Pour Dan Demuynck, "il n'existe pas un cirque, mais des cirques, chacun véhiculant un imaginaire propre à partir de propositions d'artistes". Le cirque de Demuynck résulte d'une rencontre entre les arts plastiques et les arts du cirque. Quant à Daniel Buren, il a travaillé in situ, et par son approche plastique, il dépasse de loin le travail de scénographe ou de décorateur. Ce sont les numéros des artistes qui s'intègrent. Ces derniers appartenant à un "cirque idéal où cohabitent toutes les formes des arts de la piste", comme le jonglage, le dressage, les numéros de sangles... En tout, une dizaine de numéros cousus les uns aux autres par l'œuvre de Daniel Buren s'enchaînent. L'union des deux univers oblige le spectateur à poser un regard différent sur le spectacle. Il n'y a pas un point de chute pour le regard, mais de nombreuses propositions. Le spectateur devra faire un choix et du coup ne pourra rester passif. En ouvrant sur l'imaginaire, l'univers du cirque, tout comme celui de Daniel Buren, sont à la portée de tous. Ainsi quel que soit son âge, chacun y trouvera son compte.
Buren Cirque permet de découvrir une autre facette de ce grand artiste, qui n'est pas uniquement l'auteur des fameuses colonnes, et auquel le Centre Georges-Pompidou offre une grande rétrospective (19 juin au 23 septembre). Une fête incontestable pour les yeux.