Interview par Alain Bugnard
Natalia Dontcheva
Au Lucernaire
Natalia Dotcheva redonne vie à Dorothy Parker, écrivain des années 1950, alcoolique notoire, fauchée mais toujours vêtue de Dior, et dont les écrits furent autant de brûlots contre l'Amérique bien-pensante.
De quelle manière Jean-Luc Seigle, l'auteur, a-t-il choisi de raconter Dorothy Parker ?
En s'insinuant dans son esprit pour en révéler l'intelligence, la lucidité, la sensibilité émotive et fragile. Son désir le plus profond était celui d'une union parfaite entre l'homme et la femme, une égalité totale sans tabou ni dogme politique, philosophique ou religieux. Elle défendait l'homme d'extérieur, contrairement à la femme d'intérieur qu'elle haïssait par-dessus tout !
Quel portrait en feriez-vous ?
Elle recelait plusieurs facettes. Ce que j'aime le plus est sa facilité à évoluer dans le monde superficiel et mondain new-yorkais et hollywoodien, tout en combattant les injustices. Aussi bien le nazisme, le maccarthysme que les inégalités envers les femmes, sans oublier le racisme. Ce qui lui fit écrire ses plus belles nouvelles sur ce que l'on appelle "les petites gens".
Dans quel univers visuel et sonore Arnaud Sélignac a-t-il choisi de vous faire évoluer ?
Arnaud désirait que le texte et la comédienne puissent passer au premier plan. Il a donc conçu un décor sobre avec une lumière évolutive à chaque tableau. Il voulait que les étapes de la vie de Dorothy Parker soient représentées par des éléments graphiques forts et représentatifs des années 1950-1960. Quant à la musique, il a délibérément choisit le jazz léger ou grave qui nous ammène progressivement vers le choix testamentaire de Dottie.
En s'insinuant dans son esprit pour en révéler l'intelligence, la lucidité, la sensibilité émotive et fragile. Son désir le plus profond était celui d'une union parfaite entre l'homme et la femme, une égalité totale sans tabou ni dogme politique, philosophique ou religieux. Elle défendait l'homme d'extérieur, contrairement à la femme d'intérieur qu'elle haïssait par-dessus tout !
Quel portrait en feriez-vous ?
Elle recelait plusieurs facettes. Ce que j'aime le plus est sa facilité à évoluer dans le monde superficiel et mondain new-yorkais et hollywoodien, tout en combattant les injustices. Aussi bien le nazisme, le maccarthysme que les inégalités envers les femmes, sans oublier le racisme. Ce qui lui fit écrire ses plus belles nouvelles sur ce que l'on appelle "les petites gens".
Dans quel univers visuel et sonore Arnaud Sélignac a-t-il choisi de vous faire évoluer ?
Arnaud désirait que le texte et la comédienne puissent passer au premier plan. Il a donc conçu un décor sobre avec une lumière évolutive à chaque tableau. Il voulait que les étapes de la vie de Dorothy Parker soient représentées par des éléments graphiques forts et représentatifs des années 1950-1960. Quant à la musique, il a délibérément choisit le jazz léger ou grave qui nous ammène progressivement vers le choix testamentaire de Dottie.
Paru le 15/05/2016
(27 notes) THÉÂTRE DU LUCERNAIRE Du mercredi 20 janvier au samedi 25 juin 2016
TEXTE(S). Écrivain des années 50, Dorothy Parker a passé sa vie à New York. Subversive, cruelle, indignée mais avec un humour fracassant, elle égratigne la société américaine sans complaisance. Toujours politiquement très incorrecte, elle n’a raté aucun des combats de son temps et en paya le prix fort dans ...
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