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Les Concerts du Dimanche Matin au Théâtre du Châtelet
Le 17 mars 2002 à 11h :
Giuliano CARMIGNOLA, violon,
VENICE BAROQUE ORCHESTRA et
Andrea MARCON, clavecin et direction musicale
VENICE BAROQUE ORCHESTRA et
Andrea MARCON, clavecin et direction musicale
A. Vivaldi :
* Symphonie en ut Majeur,
extraits de l'opéra Il Gustino
* Concerto en sol mineur
pour cordes et basse continue RV 157
* Concerto en Ut Majeur
pour violon, cordes et basse continue RV 177
* Les Quatre Saisons
pour violon, cordes et basse continue
C'est son père Antonio qui devait initier Giuliano Carmignola au maniement de l'archet. Passé l'âge de raison, ce natif de Trévise dut toutefois très vite apprendre à voler de ses propres ailes : quittant le giron paternel, il s'installe à Venise pour se perfectionner au Conservatoire Benedetto Marcello sous la tutelle de Luigi Ferro. Dès lors, les professeurs de renom se succèdent : Nathan Milstein le premier, qui lui prodigue ses conseils encourageants à l'occasion de masterclasses, puis Franco Gulli qui lui transmet son art à l'Accademia Musicale Chigiana de Sienne et enfin Henryk Szeryng, que Carmignola part écouter à Genève. Au début des années 1970, Giuliano Carmignola est d'ores et déjà un talent éclos : révélé par un premier prix au Concours Premio Città di Vittorio Veneto puis au Concours Niccolo Paganini de Gênes, il ne tarde pas à être repéré par des Claudio Abbado, Peter Maag, Gianandrea Gavazzeni, Eliahu Inbal ou Giuseppe Sinopoli, qui l'introduisent dans les hauts lieux de la musique baroque que sont Bruges, Lucerne, Vienne, Bruxelles ou Salzbourg. Parallèlement à sa carrière montante de soliste, le violoniste italien se produit aux côtés des Virtuosi di Roma, ainsi qu'en quatuor avec Danilo Rossi (alto), Mario Brunello (violoncelle) et Andrea Lucchesini (piano). Pédagogue à son tour, il distille son art pendant dix ans au conservatoire de ses débuts, à Venise, avant de se voir invité en 1998 à l'Accademia Musicale Chigiana de Sienne puis à la Hochschule de Lucerne à partir de l'année suivante. En trente ans, le violoniste italien a eu loisir de cultiver un style fortement personnel, à l'écart des standards d'interprétation baroque, empreint tout à la fois de dignité et de vivacité, de noblesse et de spontanéité : autant dans son élément sur violon moderne que sur violon d'époque, Carmignola lutte d'inventivité et de prise de risque pour prêter son instrument aux contrastes spectaculaires, aux volutes de couleurs et à la versatilité agogique d'une musique fantasque et vivante, éminemment gestuelle et oratoire.
Nouveau-né sur la scène musicale baroque, le Venice Baroque Orchestra a vu le jour il y a tout juste quatre ans de la rencontre entre Andrea Marcon et l'Accademia di San Rocco. Dès sa création, cette nouvelle phalange s'est très symboliquement établie à la Scuola Grande de San Rocco, l'une des institutions culturelles vénitiennes les plus respectées _ un véritable lieu de pèlerinage historique, dont les vénérables murs s'ornent des œuvres du Tintoret et résonnent encore de la musique des Giovanni Gabrieli, Giovanni Battista Griollo, Giovanni Picchi et Francesco Cavalli. Devenu en peu de temps un acteur essentiel dans le champ de l'interprétation sur instruments anciens, le Venice Baroque Orchestra se consacre à la redécouverte d'un répertoire largement méconnu, celui de l'Italie des XVIIe et XVIIIe siècles, auquel il apporte tout le raffinement stylistique de l'école vénitienne. Conformément à l'esprit des pratiques instrumentales baroques, la taille et la composition de l'orchestre sont variables, épousant tantôt l'effectif réduit d'une formation de chambre, tantôt un format élargi comparable à celui de l'orchestre classique : une telle souplesse structurelle lui permet de s'aventurer sans limite dans la littérature nationale tant instrumentale que vocale, contribuant à la résurrection de maints chefs d'œuvre oubliés. Au concert, l'orchestre a notamment donné les premières mondiales d'Orione de Cavalli (La Fenice, 1998) et de l'oratorio Le Triomphe de la poésie et de la musique de Benedetto Marcello (Milan, mars 2000). Au disque, il a déjà publié les Quatre saisons et accompagnées de concerti encore inconnus de Vivaldi, en attendant la parution de concerti inédits de Locatelli.
