Portrait par Caroline Fabre
Anne Bernex
dans « Dans l'air du temps » au Théâtre Le Temple
Avant de monter sur scène, Anne Bernex a quelques temps cherché sa voie...
En effet, après une formation en psychologie puis en sophrologie Caycédienne, elle fut assistante sociale mais quitta ce métier au bout de cinq ans « il me mangeait le crâne et me bousillait l'estomac car je suis une vraie éponge devant le malheur des autres ». Elle prend alors des cours de chant parce qu'elle rêve de devenir chanteuse et intègre la compagnie Hexagonale pour, entre autres, une reprise de Starmania. Puis, elle chante sur un bateau de croisière. Là, pour une soirée exceptionnelle, les artistes doivent faire quelque chose de différent. Anne propose des parodies originales de chansons à un public hilare. Dès lors, elle s'attelle à écrire un spectacle mêlant chant, humour et comédie... intitulé Si j'osais qu'elle joue en 2010 au Dix Heures à Paris, après avoir quitté sa Provence natale. Ce spectacle deviendra Dans l'air du temps après une rencontre décisive.
En fait, deux rencontres marqueront sa carrière. La première, c'est Pierre Maurin, son mari qui, spécialiste du travail de la pierre sur les monuments historiques, deviendra... son producteur. La seconde, c'est Alex Goude, son metteur en scène. « Il a vu «Si j'osais» et, s'il a tout de suite aimé ma folie, il m'a prévenue : si je te mets en scène, je vais tout casser et il va falloir bosser ! ». Et bossé, ils ont! «Alex a tout chamboulé là-dedans, y compris moi. Il a fait intervenir un chorégraphe, un styliste, on a refait toutes les bandes son... et transformé mon spectacle en vrai show... où je me donne à fond et dont je sors chaque soir carpette chiffon». Anne a ainsi découvert que « la mise en scène, c'est l'armature d'un spectacle, ça permet d'avoir des garde-fous, de ne pas jouer sur son énergie et donc d'être plus relax. En ce qui me concerne, grâce à Alex, j'ai perdu mon côté rentre dedans, j'ai gagné en sincérité et le spectacle en profondeur».
Mais au fait, est-elle vraiment dans l'air du temps ? « Je le crois car j'aborde des thèmes qui parlent à tout le monde comme le sexe, l'argent, la mort... dont on n'ose pas souvent parler parce que, sans doute, c'est trop dérangeant ». Sur ces sujets souvent repris par ses collègues humoristes, Anne imprime sa patte « J'explore à fond le côté faux-cul ambiant qu'ils génèrent, avec un angle d'attaque original et en mélangeant les genres : jeu, chant, danse et humour ». Résultat, à chaque représentation, un public de 16 à 77 ans s'amuse de conserve. « Au début, j'avais seulement des jeunes. C'est excitant d'être arrivée à ce que je souhaitais : concevoir un spectacle populaire qui parle à tous ! »
Alors, Anne a-t-elle enfin trouvé sa voie ? « Je pense que j'appartiens à la catégorie des switchers et que je tenterai d'évoluer jusqu'à au moins 80 ans ! En attendant, pourquoi ne pas envisager d'écrire des formes courtes pour la télévision, le cinéma ? Après tout, si l'on m'avait dit, lorsque je faisais mes études d'assistante sociale, que je serais un jour humoriste, je ne l'aurais jamais cru ! »
En fait, deux rencontres marqueront sa carrière. La première, c'est Pierre Maurin, son mari qui, spécialiste du travail de la pierre sur les monuments historiques, deviendra... son producteur. La seconde, c'est Alex Goude, son metteur en scène. « Il a vu «Si j'osais» et, s'il a tout de suite aimé ma folie, il m'a prévenue : si je te mets en scène, je vais tout casser et il va falloir bosser ! ». Et bossé, ils ont! «Alex a tout chamboulé là-dedans, y compris moi. Il a fait intervenir un chorégraphe, un styliste, on a refait toutes les bandes son... et transformé mon spectacle en vrai show... où je me donne à fond et dont je sors chaque soir carpette chiffon». Anne a ainsi découvert que « la mise en scène, c'est l'armature d'un spectacle, ça permet d'avoir des garde-fous, de ne pas jouer sur son énergie et donc d'être plus relax. En ce qui me concerne, grâce à Alex, j'ai perdu mon côté rentre dedans, j'ai gagné en sincérité et le spectacle en profondeur».
Mais au fait, est-elle vraiment dans l'air du temps ? « Je le crois car j'aborde des thèmes qui parlent à tout le monde comme le sexe, l'argent, la mort... dont on n'ose pas souvent parler parce que, sans doute, c'est trop dérangeant ». Sur ces sujets souvent repris par ses collègues humoristes, Anne imprime sa patte « J'explore à fond le côté faux-cul ambiant qu'ils génèrent, avec un angle d'attaque original et en mélangeant les genres : jeu, chant, danse et humour ». Résultat, à chaque représentation, un public de 16 à 77 ans s'amuse de conserve. « Au début, j'avais seulement des jeunes. C'est excitant d'être arrivée à ce que je souhaitais : concevoir un spectacle populaire qui parle à tous ! »
Alors, Anne a-t-elle enfin trouvé sa voie ? « Je pense que j'appartiens à la catégorie des switchers et que je tenterai d'évoluer jusqu'à au moins 80 ans ! En attendant, pourquoi ne pas envisager d'écrire des formes courtes pour la télévision, le cinéma ? Après tout, si l'on m'avait dit, lorsque je faisais mes études d'assistante sociale, que je serais un jour humoriste, je ne l'aurais jamais cru ! »
Paru le 24/01/2014
(48 notes) APOLLO THÉÂTRE Du mardi 24 septembre 2013 au lundi 31 mars 2014
SKETCHES. Cougar magnifique au pays des cougars, Anne Bernex relève le défi avec une audace débridée et l'humour au poing. La voici dans une irrésistible bataille de séductrice (qui n'a plus vingt ans), tiraillée entre le bien et le mâle, sa moitié sensuelle et sa moitié blonde.
|