Zoom par Samuel Ganes
Le Jeux de l’amour et du hasard
C'est sur la scène du théâtre de la Pépinière que se joue «Le Jeux de l'amour et du hasard», un classique populaire de Marivaux, mis en scène par le contemporain atypique Philippe Calvario et avec Eric Gueho.
« Du jeu de rôle au jeu de massacre », c'est ainsi que Philippe Calvario aborde cette pièce : «Quand maîtres et valets ont cette idée de s'échanger leur rôle pour tester leur cœur les uns les autres, c'est un jeu de «massacre amoureux» qui commence. Ils ont beau jouer la comédie, la souffrance va cependant s'insinuer dans les cœurs. Les personnages de Marivaux tentent de se débattre ici, enlisés dans le poids des sentiments, dans cet amour qui offre sa part de bonheur mais aussi de crainte, ainsi à la légèreté, se mêle une forme de gravité. C'est à cette quête absolue vers la vérité des sentiments que les spectateurs assistent, impuissants, tels des voyeurs. »
Marivaux qui s'attarde toujours sur la nature humaine, donnant à son œuvre une dimension universelle et donc toujours dans l'air du temps : « Il y a quelque chose de profondément féministe dans cette pièce, où la femme doit être indépendante et affranchie, sans être objet de leur père, frère ou mari. Silvia revendique le droit du choix du cœur, le désir. Ce même désir interdit dans une société où la valeur des sentiments est dictée par la loi, qui voudrait qu'on aime celui que l'on doit et non celui que l'on croit. Il revendique ici le droit d'épouser par amour, tout comme aujourd'hui encore on doit se battre pour faire exister son désir, quitte même à tout détruire pour lui, pour l'atteindre sans en être conscient. Comme disait Louis Jouvet : «tout le secret de Marivaux quand on veut le jouer c'est d'arriver à le jouer dans l'inconscience.»
Marivaux qui s'attarde toujours sur la nature humaine, donnant à son œuvre une dimension universelle et donc toujours dans l'air du temps : « Il y a quelque chose de profondément féministe dans cette pièce, où la femme doit être indépendante et affranchie, sans être objet de leur père, frère ou mari. Silvia revendique le droit du choix du cœur, le désir. Ce même désir interdit dans une société où la valeur des sentiments est dictée par la loi, qui voudrait qu'on aime celui que l'on doit et non celui que l'on croit. Il revendique ici le droit d'épouser par amour, tout comme aujourd'hui encore on doit se battre pour faire exister son désir, quitte même à tout détruire pour lui, pour l'atteindre sans en être conscient. Comme disait Louis Jouvet : «tout le secret de Marivaux quand on veut le jouer c'est d'arriver à le jouer dans l'inconscience.»
Paru le 25/06/2015
(19 notes) PÉPINIÈRE THÉÂTRE (LA) Du mardi 26 mai au samedi 15 août 2015
COMÉDIE à partir de 14 ans. Promise à Dorante, Silvia obtient de son père (M. Orgon) l'autorisation d'observer, sous le déguisement de sa suivante (Lisette), le jeune homme à qui sa famille la destine, ignorant que ce dernier a eu la même idée qu'elle... Le double jeu de masques engendre complications et quiproquos hilarants...
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