Zoom par Alain Bugnard
"Jeanne et Marguerite"
Françoise Cadol
Commande de théâtre, Jeanne et Marguerite fut d'abord un roman auquel Christophe Luthringer et Françoise Cadol, assistés de l'auteur, donnèrent sa forme dramatique. Seule en scène, Françoise Cadol, sous la direction de Christophe Luthringer, incarne les deux héroïnes de Valérie Péronnet, deux âmes séparées par le temps mais liées par le sang: «Marguerite a 16 ans en 1907. Elle est la jeunesse, l'innocence et un reflet qui accompagne l'image de Jeanne dans le miroir.
Jeanne est contemporaine, écrit l'histoire des autres et fait ce qu'elle peut avec la sienne. L'une et l'autre vivent l'amour à 100 ans d'intervalle dans un même miroir... parce que ça ne peut être autrement. Marguerite est un soleil. Jeanne est plus dans l'intimité et la sensualité. Passer de l'une à l'autre, dans cette histoire vraie, me touche. C'est une chance de les incarner, une excitation, un précipice, un fil tendu au nom de la mémoire et de la liberté. En amoureux des femmes, Christophe Luthringer a su entendre, regarder ces deux personnages, leur donner une dimension d'une humanité magnifique. Il y a une délicatesse dans sa mise en scène, un dosage des effets, des surprises et des métaphores. Cet homme est un enchanteur. C'est un bonheur de travailler dans son regard.» En filigrane de cette histoire d'amour - que devrait toujours être la vie -, surgit la question de la survivance de l'âme et de l'influence de nos défunts sur le cours de nos vies terrestres : "Nous sommes certainement plus entourés que nous ne le croyons. Je crois que des liens se tissent dans la vie entre certains êtres et perdurent au-delà du temps, de l'espace... Au-delà."
Jeanne est contemporaine, écrit l'histoire des autres et fait ce qu'elle peut avec la sienne. L'une et l'autre vivent l'amour à 100 ans d'intervalle dans un même miroir... parce que ça ne peut être autrement. Marguerite est un soleil. Jeanne est plus dans l'intimité et la sensualité. Passer de l'une à l'autre, dans cette histoire vraie, me touche. C'est une chance de les incarner, une excitation, un précipice, un fil tendu au nom de la mémoire et de la liberté. En amoureux des femmes, Christophe Luthringer a su entendre, regarder ces deux personnages, leur donner une dimension d'une humanité magnifique. Il y a une délicatesse dans sa mise en scène, un dosage des effets, des surprises et des métaphores. Cet homme est un enchanteur. C'est un bonheur de travailler dans son regard.» En filigrane de cette histoire d'amour - que devrait toujours être la vie -, surgit la question de la survivance de l'âme et de l'influence de nos défunts sur le cours de nos vies terrestres : "Nous sommes certainement plus entourés que nous ne le croyons. Je crois que des liens se tissent dans la vie entre certains êtres et perdurent au-delà du temps, de l'espace... Au-delà."
Paru le 09/03/2014
(44 notes) THÉÂTRE ACTUEL / LA BRUYÈRE Du jeudi 30 janvier au jeudi 27 mars 2014
TEXTE(S). Marguerite aime et attend Eugène ; Jeanne aime et attend James. Lettre après lettre, chacune écrit sa passion ardente, douce, impétueuse, éperdue. À cent ans d'intervalle, les mêmes mots, les mêmes joies, le même chagrin. Le même amour fou auquel se brûlent Jeanne et Marguerite.
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