Interview par Alain Bugnard
Jacques Hadjaje
"Superbarrio"au Théâtre 13
En 1985, un ancien champion de catch surgit des décombres du tremblement de terre de Mexico pour défendre les plus démunis. Un fait divers insolite à l'origine de la dernière création de Jacques Hadjaje.
Comment avez-vous découvert l'existence de Superbarrio ?
J'ai lu un article sur lui il y a 25 ans. Son histoire m'a passionné et poursuivi. Je me suis dit qu'il était un magnifique personnage de théâtre : il a un costume, un masque et une colère qui ne le quittent pas. En même temps, il y a en lui une joie presque enfantine. C'est donc une sorte de condensé de théâtre !
Qui est-il et quelles couleurs Guillaume Lebon va-t-il lui donner ?
Je ne sais pas grand-chose de l'homme. Je connais son action dans les grandes lignes. Pour moi, c'est quelqu'un qui est capable de voir plus loin, de rêver. Guillaume possède toutes les qualités pour le jouer : enfance, charme, violence.
Quelle histoire allez-vous raconter ?
Bien sûr, il y a cette lutte pour le droit au logement : on part de la catastrophe du tremblement de terre. Au-delà, il y a une lutte pour la dignité : je veux croire, avec Superbarrio, qu'on ne peut pas tout acheter, qu'il y a des choses qui n'ont pas de prix. Et encore au-delà, il y a cette lutte contre la fatalité, contre toutes ces choses dont on nous fait croire qu'elles sont incontournables, irréversibles. Et puis, il y a cette idée que c'est un homme ordinaire qui agit.
Quels ont été vos partis pris esthétiques ?
Nous avons inventé notre Mexique à nous : de la couleur, du contraste, des oppositions fortes, par exemple entre religion et magie. Le Mexique est une terre indienne colonisée (brutalement) par les Espagnols qui se sont beaucoup servis de la religion pour asseoir leur autorité. La musique (interprétée en direct) s'inspire des thèmes sud-américains mais ne fait pas couleur locale : elle dit la course de Superbarrio, qui est toujours en avance sur les autres
J'ai lu un article sur lui il y a 25 ans. Son histoire m'a passionné et poursuivi. Je me suis dit qu'il était un magnifique personnage de théâtre : il a un costume, un masque et une colère qui ne le quittent pas. En même temps, il y a en lui une joie presque enfantine. C'est donc une sorte de condensé de théâtre !
Qui est-il et quelles couleurs Guillaume Lebon va-t-il lui donner ?
Je ne sais pas grand-chose de l'homme. Je connais son action dans les grandes lignes. Pour moi, c'est quelqu'un qui est capable de voir plus loin, de rêver. Guillaume possède toutes les qualités pour le jouer : enfance, charme, violence.
Quelle histoire allez-vous raconter ?
Bien sûr, il y a cette lutte pour le droit au logement : on part de la catastrophe du tremblement de terre. Au-delà, il y a une lutte pour la dignité : je veux croire, avec Superbarrio, qu'on ne peut pas tout acheter, qu'il y a des choses qui n'ont pas de prix. Et encore au-delà, il y a cette lutte contre la fatalité, contre toutes ces choses dont on nous fait croire qu'elles sont incontournables, irréversibles. Et puis, il y a cette idée que c'est un homme ordinaire qui agit.
Quels ont été vos partis pris esthétiques ?
Nous avons inventé notre Mexique à nous : de la couleur, du contraste, des oppositions fortes, par exemple entre religion et magie. Le Mexique est une terre indienne colonisée (brutalement) par les Espagnols qui se sont beaucoup servis de la religion pour asseoir leur autorité. La musique (interprétée en direct) s'inspire des thèmes sud-américains mais ne fait pas couleur locale : elle dit la course de Superbarrio, qui est toujours en avance sur les autres
Paru le 26/03/2016
(4 notes) THÉÂTRE 13 - BIBLIOTHÈQUE Du mardi 8 mars au dimanche 17 avril 2016
COMÉDIE. Mexico, 1985. Superbarrio (Superquartier) défend les droits des sinistrés du tremblement de terre. Bravant les dangers, suscitant toutes les passions, il écrit sa légende. Mais quel est l’homme qui se cache derrière ce masque de clown magnifique? Un saint ou un ambitieux?... Qu’est-ce qui fait cou...
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