Interview par Caroline Fabre
Jean-Marie Bigard
lance son « Numéro 9 »
Jean-Marie, après Le Coup de la cigogne au théâtre, vous revenez au spectacle en solo. Quelles différences faites-vous entre ces exercices ?
D'abord, c'est de la scène. Autant dire que c'est vital pour moi. L'idée même de ne pas jouer me terrorise. Tant que je le pourrai, je ne prendrai pas ma retraite. Et comme j'ai la chance de pouvoir fabriquer mon propre travail, je ne risque pas le chômage. C'est énorme ! Ensuite, ce sont deux sports différents. Le théâtre est un sport collectif où chacun essaie d'être le meilleur partenaire pour les autres. C'est évidemment beaucoup plus difficile d'être seul sur scène, sport individuel où l'on prend seul les coups même si on ramasse seul les fleurs. Quand Federer entre sur le court, ce n'est pas parce qu'il est sans doute le plus capé qu'il a gagné d'avance. De même, si je sais fabriquer un spectacle, je dois le réussir car le public peut se transformer en adversaire en se refermant comme une huître. Mon objectif est donc de lui faire passer une bonne soirée et surtout de le faire rire. Qu'y a-t-il de plus formidable à faire à son prochain ?
Pourquoi ce titre ?
Tout simplement parce que c'est mon neuvième spectacle. Si Dieu le veut il y en aura au moins 12 comme les 12 albums de Brassens - une belle carrière bien remplie -... voire plus si affinités.
De quoi parle-t-il ?
Du temps qui passe. Du passé, du présent, du futur. Du fait qu'on ne peut pas avoir de futur sans l'avoir préparé par le passé. De la façon dont on peut influencer et donc changer son futur par l'expérience et en suivant ses instincts. Autrement dit, de ce qu'il ya de le plus kiffant dans la vie !
Qu'est-ce qui vous y a amené ?
C'est un sujet totalement actuel ! On arrive à une fin de cycle de temps que les scientifiques ont su calculer, et ce n'est pas un hasard si tout ce qui se déroule aujourd'hui, comme le printemps arabe, arrive. C'est une énorme révolution planétaire. Pourquoi des peuples ayant subi la dictature depuis des décennies décident-ils soudain de s'en défaire et donc d'influencer leur futur ? J'en ai discuté avec quelques scientifiques et j'ai trouvé ça absolument fascinant. Je voulais d'ailleurs appeler ce spectacle « Tout est relatif » en référence à Einstein. Mais, en creusant, je me suis aperçu que la 2 CV d'Einstein qui allait à 300 000 km/s était aujourd'hui complètement dépassée car on commence à admettre que la pensée peut aller plus vite que la lumière.
Allez-vous vraiment discourir ainsi ?
Non Le thème, c'est pour attirer le client ! (rire). Je m'en sers comme fil rouge en raccordant à peu près tout ce que l'on trouve ou qui se déroule dans la vie quotidienne. Je peux ainsi parler de tout... et même d'autre chose, d'un bivouac dans le désert, du maniement d'un balai à chiottes - je pense d'ailleurs que personne ne se servira plus de cet ustensile sans penser à moi ! Je raconte mes expériences personnelles et on rit de mes défauts ou de mes qualités car les gens s'y reconnaissent. Bref, je fais du Bigard !
D'abord, c'est de la scène. Autant dire que c'est vital pour moi. L'idée même de ne pas jouer me terrorise. Tant que je le pourrai, je ne prendrai pas ma retraite. Et comme j'ai la chance de pouvoir fabriquer mon propre travail, je ne risque pas le chômage. C'est énorme ! Ensuite, ce sont deux sports différents. Le théâtre est un sport collectif où chacun essaie d'être le meilleur partenaire pour les autres. C'est évidemment beaucoup plus difficile d'être seul sur scène, sport individuel où l'on prend seul les coups même si on ramasse seul les fleurs. Quand Federer entre sur le court, ce n'est pas parce qu'il est sans doute le plus capé qu'il a gagné d'avance. De même, si je sais fabriquer un spectacle, je dois le réussir car le public peut se transformer en adversaire en se refermant comme une huître. Mon objectif est donc de lui faire passer une bonne soirée et surtout de le faire rire. Qu'y a-t-il de plus formidable à faire à son prochain ?
Pourquoi ce titre ?
Tout simplement parce que c'est mon neuvième spectacle. Si Dieu le veut il y en aura au moins 12 comme les 12 albums de Brassens - une belle carrière bien remplie -... voire plus si affinités.
De quoi parle-t-il ?
Du temps qui passe. Du passé, du présent, du futur. Du fait qu'on ne peut pas avoir de futur sans l'avoir préparé par le passé. De la façon dont on peut influencer et donc changer son futur par l'expérience et en suivant ses instincts. Autrement dit, de ce qu'il ya de le plus kiffant dans la vie !
Qu'est-ce qui vous y a amené ?
C'est un sujet totalement actuel ! On arrive à une fin de cycle de temps que les scientifiques ont su calculer, et ce n'est pas un hasard si tout ce qui se déroule aujourd'hui, comme le printemps arabe, arrive. C'est une énorme révolution planétaire. Pourquoi des peuples ayant subi la dictature depuis des décennies décident-ils soudain de s'en défaire et donc d'influencer leur futur ? J'en ai discuté avec quelques scientifiques et j'ai trouvé ça absolument fascinant. Je voulais d'ailleurs appeler ce spectacle « Tout est relatif » en référence à Einstein. Mais, en creusant, je me suis aperçu que la 2 CV d'Einstein qui allait à 300 000 km/s était aujourd'hui complètement dépassée car on commence à admettre que la pensée peut aller plus vite que la lumière.
Allez-vous vraiment discourir ainsi ?
Non Le thème, c'est pour attirer le client ! (rire). Je m'en sers comme fil rouge en raccordant à peu près tout ce que l'on trouve ou qui se déroule dans la vie quotidienne. Je peux ainsi parler de tout... et même d'autre chose, d'un bivouac dans le désert, du maniement d'un balai à chiottes - je pense d'ailleurs que personne ne se servira plus de cet ustensile sans penser à moi ! Je raconte mes expériences personnelles et on rit de mes défauts ou de mes qualités car les gens s'y reconnaissent. Bref, je fais du Bigard !
Paru le 13/10/2012
(28 notes) PALAIS DES GLACES Du mercredi 5 septembre 2012 au samedi 5 janvier 2013
TEXTE(S). Un nouveau spectacle sur le thème du temps qui passe: passé, présent, futur, on ne va pas tous à la même vitesse... c'est vertigineusement drôle quand on y pense! Par exemple, la mouche va plus vite que nous… Notre main à nous part à toute vitesse, mais la mouche, elle, a encore largement le temps...
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