Interview par Caroline Fabre
Jonathan Lambert
pour la première fois dans une pièce
Certains l'ont découvert grâce à "La Grosse Émission" sur Comédie !, d'autres avec Laurent Ruquier dans "On n'est pas couché". Il a aussi fait de la radio, du cinéma, réalisé des programmes courts... et un one "L'homme qui ne dort jamais". Il joue aujourd'hui "Le Début de la fin" de Sébastien Thiéry aux côtés, notamment, de Richard Berry.
Petit, vous rêviez des planches ?
Non, étant jeune, on se cherche. En fait, je désirais devenir acteur de cinéma. J'ai commencé des études d'art dramatique au Conservatoire du 10e arrondissement... quand j'ai reçu une proposition de travail, bien payée, à la télé, ce qui, à 20 ans, ne se refuse pas ! J'arrive seulement maintenant, presque vingt ans après, au théâtre... même si j'ai tourné mon one-man-show pendant trois ans.
Dans quelles circonstances cette pièce est-elle venue à vous ?
On m'a déjà proposé des comédies... qui ne me correspondaient pas, car ce qui me fait rire, moi, c'est ce qui est bizarre, intrigant, limite dérangeant. J'aime pour cela l'univers particulier de Sébastien Thiéry à qui, parce qu'il est un ami, je n'ai jamais demandé s'il avait un rôle pour moi. Or, en février, c'est lui qui m'a appelé pour me proposer sa pièce... que j'ai lue et adorée. J'ai donc dit banco ! tout de suite. Encore a-t-il fallu faire une lecture chez Richard Berry qui la mettait en scène. Ouf, je lui ai plu ! Et voilà !
Que pouvez-vous en dire sans gâcher le suspense ?
D'abord, c'est sans doute la moins absurde des pièces de Sébastien. En fait, elle contient tous les ingrédients du Boulevard - triangle amoureux mari, femme, amant, quiproquos, mensonge, imposture -, mais la patte de l'auteur la rend à la fois drôle et étrange. Elle porte sur l'usure du couple : un mari, la cinquantaine, veut profiter de son pouvoir de séduction auprès des jeunettes et, persuadé, que sa femme vieillit plus vite que lui, la voit âgée alors qu'elle ne l'est pas. Sébastien a poussé cette vision au bout du bout avec deux comédiennes pour le même rôle.
Qu'y jouez-vous ?
Je suis un type qui a été "démoulé trop chaud", assez simple, naïf, enfantin même, qui va, très vite, être dépassé par une situation extraordinaire. En effet, Alain Bauman (Richard Berry) me demande de m'occuper de sa femme pendant qu'il voit sa maîtresse. Il m'a parlé d'elle comme d'une quasi moribonde et moi je la vois... telle qu'elle est !
Avez-vous eu, ou avez-vous encore, des peurs ou angoisses particulières pour appréhender ce rôle ?
Non, mes trois années de one-man-show et mes armes à La Grosse Émission que nous tournions en direct et en public dans un ancien théâtre, m'ont tout à fait préparé et nous étions parfaitement prêts pour la couturière (nom que je ne connaissais pas auparavant !), même si, par expérience je sais que rien n'est figé. Cependant, la première fois que je suis rentré dans la salle, c'est tout con, mais cette ambiance, le rouge, le velours, ça m'a vraiment remué. Je suis gâté, c'est l'une des plus belles salles de Paris !
Non, étant jeune, on se cherche. En fait, je désirais devenir acteur de cinéma. J'ai commencé des études d'art dramatique au Conservatoire du 10e arrondissement... quand j'ai reçu une proposition de travail, bien payée, à la télé, ce qui, à 20 ans, ne se refuse pas ! J'arrive seulement maintenant, presque vingt ans après, au théâtre... même si j'ai tourné mon one-man-show pendant trois ans.
Dans quelles circonstances cette pièce est-elle venue à vous ?
On m'a déjà proposé des comédies... qui ne me correspondaient pas, car ce qui me fait rire, moi, c'est ce qui est bizarre, intrigant, limite dérangeant. J'aime pour cela l'univers particulier de Sébastien Thiéry à qui, parce qu'il est un ami, je n'ai jamais demandé s'il avait un rôle pour moi. Or, en février, c'est lui qui m'a appelé pour me proposer sa pièce... que j'ai lue et adorée. J'ai donc dit banco ! tout de suite. Encore a-t-il fallu faire une lecture chez Richard Berry qui la mettait en scène. Ouf, je lui ai plu ! Et voilà !
Que pouvez-vous en dire sans gâcher le suspense ?
D'abord, c'est sans doute la moins absurde des pièces de Sébastien. En fait, elle contient tous les ingrédients du Boulevard - triangle amoureux mari, femme, amant, quiproquos, mensonge, imposture -, mais la patte de l'auteur la rend à la fois drôle et étrange. Elle porte sur l'usure du couple : un mari, la cinquantaine, veut profiter de son pouvoir de séduction auprès des jeunettes et, persuadé, que sa femme vieillit plus vite que lui, la voit âgée alors qu'elle ne l'est pas. Sébastien a poussé cette vision au bout du bout avec deux comédiennes pour le même rôle.
Qu'y jouez-vous ?
Je suis un type qui a été "démoulé trop chaud", assez simple, naïf, enfantin même, qui va, très vite, être dépassé par une situation extraordinaire. En effet, Alain Bauman (Richard Berry) me demande de m'occuper de sa femme pendant qu'il voit sa maîtresse. Il m'a parlé d'elle comme d'une quasi moribonde et moi je la vois... telle qu'elle est !
Avez-vous eu, ou avez-vous encore, des peurs ou angoisses particulières pour appréhender ce rôle ?
Non, mes trois années de one-man-show et mes armes à La Grosse Émission que nous tournions en direct et en public dans un ancien théâtre, m'ont tout à fait préparé et nous étions parfaitement prêts pour la couturière (nom que je ne connaissais pas auparavant !), même si, par expérience je sais que rien n'est figé. Cependant, la première fois que je suis rentré dans la salle, c'est tout con, mais cette ambiance, le rouge, le velours, ça m'a vraiment remué. Je suis gâté, c'est l'une des plus belles salles de Paris !
Paru le 15/01/2012
(21 notes) THÉÂTRE DES VARIÉTÉS Du mardi 13 décembre 2011 au dimanche 1 avril 2012
COMÉDIE. Alain Bauman (Richard Berry) est persuadé que sa femme Nathalie vieillit sept fois plus vite que lui. Quand il regarde sa femme, il voit une grand-mère. Leur vie en commun devient compliquée et leur sexualité impossible. Mais est-il vraiment lucide? Est-ce Nathalie qui a changé, ou le regard que s...
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