Interview par Caroline Fabre
Gauthier Fourcade
De la difficulté de parvenir au bonheur en passant par le rire
Après "Le Secret du temps plié", Gauthier Fourcade nous invite à découvrir comment un auteur peut trouver le bonheur... après s'être bien trituré les méninges... et le cœur. "Le bonheur est à l'intérieur de l'extérieur de l'extérieur de l'intérieur... ou l'inverse !" est, encore une fois, un magnifique spectacle alliant intelligence du propos, poésie et humour. Son personnage parvient à son but, atteindre la Lune, mais avec son âme sœur car, dans la définition du bonheur de Gauthier, il y a obligatoirement le partage.
Gauthier, qu'est-ce qui vous a poussé sur la scène ?
Pendant un temps je pensais qu'on pouvait être, comme Leonard de Vinci, chercheur et artiste, mais j'ai vite vu que c'était impossible et j'ai dû choisir. Or, si la science m'intéresse au plus haut point, le fait d'être artiste est pour moi une nécessité, dans la mesure où c'est ce qui me permet de communiquer avec les autres. À l'école, par exemple, je n'arrivais pas à m'intégrer dans les discussions, car je n'avais pas les mêmes préoccupations que mes camarades. Ce qui me parlait, c'était des choses philosophiques, des questions métaphysiques, psychologiques et j'étais en permanence dans l'imaginaire. Mais j'ai su me rendre populaire en étant à la fois très bon élève et "amuseur public". En somme, j'étais en perpétuelle représentation pour m'intégrer et,
aujourd'hui, je joue les prolongations.
Comment construisez-vous vos spectacles et notamment Le Bonheur... ?
J'ai besoin que mon cerveau soit sollicité en permanence. Depuis une bonne quinzaine d'années, j'écris sans arrêt mes réflexions sous forme de bouts de textes. Quand je décide d'écrire un nouveau spectacle, je me replonge dans tout ça et je tisse un manteau d'Arlequin avec tous les petits morceaux qui ont des points communs. Pour Le Bonheur..., je pensais sincèrement que c'était ma dernière pièce tant l'épreuve est difficile, éprouvante - je pleure, tape dans les murs et détruis tout ce que j'écris au fur et à mesure. Et puis, quand le thème du bonheur a prévalu sur les autres, avec la volonté que ma pièce soit optimiste, tout est devenu clair et ça a marché aussi pour moi puisque je suis déjà en train d'écrire un autre spectacle !
Vous avez parlé du fond. Où se situe l'humour qui est omniprésent dans tous vos spectacles ?
En fait, c'est le démarrage de tout. Ces petits bouts de textes dont j'ai parlé trouvent leur origine dans des jeux de mots qui, grâce au double, voire triple sens, font naître des images insolites qui me sont personnelles, car elles viennent de mon inconscient. Ce sont ces images qui me font créer un tas de petites histoires à partir desquelles je compose un tout homogène et cohérent. Une fois que j'ai trouvé le sens, pu dire ce qui me tient à cœur et mis en scène mes côtés obscurs, je retravaille sur l'humour, car je suis un humoriste et un humoriste qui ne fait pas rire ne fait pas son boulot !
Pendant un temps je pensais qu'on pouvait être, comme Leonard de Vinci, chercheur et artiste, mais j'ai vite vu que c'était impossible et j'ai dû choisir. Or, si la science m'intéresse au plus haut point, le fait d'être artiste est pour moi une nécessité, dans la mesure où c'est ce qui me permet de communiquer avec les autres. À l'école, par exemple, je n'arrivais pas à m'intégrer dans les discussions, car je n'avais pas les mêmes préoccupations que mes camarades. Ce qui me parlait, c'était des choses philosophiques, des questions métaphysiques, psychologiques et j'étais en permanence dans l'imaginaire. Mais j'ai su me rendre populaire en étant à la fois très bon élève et "amuseur public". En somme, j'étais en perpétuelle représentation pour m'intégrer et,
aujourd'hui, je joue les prolongations.
Comment construisez-vous vos spectacles et notamment Le Bonheur... ?
J'ai besoin que mon cerveau soit sollicité en permanence. Depuis une bonne quinzaine d'années, j'écris sans arrêt mes réflexions sous forme de bouts de textes. Quand je décide d'écrire un nouveau spectacle, je me replonge dans tout ça et je tisse un manteau d'Arlequin avec tous les petits morceaux qui ont des points communs. Pour Le Bonheur..., je pensais sincèrement que c'était ma dernière pièce tant l'épreuve est difficile, éprouvante - je pleure, tape dans les murs et détruis tout ce que j'écris au fur et à mesure. Et puis, quand le thème du bonheur a prévalu sur les autres, avec la volonté que ma pièce soit optimiste, tout est devenu clair et ça a marché aussi pour moi puisque je suis déjà en train d'écrire un autre spectacle !
Vous avez parlé du fond. Où se situe l'humour qui est omniprésent dans tous vos spectacles ?
En fait, c'est le démarrage de tout. Ces petits bouts de textes dont j'ai parlé trouvent leur origine dans des jeux de mots qui, grâce au double, voire triple sens, font naître des images insolites qui me sont personnelles, car elles viennent de mon inconscient. Ce sont ces images qui me font créer un tas de petites histoires à partir desquelles je compose un tout homogène et cohérent. Une fois que j'ai trouvé le sens, pu dire ce qui me tient à cœur et mis en scène mes côtés obscurs, je retravaille sur l'humour, car je suis un humoriste et un humoriste qui ne fait pas rire ne fait pas son boulot !
Paru le 07/02/2013
(13 notes) MANUFACTURE DES ABBESSES Du jeudi 5 janvier 2012 au samedi 9 mars 2013
TEXTE(S). Un auteur écrit une pièce (sa dernière) sur le thème du bonheur. Ne parvenant pas à la finir, il se croit lui-même fini. Mais en plongeant à l’intérieur de son texte, à l’intérieur de lui-même et à l’intérieur de son Frigidaire (!), il se retrouve à l’extérieur de l’Univers, découvre le bonheur et...
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