer un univers plus intime et personnel. Ça faisait longtemps que j'y pensais et je n'ai jamais osé le faire. C'est Étienne de Balasy qui m'a un peu poussée et c'est vrai que la trentaine a fini de me convaincre. J'ai tourné une page de ma vie, et j'ai eu très envie de la revivre et de la partager avec un public, de le faire dans un seul-en-scène intime et fantasque. Du coup ce spectacle est à l'image de tout ce qui m'a nourri : la musique, le théâtre, un peu de danse, de la folie, de la raison aussi, de l'émotion et une envie de mélanger les différentes visions que j'ai de ce monde.
C'est une alternance chansons-textes ?
Exactement, il y a une dizaine de chansons et des textes qui sont entre le sketch et l'intermède, que j'ai coécrits avec Étienne de Balasy. Tout s'imbrique. Pour les chansons il y a trois reprises, sinon j'ai donné des thématiques précises à plusieurs auteurs et compositeurs car je voulais des univers et des styles différents. Ainsi, j'explore des sujets comme : qu'est-ce que c'est qu'être chanteuse, ou encore : pourquoi je suis toujours en retard, l'invasion des Chinois ou l'Eurovision. Je reviens aussi sur mon parcours d'enfant élevée dans une ferme bio, presque garçon manqué qui aime retourner la terre et faire des cabanes dans les arbres, à cette artiste que je suis aujourd'hui. J'ai engrangé des expériences, j'ai travaillé dans des milieux très divers où on rencontre toute sorte de personnes qui vous font aussi reconsidérer le genre humain et votre propre condition. À 30 ans je sais un peu plus ce que je veux, et j'assume aussi d'être une femme avec tout ce que ça implique. Je parle aussi de l'amour et des hommes, c'est universel aussi
Je suis une Normande, j'ai grandi à la campagne, ancrée dans la terre et la nature. Des parents qui m'ont très tôt mise en contact avec le piano, la danse et le spectacle. Je suis montée à la capitale pour évoluer dans la musique et le théâtre, que je n'ai jamais vraiment dissociés. Cours Florent, conservatoire de piano à Paris, Conservatoire national de région à Boulogne, j'ai commencé assez tôt dans la comédie musicale. C'est marrant car je ne m'étais jamais imaginé en faire, peut-être que ça n'existait pas autant il y a encore quelques années en France. De belles expériences qui m'ont fait retenir deux choses importantes : qu'il faut toujours croire en l'humain et que nul n'est irremplaçable. J'ai eu la chance de travailler sur des projets avec de grosses équipes...
... D'où votre envie d'un one-woman-show ?
Oui c'est vrai que j'avais envie d'explorer un univers plus intime et personnel. Ça faisait longtemps que j'y pensais et je n'ai jamais osé le faire. C'est Étienne de Balasy qui m'a un peu poussée et c'est vrai que la trentaine a fini de me convaincre. J'ai tourné une page de ma vie, et j'ai eu très envie de la revivre et de la partager avec un public, de le faire dans un seul-en-scène intime et fantasque. Du coup ce spectacle est à l'image de tout ce qui m'a nourri : la musique, le théâtre, un peu de danse, de la folie, de la raison aussi, de l'émotion et une envie de mélanger les différentes visions que j'ai de ce monde.
C'est une alternance chansons-textes ?
Exactement, il y a une dizaine de chansons et des textes qui sont entre le sketch et l'intermède, que j'ai coécrits avec Étienne de Balasy. Tout s'imbrique. Pour les chansons il y a trois reprises, sinon j'ai donné des thématiques précises à plusieurs auteurs et compositeurs car je voulais des univers et des styles différents. Ainsi, j'explore des sujets comme : qu'est-ce que c'est qu'être chanteuse, ou encore : pourquoi je suis toujours en retard, l'invasion des Chinois ou l'Eurovision. Je reviens aussi sur mon parcours d'enfant élevée dans une ferme bio, presque garçon manqué qui aime retourner la terre et faire des cabanes dans les arbres, à cette artiste que je suis aujourd'hui. J'ai engrangé des expériences, j'ai travaillé dans des milieux très divers où on rencontre toute sorte de personnes qui vous font aussi reconsidérer le genre humain et votre propre condition. À 30 ans je sais un peu plus ce que je veux, et j'assume aussi d'être une femme avec tout ce que ça implique. Je parle aussi de l'amour et des hommes, c'est universel aussi
Paru le 09/11/2011
(47 notes) THÉÂTRE DE DIX HEURES Du jeudi 29 septembre 2011 au samedi 31 mars 2012
CHANSONS/SKETCHES. Une heure de sketches et de chansons déjantées. On y croise Susan Boyle, du jazz allemand, des Canadiennes hystéro-écolos friends of the earth, des nouveaux comiques chinois, des producteurs bio dégradables, le monde merveilleux et complètement cinglé de la pub et de la télé... De la couleur, des ...
|