Zoom par Samuel Ganes
Les Élans ne sont pas toujours des animaux faciles
au Lucernaire
Derrière ce titre énigmatique se cache une pièce musicale, qui se joue cet été au Lucernaire. Rencontre avec son metteur en scène, Laurent Serrano, et l'un de ses protagonistes, le comédien Pascal Neyron.
Revenons sur l'idée de départ
Laurent : Il a été créé au Festival Off d'Avignon, la saison dernière. Je voulais faire un spectacle à partir des textes de Frédéric Rose et Vincent Jaspard. Il y a une dizaine d'années, ils avaient écrit un ensemble de sketches très drôles qui mettaient en scène des personnages dont le quotidien basculait dans un fantastique, en même temps loufoque et poétique. Un peu à la manière de Dubillard ou de Topor. J'ai pensé en faire un spectacle, en les entrecoupant de chansons. Pour cela, les trois comédiens-chanteurs-musiciens qui forment le trio d'interprètes s'est imposé très vite. Il m'a fallu retravailler les textes, qui étaient à l'origine écrits pour deux personnages. Le résultat de cette adaptation nous a semblé intéressant, car encore plus inattendu et étonnant. Pour les musiques, nous les avons choisies tous les quatre, au cours des répétitions, et Benoit Urbain a fait les arrangements pour piano, guitare et « vasilophone ».
Pascal : Le répertoire va de Trenet à Gershwin, en passant par Eddy Cochran et Nougaro. Ce qui était enrichissant, c'était de créer tous ensemble un spectacle qui se révèle au bout du compte très homogène. Cette alchimie s'est construite dans le travail de répétition en essayant, réessayant, découpant, recollant... On a testé énormément de chansons, sans rien s'interdire, sans aucun a priori. Le tout s'est assemblé au fur et à mesure. Avec des textes très différents, il me semble qu'on a réussi à façonner des personnages cohérents. La musique est le fil rouge qui relie les différentes situations de ces trois mecs qui passent tout leur temps ensemble dans cet endroit qui pourrait être un salon.
Laurent : Effectivement, dans le spectacle, la musique jouée « en live » permet la progression narrative, comme on dit dans notre jargon ! C'est elle qui fait le lien entre les sketches.
D'où vient cet improbable titre ?
L. : Il est tout à fait à l'image du spectacle qui est assez fantasque, c'est à dire fantastique et drôle. C'est tout simplement une des répliques du texte. Une fois la création faite, on n'avait pas de titre. On a cherché un moment...
P. : Le texte flirte avec une forme de comique de l'absurde, il a également une assez forte résonnance poétique. L'un des acolytes refuse d'acheter un morceau d'arc-en-ciel, un autre prétend avoir vu Verlaine, le troisième voudrait passer maître dans l'art du regard qui en dit long et qui parle en alexandrins, par exemple ! Le choix du titre traduit parfaitement cet univers atypique.
L. : C'est un titre un brin loufoque que l'on mémorise peut-être difficilement, mais que l'on reconnaît au premier coup d'œil aussi !
Laurent : Il a été créé au Festival Off d'Avignon, la saison dernière. Je voulais faire un spectacle à partir des textes de Frédéric Rose et Vincent Jaspard. Il y a une dizaine d'années, ils avaient écrit un ensemble de sketches très drôles qui mettaient en scène des personnages dont le quotidien basculait dans un fantastique, en même temps loufoque et poétique. Un peu à la manière de Dubillard ou de Topor. J'ai pensé en faire un spectacle, en les entrecoupant de chansons. Pour cela, les trois comédiens-chanteurs-musiciens qui forment le trio d'interprètes s'est imposé très vite. Il m'a fallu retravailler les textes, qui étaient à l'origine écrits pour deux personnages. Le résultat de cette adaptation nous a semblé intéressant, car encore plus inattendu et étonnant. Pour les musiques, nous les avons choisies tous les quatre, au cours des répétitions, et Benoit Urbain a fait les arrangements pour piano, guitare et « vasilophone ».
Pascal : Le répertoire va de Trenet à Gershwin, en passant par Eddy Cochran et Nougaro. Ce qui était enrichissant, c'était de créer tous ensemble un spectacle qui se révèle au bout du compte très homogène. Cette alchimie s'est construite dans le travail de répétition en essayant, réessayant, découpant, recollant... On a testé énormément de chansons, sans rien s'interdire, sans aucun a priori. Le tout s'est assemblé au fur et à mesure. Avec des textes très différents, il me semble qu'on a réussi à façonner des personnages cohérents. La musique est le fil rouge qui relie les différentes situations de ces trois mecs qui passent tout leur temps ensemble dans cet endroit qui pourrait être un salon.
Laurent : Effectivement, dans le spectacle, la musique jouée « en live » permet la progression narrative, comme on dit dans notre jargon ! C'est elle qui fait le lien entre les sketches.
D'où vient cet improbable titre ?
L. : Il est tout à fait à l'image du spectacle qui est assez fantasque, c'est à dire fantastique et drôle. C'est tout simplement une des répliques du texte. Une fois la création faite, on n'avait pas de titre. On a cherché un moment...
P. : Le texte flirte avec une forme de comique de l'absurde, il a également une assez forte résonnance poétique. L'un des acolytes refuse d'acheter un morceau d'arc-en-ciel, un autre prétend avoir vu Verlaine, le troisième voudrait passer maître dans l'art du regard qui en dit long et qui parle en alexandrins, par exemple ! Le choix du titre traduit parfaitement cet univers atypique.
L. : C'est un titre un brin loufoque que l'on mémorise peut-être difficilement, mais que l'on reconnaît au premier coup d'œil aussi !
Paru le 18/07/2014
(34 notes) THÉÂTRE DU LUCERNAIRE Du mercredi 24 août au dimanche 6 novembre 2016
CHANSONS. Trois musiciens jouent, chantent et conversent autour d’un verre. L’un deux veut se débarrasser d’un bout d’arc-en-ciel, un autre prétend avoir vu Verlaine hier soir… Un univers décalé, élégant et absurde, à la Dubillard, rythmé par des chansons allant de Nougaro à Gershwin.
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