« Un projet porté à bout de bras depuis plus de six ans - c'est ainsi que Philippe Caroit commence à parler de son aventure théâtrale avec ce texte - c'est par un ami qui vit à Montréal, où la pièce s'est créée et jouée, que j'en ai eu connaissance. Je me suis procuré le texte de François Archambault, pour lequel j'ai eu un coup de cœur immédiat. Après une rencontre avec l'auteur qui accepte que j'adapte son œuvre, j'ai commencé la première étape : passant d'un français «québécois» à un français «parisien » et bien sûr en changeant les références culturelles ou géographiques. Une fois mon adaptation faite, il me fallait passer à la seconde étape et pas des moindres : la concrétiser en trouvant un théâtre, une équipe et après plusieurs années et tentatives avortées, j'ai eu la chance de trouver Stéphane Hillel. »

Et on comprend sa détermination au vue de ses arguments : « C'est une vraie comédie dramatique contemporaine avec un ton bien particulier comme on en voit trop peu en France : ici le rire n'est jamais gratuit, le fond l'emporte toujours sur la forme. L'humour flirte avec des situations et des propos à la limite du politiquement correct. C'est un regard terrible et acéré sur le comportement humain : notre conditionnement social qui fait de nous des moutons, des consommateurs, ou encore nos conflits de générations - et il y a cette introspection dans l'intime : nos rapports de couple, nos rapports aux enfants, ... le tout à travers une écriture très simple et limpide où se croisent des thèmes différents avec fluidité - c'est très rare ! »