Dossier par Alain Bugnard
Les Anciennes odeurs
Yannick Debain & Marwan Berreni, au Théâtre du Marais
Deux hommes, qui se sont aimés et quittés, se retrouvent à un moment charnière de leur vie. À cœur ouvert, ils déroulent sous nos yeux leur histoire, et son cortège de joies et de blessures. Richard Guedj met en scène Yannick Debain et Marwan Berreni dans l'adaptation par Christian Bordeleau de la pièce du Canadien Michel Tremblay.
Yannick Debain est Jean-Marc
Pourquoi avez-vous souhaité retrouver ce texte de Michel Tremblay ?
Il y a quelques années, j'avais eu tellement de plaisir à interpréter le rôle de Luc que j'espérais le rejouer. Les aléas de la vie ne l'ont pas permis et comme le temps a passé, le personnage de Jean-Marc s'est imposé comme une évidence. Ses questionnements, comme ceux de Luc, ont une belle résonance en chacun de nous.
Quels sont-ils ?
Jean-Marc est un personnage profond et dense. Il a, comme nous tous, ses contradictions, ses failles, ses craintes, ses espoirs... Il tâche de faire au mieux avec tout cela et, fort de son expérience et de sa lucidité, il regarde les choses avec une certaine autodérision, un certain humour et une profonde humanité... Chaque soir, je tente de transmettre au maximum cette humanité et cette écoute qui le caractérisent.
Dans quel univers Richard Guedj a-t-il choisi de vous faire évoluer ?
Richard a choisi de rester dans un univers à la fois doux et dense, un peu cosy, chaleureux, tout en laissant une ouverture sur l'extérieur, même infime : les discussions que ses deux êtres partagent pendant 1h15 peuvent les conduire à se quitter ou, au contraire, leur donner envie de rester ensemble dans cette atmosphère qui leur sied, de s'aimer, de se comprendre, parfois de se déchirer... La voix chaude et enregistrée a capella de Zahariya ajoute une note suave à notre aventure.
Marwan Berreni est Luc
Pour quelles raisons ce texte vous a-t-il interpellé ?
Parce qu'il est magnifiquement écrit. Les mots sont minutieusement choisis, les phrases se succèdent avec une poésie déroutante et une profondeur qui touchent en plein cœur. Dès la première lecture, je suis passé du rire aux larmes. Et puis je voulais travailler avec Yannick Debain et Richard Guedj : je crois en ce trio ! Nous partageons une vision de la vie qui donne une couleur particulière à cette pièce. Celle qui m'a donné envie de faire ce métier : le partage.
Qui est Luc ?
Il est à l'aube de ses 30 ans... tout comme moi ! Ses questionnements, ses doutes sont ceux qui m'animent. Ces questions existentielles sur l'amour, la sexualité, la vie, la mort m'habitent plus que jamais ces derniers temps, et ce personnage les aborde avec une intelligence qui me fait énormément avancer.
Quelle vision de l'amour entre hommes la pièce défend-elle ?
Il n'est pas tellement question d'amour homosexuel en particulier, mais plutôt d'amour en général. C'est ce qui est plaisant à défendre et qui en fait un beau message de paix. Il y a une universalité dans le propos des "Anciennes odeurs" qui émeut, tout simplement.
Pourquoi avez-vous souhaité retrouver ce texte de Michel Tremblay ?
Il y a quelques années, j'avais eu tellement de plaisir à interpréter le rôle de Luc que j'espérais le rejouer. Les aléas de la vie ne l'ont pas permis et comme le temps a passé, le personnage de Jean-Marc s'est imposé comme une évidence. Ses questionnements, comme ceux de Luc, ont une belle résonance en chacun de nous.
Quels sont-ils ?
Jean-Marc est un personnage profond et dense. Il a, comme nous tous, ses contradictions, ses failles, ses craintes, ses espoirs... Il tâche de faire au mieux avec tout cela et, fort de son expérience et de sa lucidité, il regarde les choses avec une certaine autodérision, un certain humour et une profonde humanité... Chaque soir, je tente de transmettre au maximum cette humanité et cette écoute qui le caractérisent.
Dans quel univers Richard Guedj a-t-il choisi de vous faire évoluer ?
Richard a choisi de rester dans un univers à la fois doux et dense, un peu cosy, chaleureux, tout en laissant une ouverture sur l'extérieur, même infime : les discussions que ses deux êtres partagent pendant 1h15 peuvent les conduire à se quitter ou, au contraire, leur donner envie de rester ensemble dans cette atmosphère qui leur sied, de s'aimer, de se comprendre, parfois de se déchirer... La voix chaude et enregistrée a capella de Zahariya ajoute une note suave à notre aventure.
Marwan Berreni est Luc
Pour quelles raisons ce texte vous a-t-il interpellé ?
Parce qu'il est magnifiquement écrit. Les mots sont minutieusement choisis, les phrases se succèdent avec une poésie déroutante et une profondeur qui touchent en plein cœur. Dès la première lecture, je suis passé du rire aux larmes. Et puis je voulais travailler avec Yannick Debain et Richard Guedj : je crois en ce trio ! Nous partageons une vision de la vie qui donne une couleur particulière à cette pièce. Celle qui m'a donné envie de faire ce métier : le partage.
Qui est Luc ?
Il est à l'aube de ses 30 ans... tout comme moi ! Ses questionnements, ses doutes sont ceux qui m'animent. Ces questions existentielles sur l'amour, la sexualité, la vie, la mort m'habitent plus que jamais ces derniers temps, et ce personnage les aborde avec une intelligence qui me fait énormément avancer.
Quelle vision de l'amour entre hommes la pièce défend-elle ?
Il n'est pas tellement question d'amour homosexuel en particulier, mais plutôt d'amour en général. C'est ce qui est plaisant à défendre et qui en fait un beau message de paix. Il y a une universalité dans le propos des "Anciennes odeurs" qui émeut, tout simplement.
Paru le 08/04/2016
(39 notes) THÉÂTRE DU MARAIS Du vendredi 22 janvier au dimanche 18 décembre 2016
COMÉDIE DRAMATIQUE. Les Anciennes Odeurs, c’est avant tout une histoire d’amour. C’est aussi l’un des textes les plus forts de Michel Tremblay. Il raconte avec un sens universel, l’histoire des couples qui s’aiment en se déchirant, qui se comprennent en se retrouvant. Il nous fait vivre 1h15 de leur intimité, dans l’...
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