C'est à Marseille, au milieu des années 1990, alors qu'il était encore lycéen, que Ladislas Chollat a découvert cette pièce, du dramaturge britannique Tom Kempinski (le texte français est de Jean-Claude Grumberg). C'est suite au choc qu'a représenté pour lui cette création, que le jeune homme est devenu l'assistant de Gildas Bourdet, metteur en scène du spectacle, faisant ainsi ses premiers pas dans la vie professionnelle. L'idée de revenir aujourd'hui à cette pièce lui a été soufflée par Gildas Bourdet. La boucle est bouclée. « Encore une histoire d'amour parle de la relation entre une comédienne et son auteur, fait observer Ladislas Chollat. Elle est en partie paralysée. Il est boulimique et agoraphobe. L'océan Atlantique les sépare. Mais leur passion du théâtre les réunit. Leur relation est d'abord professionnelle. Puis nos deux personnages vont s'approcher petit à petit l'un de l'autre. Et ce lien fragile qui les unit va devenir le moteur de leur vie. La pièce de Tom Kempinski est sincère, et l'auteur se livre beaucoup à travers elle. Après le succès de Duo pour violon seul, Kempinski, comme son personnage, est devenu obèse et agoraphobe. En écrivant cette seconde pièce il a sans doute essayé de se libérer de ses propres démons. Et c'est sans doute cette détresse qui rend si belle et si subtile la peinture de la relation amoureuse. » Dans une scénographie que le metteur en scène a voulu « symbolique et onirique », Thierry Godard et Elodie Navarre sont les êtres fragiles de ce face-à-face artistico-sentimental. Les êtres fragiles et débordants d'humanité.