Interview par Alain Bugnard
Patrice Thibaud
Cocorico
Du café-théâtre à l'impro, en passant par le répertoire classique, le burlesque ou encore le cabaret, Patrice Thibaud s'est illustré dans tous les genres. Avec "Cocorico", mis en scène par Michèle Guigon et Susy Firth, il s'empare du mime pour brosser le "tableau d'une vie".
Quel est le fil conducteur du spectacle ?
Cocorico présente une succession de tableaux et de saynètes dans lesquels deux personnages s'apprivoisent, coopèrent, jouent ensemble, ou se rejettent. On passe ainsi d'une séquence évoquant le Tour de France à un défilé du 14-Juillet, puis au Far West américain ! Je ne souhaite pas en dire plus car il y a plusieurs lectures possibles. Ce qui est certain, pour avoir joué le spectacle dans toute l'Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, c'est que la pantomime et la musique sont des langages universels.
Philippe Leygnac et sa musique vous accompagnent. Quels répertoires musicaux avez-vous choisi d'explorer pour mettre en notes "le regard d'un Français parmi les autres" ?
Du classique avec clavecin, du contemporain, ou encore de la musique foraine. Ces musiques sont tantôt citées, tantôt envisagées avec ironie. Au final, elles illustrent moins le visuel qu'elles ne le soutiennent, et créent les espaces.
Cet hommage à vos grands-pères, mais aussi à des as de la pantomime comme de Funès ou Chaplin, peut-il être considéré comme une œuvre de transmission ?
Si Cocorico s'inscrit bien dans les traditions comiques française et américaine, par des rappels et des citations, ce spectacle se démarque de la production théâtrale actuelle. C'est un spectacle muet, généreux, qui s'adresse à tous. Alors que nous sommes bombardés d'informations, je crois qu'il est important de prendre le temps de regarder et d'écouter. C'est, pour moi, l'un des rôles du théâtre : rassembler les gens de tous les âges, leur proposer un regard sur le monde et leur permettre de prendre le temps en les coupant du flux continu d'informations.
Cocorico présente une succession de tableaux et de saynètes dans lesquels deux personnages s'apprivoisent, coopèrent, jouent ensemble, ou se rejettent. On passe ainsi d'une séquence évoquant le Tour de France à un défilé du 14-Juillet, puis au Far West américain ! Je ne souhaite pas en dire plus car il y a plusieurs lectures possibles. Ce qui est certain, pour avoir joué le spectacle dans toute l'Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, c'est que la pantomime et la musique sont des langages universels.
Philippe Leygnac et sa musique vous accompagnent. Quels répertoires musicaux avez-vous choisi d'explorer pour mettre en notes "le regard d'un Français parmi les autres" ?
Du classique avec clavecin, du contemporain, ou encore de la musique foraine. Ces musiques sont tantôt citées, tantôt envisagées avec ironie. Au final, elles illustrent moins le visuel qu'elles ne le soutiennent, et créent les espaces.
Cet hommage à vos grands-pères, mais aussi à des as de la pantomime comme de Funès ou Chaplin, peut-il être considéré comme une œuvre de transmission ?
Si Cocorico s'inscrit bien dans les traditions comiques française et américaine, par des rappels et des citations, ce spectacle se démarque de la production théâtrale actuelle. C'est un spectacle muet, généreux, qui s'adresse à tous. Alors que nous sommes bombardés d'informations, je crois qu'il est important de prendre le temps de regarder et d'écouter. C'est, pour moi, l'un des rôles du théâtre : rassembler les gens de tous les âges, leur proposer un regard sur le monde et leur permettre de prendre le temps en les coupant du flux continu d'informations.
Paru le 12/06/2012
(7 notes) THÉÂTRE DU ROND-POINT Du vendredi 1 juin au jeudi 28 juin 2012
TEXTE(S). Musical en diable, ce duo entre un enfant comme grandi trop vite et un musicien explosif fait la part belle au mime. Les saynètes défilent, du Tour de France à un défilé haute couture, sans oublier des majorettes, des cow-boys ou des dresseurs de fauves.
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