Quittant Trévise, sa ville natale, pour intégrer l'incontournable Scola Cantorum de Bâle à l'âge de vingt ans, Andrea Marcon en sort en 1987 bardé de tous les titres nécessaires : un triple diplôme de musique ancienne, d'orgue et de clavecin, agrémenté d'une moisson de premiers prix glanés dans l'intervalle au gré des concours phares de ses spécialités - Bruges, Innsbruck pour l'orgue ou encore Bologne pour le clavecin. Reconnu sans conteste comme un des grands noms de la musique ancienne, Andrea Marcon prodigue aujourd'hui son enseignement dans les plus grands centres musicaux d'Europe, de Hambourg à Götborg, Malmöe, Karlsruhe, Copenhague ou Birmingham. Depuis la fondation du Venice Baroque Orchestra en 1997, son activité de chef tend à prendre le pas sur une carrière d'instrumentiste pourtant bien remplie, à l'orgue comme au clavecin. Aventurier dans l'âme, Andrea Marcon dispose aujourd'hui avec cette phalange d'une formidable plate-forme de découverte et d'un outil sur mesure pour l'exploration du répertoire baroque italien : au nombre de ses audacieuses entreprises, il a réalisé en 1998 pour la Fenice la révision et la première exécution d'Orione de Cavalli. Fourmillant de trouvailles, sa vision fraîche et neuve du répertoire baroque italien est fidèlement illustrée par une discographie abondamment primée, tant en Italie (Premio Internazionale del Disco Vivaldi per la Musica Antica Italiana) qu'en France (Diapason d'Or) ou en Allemagne (Preis der Deutschen Schallplatten Kritiken). Ce brillant corpus devrait bientôt s'étoffer de nouveaux titres, dont six des douze sonates "Manchester" de Vivaldi en compagnie de Carmignola.
* Symphonie en ut Majeur,
extraits de l'opéra Il Gustino
* Concerto en sol mineur
pour cordes et basse continue RV 157
* Concerto en Ut Majeur
pour violon, cordes et basse continue RV 177
* Les Quatre Saisons
pour violon, cordes et basse continue
C'est son père Antonio qui devait initier Giuliano Carmignola au maniement de l'archet. Passé l'âge de raison, ce natif de Trévise dut toutefois très vite apprendre à voler de ses propres ailes : quittant le giron paternel, il s'installe à Venise pour se perfectionner au Conservatoire Benedetto Marcello sous la tutelle de Luigi Ferro. Dès lors, les professeurs de renom se succèdent : Nathan Milstein le premier, qui lui prodigue ses conseils encourageants à l'occasion de masterclasses, puis Franco Gulli qui lui transmet son art à l'Accademia Musicale Chigiana de Sienne et enfin Henryk Szeryng, que Carmignola part écouter à Genève. Au début des années 1970, Giuliano Carmignola est d'ores et déjà un talent éclos : révélé par un premier prix au Concours Premio Città di Vittorio Veneto puis au Concours Niccolo Paganini de Gênes, il ne tarde pas à être repéré par des Claudio Abbado, Peter Maag, Gianandrea Gavazzeni, Eliahu Inbal ou Giuseppe Sinopoli, qui l'introduisent dans les hauts lieux de la musique baroque que sont Bruges, Lucerne, Vienne, Bruxelles ou Salzbourg. Parallèlement à sa carrière montante de soliste, le violoniste italien se produit aux côtés des Virtuosi di Roma, ainsi qu'en quatuor avec Danilo Rossi (alto), Mario Brunello (violoncelle) et Andrea Lucchesini (piano). Pédagogue à son tour, il distille son art pendant dix ans au conservatoire de ses débuts, à Venise, avant de se voir invité en 1998 à l'Accademia Musicale Chigiana de Sienne puis à la Hochschule de Lucerne à partir de l'année suivante. En trente ans, le violoniste italien a eu loisir de cultiver un style fortement personnel, à l'écart des standards d'interprétation baroque, empreint tout à la fois de dignité et de vivacité, de noblesse et de spontanéité : autant dans son élément sur violon moderne que sur violon d'époque, Carmignola lutte d'inventivité et de prise de risque pour prêter son instrument aux contrastes spectaculaires, aux volutes de couleurs et à la versatilité agogique d'une musique fantasque et vivante, éminemment gestuelle et oratoire.
