Dossier par Alain Bugnard
Sugar
Frédérique Lazarini & Denis Laustriat
Un notaire, marié et père de famille, décide d'assumer son homosexualité et de partager son quotidien avec l'homme de sa vie. Sur un texte de Joëlle Fossier, Frédérique Lazarini met en scène Guillaume Bienvenu, Stéphane Douret et Denis Laustriat.
Frédérique Lazarini, mise en scène
Pour quelles raisons cette pièce de Joëlle Fossier a-t-elle retenu votre attention ?
Avec un style enlevé plein d'humour et de tendresse, Joëlle Fossier aborde un sujet brûlant. Peut-on être homosexuels, mariés et vivre une vie paisible avec tout le monde ? Avoir des enfants ? Les élever dans la sérénité ? La construction de la pièce est telle qu'elle ouvre sur un débat fondamental qui m'intéresse et nous intéresse tous : vers quel avenir familial allons-nous ?
À quelles joies et difficultés se trouvent confrontés ces deux hommes qui décident de vivre pleinement leur homosexualité ?
William est le grand amour de la vie de Georges Blanchet, mais un grand amour caché. Poussé dans ses retranchements, Georges se retrouve à l'heure du choix. Le courage de s'assumer lui donne un sentiment profond de libération. Il devient un homme libre et apprécie ce nouveau bonheur. Même si les difficultés ne sont pas toutes aplanies, même s'il faut encore lutter pour se faire respecter, d'évidence, la marche du monde progresse.
Dans quel univers avez-vous choisi de faire évoluer les comédiens ?
William prend la décision de rompre avec Georges et vide leur appartement commun. Un canapé emballé, un tapis roulé, une pile de cartons dans un coin, les empreintes des tableaux sur les murs illustrent l'incertitude, le risque d'un vide éternel. Mais comme Georges assume enfin son homosexualité, l'espace se remplira d'une nouvelle plénitude. Un jazz festif et sensuel accompagne les doutes, la colère, le désespoir, la passion puis les joies de William : ce jazz est la présence métaphorique d'une révolution qui fait écho à l'émergence d'une société nouvelle, libre, assumée.
Denis Laustriat est Georges Blanchet
Pourriez-vous nous présenter Georges Blanchet ?
Il mène une double vie dans la mesure où, marié et père de famille, il vit pour la première fois de sa vie une folle passion avec un homme. Se retrouvant au pied du mur, il devra faire un choix décisif s'il ne veut pas tout perdre... La pièce est une tranche de vie, en temps réel, qui confronte quatre personnages traversant des états de souffrance, de conflits, mais aussi de liesse et d'amour. Accessible, elle alterne moments dramatiques et passages plus légers et humoristiques.
Quelles impressions souhaitez-vous laisser aux spectateurs à l'issue de la représentation ?
Nos modes de vie, nos façons d'aimer évoluent, entraînant un glissement de certains de nos fondamentaux. S'accepter soi-même ainsi que les autres, privilégier la tolérance plutôt que la méfiance, s'écouter respectueusement et faire preuve d'un minimum de réflexion sont les conditions nécessaires à la reconnaissance, voire à la richesse de ces changements.
Pour quelles raisons cette pièce de Joëlle Fossier a-t-elle retenu votre attention ?
Avec un style enlevé plein d'humour et de tendresse, Joëlle Fossier aborde un sujet brûlant. Peut-on être homosexuels, mariés et vivre une vie paisible avec tout le monde ? Avoir des enfants ? Les élever dans la sérénité ? La construction de la pièce est telle qu'elle ouvre sur un débat fondamental qui m'intéresse et nous intéresse tous : vers quel avenir familial allons-nous ?
À quelles joies et difficultés se trouvent confrontés ces deux hommes qui décident de vivre pleinement leur homosexualité ?
William est le grand amour de la vie de Georges Blanchet, mais un grand amour caché. Poussé dans ses retranchements, Georges se retrouve à l'heure du choix. Le courage de s'assumer lui donne un sentiment profond de libération. Il devient un homme libre et apprécie ce nouveau bonheur. Même si les difficultés ne sont pas toutes aplanies, même s'il faut encore lutter pour se faire respecter, d'évidence, la marche du monde progresse.
Dans quel univers avez-vous choisi de faire évoluer les comédiens ?
William prend la décision de rompre avec Georges et vide leur appartement commun. Un canapé emballé, un tapis roulé, une pile de cartons dans un coin, les empreintes des tableaux sur les murs illustrent l'incertitude, le risque d'un vide éternel. Mais comme Georges assume enfin son homosexualité, l'espace se remplira d'une nouvelle plénitude. Un jazz festif et sensuel accompagne les doutes, la colère, le désespoir, la passion puis les joies de William : ce jazz est la présence métaphorique d'une révolution qui fait écho à l'émergence d'une société nouvelle, libre, assumée.
Denis Laustriat est Georges Blanchet
Pourriez-vous nous présenter Georges Blanchet ?
Il mène une double vie dans la mesure où, marié et père de famille, il vit pour la première fois de sa vie une folle passion avec un homme. Se retrouvant au pied du mur, il devra faire un choix décisif s'il ne veut pas tout perdre... La pièce est une tranche de vie, en temps réel, qui confronte quatre personnages traversant des états de souffrance, de conflits, mais aussi de liesse et d'amour. Accessible, elle alterne moments dramatiques et passages plus légers et humoristiques.
Quelles impressions souhaitez-vous laisser aux spectateurs à l'issue de la représentation ?
Nos modes de vie, nos façons d'aimer évoluent, entraînant un glissement de certains de nos fondamentaux. S'accepter soi-même ainsi que les autres, privilégier la tolérance plutôt que la méfiance, s'écouter respectueusement et faire preuve d'un minimum de réflexion sont les conditions nécessaires à la reconnaissance, voire à la richesse de ces changements.
Paru le 10/08/2014
(33 notes) VINGTIÈME THÉÂTRE Du jeudi 4 septembre au dimanche 26 octobre 2014
COMÉDIE DRAMATIQUE. Georges aime William. William aime Georges. La belle histoire d’amour entre ces deux hommes pourrait se résumer à cette formule toute simple et tout pourrait être dit. Sauf que cet amour porte un nom… L’homosexualité. Sourires entendus, hostilité larvée, ces "amours" ne sont pas encore du goût de ...
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