Interview par Caroline Fabre
Arthur Jugnot
et ses associés aux commandes du Théâtre des Béliers parisiens et du Petit Hébertot
Arthur Jugnot, acteur, metteur en scène, est, avec David Roussel, Frédéric Thibault et Florent Bruneau, producteur de spectacles et propriétaire du Théâtre des Béliers à Avignon, bien connu par les festivaliers pour sa programmation exigeante. Leur société vient de reprendre le Sudden Théâtre, rebaptisé Théâtre des Béliers parisiens, ainsi que la gestion du Petit Hébertot.
Home sweet theater
Pourquoi avoir acheté un théâtre à Paris ?
C'était une étape évidente ! Pour notre indépendance, le confort d'être chez soi, de pouvoir y répéter nos spectacles, d'y programmer ce en quoi nous croyons et de produire, ou coproduire, le spectacle de 21 heures. Celui-ci, avec sa jauge de 190 places et son très grand et haut plateau, est une chose rare à Paris. Pour professionnaliser le lieu, nous avons fait d'énormes travaux techniques. Et nous l'avons rebaptisé pour rendre la rupture plus évidente.
Et concernant le Petit Hébertot ?
Ce n'est pas le même contexte. Le Théâtre Hébertot en étant propriétaire, nous en sommes simplement gérants. Ce théâtre de 70 places est un véritable écrin chic bénéficiant d'une excellente réputation. On pourra donc y accueillir, en coréalisation, des spectacles de tout genre mais de qualité, que l'on aime et dont on pense qu'ils trouveront leur public.
Comment se répartissent les tâches entre vos associés et vous ?
Pour gérer le Petit Hébertot au quotidien, nous avons nommé Laurence Lutz. Nous y venons par intermittence pour régler les plannings et la programmation. Aux Béliers, c'est tout autre chose ! Il y a des caissiers, des régisseurs, des ouvreurs, mais au moins l'un de nous doit être sur place. Nos tâches, c'est selon affinités. Florent s'occupe plus de la communication, Fred, de l'administratif, David, de la billetterie, moi, des relations publiques, de la technique et de la programmation. Même, nous la faisons ensemble. Mais, pour l'instant, c'est plutôt compliqué au vu de nos occupations extérieures !
Croyez-vous le nombre de salles et des horaires extensible à l'infini à Paris ?
Non, et surtout quand certaines ne respectent pas les conventions collectives (payer les acteurs, déclarer tout le monde). C'est de la concurrence déloyale. Concernant la multiplication des horaires, il faut bien amortir les frais de fonctionnement, ce qui est notre cas. Le vrai problème ? Il n'y a pas assez de bons spectacles ! C'est peut-être dur et méprisant de le dire, mais je sors beaucoup et je ne fais pas souvent: «Wouah !» Trop de salles ont des programmations qui ne devraient pas exister. En même temps, je reconnais le droit de se tromper. L'idéal serait de ne donner à voir que des choses bluffantes. Ainsi, les gens ne regarderaient même plus la télé..., même si le prix des places est un souci. Pour autant, réduire tous les postes est impossible, sauf à intéresser tous les acteurs économiques (publicité, communication...) au soutien du théâtre en général. Mais ça...
Avez-vous un souhait particulier pour les Béliers parisiens ?
Que tous, acteurs, collaborateurs, producteurs et spectateurs et nous, y soyons heureux !
Pourquoi avoir acheté un théâtre à Paris ?
C'était une étape évidente ! Pour notre indépendance, le confort d'être chez soi, de pouvoir y répéter nos spectacles, d'y programmer ce en quoi nous croyons et de produire, ou coproduire, le spectacle de 21 heures. Celui-ci, avec sa jauge de 190 places et son très grand et haut plateau, est une chose rare à Paris. Pour professionnaliser le lieu, nous avons fait d'énormes travaux techniques. Et nous l'avons rebaptisé pour rendre la rupture plus évidente.
Et concernant le Petit Hébertot ?
Ce n'est pas le même contexte. Le Théâtre Hébertot en étant propriétaire, nous en sommes simplement gérants. Ce théâtre de 70 places est un véritable écrin chic bénéficiant d'une excellente réputation. On pourra donc y accueillir, en coréalisation, des spectacles de tout genre mais de qualité, que l'on aime et dont on pense qu'ils trouveront leur public.
Comment se répartissent les tâches entre vos associés et vous ?
Pour gérer le Petit Hébertot au quotidien, nous avons nommé Laurence Lutz. Nous y venons par intermittence pour régler les plannings et la programmation. Aux Béliers, c'est tout autre chose ! Il y a des caissiers, des régisseurs, des ouvreurs, mais au moins l'un de nous doit être sur place. Nos tâches, c'est selon affinités. Florent s'occupe plus de la communication, Fred, de l'administratif, David, de la billetterie, moi, des relations publiques, de la technique et de la programmation. Même, nous la faisons ensemble. Mais, pour l'instant, c'est plutôt compliqué au vu de nos occupations extérieures !
Croyez-vous le nombre de salles et des horaires extensible à l'infini à Paris ?
Non, et surtout quand certaines ne respectent pas les conventions collectives (payer les acteurs, déclarer tout le monde). C'est de la concurrence déloyale. Concernant la multiplication des horaires, il faut bien amortir les frais de fonctionnement, ce qui est notre cas. Le vrai problème ? Il n'y a pas assez de bons spectacles ! C'est peut-être dur et méprisant de le dire, mais je sors beaucoup et je ne fais pas souvent: «Wouah !» Trop de salles ont des programmations qui ne devraient pas exister. En même temps, je reconnais le droit de se tromper. L'idéal serait de ne donner à voir que des choses bluffantes. Ainsi, les gens ne regarderaient même plus la télé..., même si le prix des places est un souci. Pour autant, réduire tous les postes est impossible, sauf à intéresser tous les acteurs économiques (publicité, communication...) au soutien du théâtre en général. Mais ça...
Avez-vous un souhait particulier pour les Béliers parisiens ?
Que tous, acteurs, collaborateurs, producteurs et spectateurs et nous, y soyons heureux !
Paru le 04/12/2012