Aujourd'hui adulte, n'ayant rien perdu de son âme d'enfant, il continue à se poser de multiples questions, des plus existentielles aux plus légères, y compris sur les réponses qu'on lui apporta jadis. Au passage, il a également remarqué comment de drôles d'équations textuelles naissaient de la bouche des enfants, un seul mot déplacé dans une phrase amenant un sens totalement différent. Car l'atout maître de ce nouveau venu dans le monde de l'humour est sans conteste son amour de la langue française ! Ah ! les mots ! A double sens, à sens contrarié, à sous-entendus, à... proximativement ! Il en joue avec autant de gourmandise que de subtilité pour nous conter un parcours initiatique toujours pertinent, de la plus tendre enfance à la vieillesse. Impossible ici de lister tous les sujets abordés dont « Pourquoi perdre son temps à gagner de l'argent ? », Nietzsche et son « Dieu est mort », « norme alitée et normalité »...

Mais Michaël n'est pas seulement un virtuose du verbe, il a aussi une imagination sans bornes qui nous entraîne aux confins de la poésie, de la candeur et de l'onirisme pour mieux s'ancrer dans le réel. Et comme il n'oublie jamais d'être à la fois intelligent et drôle, il nous offre un cocktail irrésistible, enrichi par la mise en scène d'Ivan Calberac.