Zoom par Manuel Piolat Soleymat
La Rose tatouée
de Tennessee Williams, au théâtre de l’Atelier
Après « Baby Doll », en 2009, le metteur en scène Benoît Lavigne revient à Tennessee Williams avec « La Rose tatouée ». Il dirige une troupe de treize comédiens (dont Cristiana Reali et Monique Chaumette) dans cette histoire de passion renaissant de ses cendres.
Comment avez-vous découvert La Rose tatouée ?
En préparant Baby Doll, j'ai relu tout le théâtre de Tennessee Williams et découvert cette pièce magnifique jamais jouée en France. J'ai immédiatement aimé son atmosphère, son parfum sicilien, sa drôlerie, sa sensualité et le personnage incroyable de Serafina [NDLR, interprété par Cristiana Reali]. Mais la traduction avait vieilli. Il fallait la débarrasser du voile de conformisme et de pudeur des années 1950 qui la recouvrait. Avec Daniel Loayza, nous nous sommes attelés à la retraduire, à faire resurgir l'intensité, la poésie, l'amour, la sexualité, le comique, la modernité de cette pièce dont Tennessee Williams disait qu'elle était son « chant d'amour pour le monde ». C'est une œuvre à fleur de peau, qui danse sur un fil menant des rires aux larmes.
Quelle est la trame de cette pièce ?
C'est l'histoire d'une passion renaissant de ses cendres, d'un improbable coup de foudre entre deux êtres solitaires : Serafina, une veuve sicilienne volcanique, et Alvaro, un camionneur aussi viril que clownesque. Mais c'est aussi l'histoire de Rosa, la fille de Serafina, et de son amour naissant pour un jeune marin voué à reprendre le large. Tout cela se déroule dans un quartier sicilien de La Nouvelle-Orléans.
« La Rose tatouée est une œuvre à fleur de peau, qui danse sur un fil menant des rires aux larmes. »
Quels aspects de cette œuvre souhaitez-vous particulièrement mettre en avant à travers votre mise en scène ?
C'est une pièce qui ne parle que d'amour. L'amour et ses mille couleurs : l'amour perdu et trahi, le premier amour, l'amour maternel, l'amour physique et spirituel... L'amour sera donc le fil conducteur de notre travail. La Rose tatouée est une pièce charnelle qui respire le désir et la sensualité. Mais c'est également une tragi-comédie où l'on rit vraiment. C'est sans doute la seule pièce dans toute l'œuvre de Tennessee Williams qui finit sur une note d'espoir.
Quel est l'univers esthétique de votre spectacle ?
La Sicile est mon inspiration. Car cette pièce est aussi l'histoire d'un quartier et d'un peuple, avec sa passion, sa gestuelle, son verbe, sa générosité, ses couleurs chaudes et ensoleillées. Mais aussi avec son extrême pauvreté, sa sauvagerie et l'omniprésence de la religion. Il y a dans La Rose tatouée à la fois quelque chose de baroque, de fellinien, mais aussi un parfum de cinéma réaliste italien que je souhaite mettre en scène. Dans le décor, les costumes, dans la musique et les chants, nous avons travaillé à restituer cette atmosphère. Afin que ce spectacle soit aussi un voyage pour le spectateur.
En préparant Baby Doll, j'ai relu tout le théâtre de Tennessee Williams et découvert cette pièce magnifique jamais jouée en France. J'ai immédiatement aimé son atmosphère, son parfum sicilien, sa drôlerie, sa sensualité et le personnage incroyable de Serafina [NDLR, interprété par Cristiana Reali]. Mais la traduction avait vieilli. Il fallait la débarrasser du voile de conformisme et de pudeur des années 1950 qui la recouvrait. Avec Daniel Loayza, nous nous sommes attelés à la retraduire, à faire resurgir l'intensité, la poésie, l'amour, la sexualité, le comique, la modernité de cette pièce dont Tennessee Williams disait qu'elle était son « chant d'amour pour le monde ». C'est une œuvre à fleur de peau, qui danse sur un fil menant des rires aux larmes.
Quelle est la trame de cette pièce ?
C'est l'histoire d'une passion renaissant de ses cendres, d'un improbable coup de foudre entre deux êtres solitaires : Serafina, une veuve sicilienne volcanique, et Alvaro, un camionneur aussi viril que clownesque. Mais c'est aussi l'histoire de Rosa, la fille de Serafina, et de son amour naissant pour un jeune marin voué à reprendre le large. Tout cela se déroule dans un quartier sicilien de La Nouvelle-Orléans.
« La Rose tatouée est une œuvre à fleur de peau, qui danse sur un fil menant des rires aux larmes. »
Quels aspects de cette œuvre souhaitez-vous particulièrement mettre en avant à travers votre mise en scène ?
C'est une pièce qui ne parle que d'amour. L'amour et ses mille couleurs : l'amour perdu et trahi, le premier amour, l'amour maternel, l'amour physique et spirituel... L'amour sera donc le fil conducteur de notre travail. La Rose tatouée est une pièce charnelle qui respire le désir et la sensualité. Mais c'est également une tragi-comédie où l'on rit vraiment. C'est sans doute la seule pièce dans toute l'œuvre de Tennessee Williams qui finit sur une note d'espoir.
Quel est l'univers esthétique de votre spectacle ?
La Sicile est mon inspiration. Car cette pièce est aussi l'histoire d'un quartier et d'un peuple, avec sa passion, sa gestuelle, son verbe, sa générosité, ses couleurs chaudes et ensoleillées. Mais aussi avec son extrême pauvreté, sa sauvagerie et l'omniprésence de la religion. Il y a dans La Rose tatouée à la fois quelque chose de baroque, de fellinien, mais aussi un parfum de cinéma réaliste italien que je souhaite mettre en scène. Dans le décor, les costumes, dans la musique et les chants, nous avons travaillé à restituer cette atmosphère. Afin que ce spectacle soit aussi un voyage pour le spectateur.
Paru le 05/10/2012
(48 notes) THÉÂTRE DE L'ATELIER Du mardi 9 octobre 2012 au samedi 5 janvier 2013
COMÉDIE DRAMATIQUE. "La Rose tatouée" est un hommage à tous les cœurs qui battent malgré leurs cicatrices. C’est une histoire des amours et des désirs, une pièce à fleur de peau: imprévisible, sensuelle et comique. L’histoire d'une passion renaissant de ses cendres, un improbable coup de foudre entre deux solitudes d...
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