Nouveau-né sur la scène musicale baroque, le Venice Baroque Orchestra a vu le jour il y a tout juste quatre ans de la rencontre entre Andrea Marcon et l'Accademia di San Rocco. Dès sa création, cette nouvelle phalange s'est très symboliquement établie à la Scuola Grande de San Rocco, l'une des institutions culturelles vénitiennes les plus respectées _ un véritable lieu de pèlerinage historique, dont les vénérables murs s'ornent des œuvres du Tintoret et résonnent encore de la musique des Giovanni Gabrieli, Giovanni Battista Griollo, Giovanni Picchi et Francesco Cavalli. Devenu en peu de temps un acteur essentiel dans le champ de l'interprétation sur instruments anciens, le Venice Baroque Orchestra se consacre à la redécouverte d'un répertoire largement méconnu, celui de l'Italie des XVIIe et XVIIIe siècles, auquel il apporte tout le raffinement stylistique de l'école vénitienne. Conformément à l'esprit des pratiques instrumentales baroques, la taille et la composition de l'orchestre sont variables, épousant tantôt l'effectif réduit d'une formation de chambre, tantôt un format élargi comparable à celui de l'orchestre classique : une telle souplesse structurelle lui permet de s'aventurer sans limite dans la littérature nationale tant instrumentale que vocale, contribuant à la résurrection de maints chefs d'œuvre oubliés. Au concert, l'orchestre a notamment donné les premières mondiales d'Orione de Cavalli (La Fenice, 1998) et de l'oratorio Le Triomphe de la poésie et de la musique de Benedetto Marcello (Milan, mars 2000). Au disque, il a déjà publié les Quatre saisons et accompagnées de concerti encore inconnus de Vivaldi, en attendant la parution de concerti inédits de Locatelli.
Quittant Trévise, sa ville natale, pour intégrer l'incontournable Scola Cantorum de Bâle à l'âge de vingt ans, Andrea Marcon en sort en 1987 bardé de tous les titres nécessaires : un triple diplôme de musique ancienne, d'orgue et de clavecin, agrémenté d'une moisson de premiers prix glanés dans l'intervalle au gré des concours phares de ses spécialités - Bruges, Innsbruck pour l'orgue ou encore Bologne pour le clavecin. Reconnu sans conteste comme un des grands noms de la musique ancienne, Andrea Marcon prodigue aujourd'hui son enseignement dans les plus grands centres musicaux d'Europe, de Hambourg à Götborg, Malmöe, Karlsruhe, Copenhague ou Birmingham. Depuis la fondation du Venice Baroque Orchestra en 1997, son activité de chef tend à prendre le pas sur une carrière d'instrumentiste pourtant bien remplie, à l'orgue comme au clavecin. Aventurier dans l'âme, Andrea Marcon dispose aujourd'hui avec cette phalange d'une formidable plate-forme de découverte et d'un outil sur mesure pour l'exploration du répertoire baroque italien : au nombre de ses audacieuses entreprises, il a réalisé en 1998 pour la Fenice la révision et la première exécution d'Orione de Cavalli. Fourmillant de trouvailles, sa vision fraîche et neuve du répertoire baroque italien est fidèlement illustrée par une discographie abondamment primée, tant en Italie (Premio Internazionale del Disco Vivaldi per la Musica Antica Italiana) qu'en France (Diapason d'Or) ou en Allemagne (Preis der Deutschen Schallplatten Kritiken). Ce brillant corpus devrait bientôt s'étoffer de nouveaux titres, dont six des douze sonates "Manchester" de Vivaldi en compagnie de Carmignola.
Paru le 08/03/2002