Interview par Caroline Fabre
Bruno Salomone
« Euphorique » Un absurde populaire, au Petit Montparnasse
Avant de faire carrière au cinéma et à la télé, Bruno Salomone a, d'aucun s'en souviennent encore avec jubilation, débuté au café-théâtre. Il y eut d'abord les "Nous C'Nous" (avec Jean Dujardin, Eric Collado, Manu Joncla et Eric Massot rencontrés au Carré Blanc) puis le one man show... auquel il retourne aujourd'hui.
Bruno, « Euphorique », est-ce à nouveau une succession de sketches ?
Cette fois, c'est un peu différent. Il y a des sketches, certes, mais l'ensemble raconte une histoire, celle de Golri (rigole, en verlan) qui rit tout le temps. Cette idée m'est venue après qu'une blague, lancée pour m'amuser dans une interview, a pratiquement été incluse dans ma biographie, à savoir que j'étais né en riant !
Pourquoi raconter l'histoire d'un enfant heureux ?
Un bébé qui nait tout sourire, c'est un événement heureux mais plus il grandit, plus il semble étrange et gène son entourage. Il devient vite une bête de foire. Certains le prennent pour un messie, d'autres pour le diable. Lui, va devoir trouver sa place. En fait, il réveille la psychologie profonde des gens qui l'approchent comme leur vision de la vie, de l'amour aussi. Car l'amour, la spiritualité et l'humour sont pour moi profondément liés. Etre spirituel, n'est pas aussi avoir de l'humour ?
Un propos très ambitieux bien loin de votre fameux « cochon dinde » !
Ah ! ce sketch... On me disait à l'époque qu'il était trop barré pourtant on m'en parle toujours! Si je devais définir mon genre d'humour, je dirais « absurde populaire » donc sans références intello. Je n'écris jamais pour faire rire. Je suis sincère. Il faut que ça me parle, que ça m'amuse. « Euphorique » est dans cette veine. C'est une fable fantastique moderne et décalée, dans laquelle j'interprète une quarantaine de personnages. Elle semble plaire à toutes les générations, chacun y prenant ce qu'il veut, parfois simplement du rire, parfois des trucs auxquels je n'avais même pas pensé !
Vous même êtes plutôt joyeux dans la vie ?
Oui, malgré les aléas de la vie... Mon éducation m'a fait côtoyer un côté obscur et un côté joyeux... et j'ai vite choisi. De toute manière, malgré les infos, malgré ce monde à la dérive, il faut garder espoir. Sinon, on va faire comme le scorpion cerné par les flammes qui se suicide. Or c'est con de se flinguer car la vie s'en charge de toute façon! (rire). Alors, positivons !
Vous êtes entré dans l'intimité des Français en tant que Denis Bouley dans « Fais pas ci fais pas ça », et le carton de "Brice de Nice 3" est attendu. Remonter seul sur les planches, n'est-ce pas vous mettre en danger ?
Danger médiatique peut-être mais c'est surtout un plaisir parti d'un désir profond. Lorsque j'ai eu des propositions de tournages, par envie de découvrir un terrain de jeu qui m'était inconnu, j'ai arrêté la scène. Mais elle me manquait. Aujourd'hui, avec quelques représentations dans les pattes, je suis très heureux des réactions du public : venu voir Denis Boulay, il rit avec Salomone !
Allons donc rire avec lui !
Cette fois, c'est un peu différent. Il y a des sketches, certes, mais l'ensemble raconte une histoire, celle de Golri (rigole, en verlan) qui rit tout le temps. Cette idée m'est venue après qu'une blague, lancée pour m'amuser dans une interview, a pratiquement été incluse dans ma biographie, à savoir que j'étais né en riant !
Pourquoi raconter l'histoire d'un enfant heureux ?
Un bébé qui nait tout sourire, c'est un événement heureux mais plus il grandit, plus il semble étrange et gène son entourage. Il devient vite une bête de foire. Certains le prennent pour un messie, d'autres pour le diable. Lui, va devoir trouver sa place. En fait, il réveille la psychologie profonde des gens qui l'approchent comme leur vision de la vie, de l'amour aussi. Car l'amour, la spiritualité et l'humour sont pour moi profondément liés. Etre spirituel, n'est pas aussi avoir de l'humour ?
Un propos très ambitieux bien loin de votre fameux « cochon dinde » !
Ah ! ce sketch... On me disait à l'époque qu'il était trop barré pourtant on m'en parle toujours! Si je devais définir mon genre d'humour, je dirais « absurde populaire » donc sans références intello. Je n'écris jamais pour faire rire. Je suis sincère. Il faut que ça me parle, que ça m'amuse. « Euphorique » est dans cette veine. C'est une fable fantastique moderne et décalée, dans laquelle j'interprète une quarantaine de personnages. Elle semble plaire à toutes les générations, chacun y prenant ce qu'il veut, parfois simplement du rire, parfois des trucs auxquels je n'avais même pas pensé !
Vous même êtes plutôt joyeux dans la vie ?
Oui, malgré les aléas de la vie... Mon éducation m'a fait côtoyer un côté obscur et un côté joyeux... et j'ai vite choisi. De toute manière, malgré les infos, malgré ce monde à la dérive, il faut garder espoir. Sinon, on va faire comme le scorpion cerné par les flammes qui se suicide. Or c'est con de se flinguer car la vie s'en charge de toute façon! (rire). Alors, positivons !
Vous êtes entré dans l'intimité des Français en tant que Denis Bouley dans « Fais pas ci fais pas ça », et le carton de "Brice de Nice 3" est attendu. Remonter seul sur les planches, n'est-ce pas vous mettre en danger ?
Danger médiatique peut-être mais c'est surtout un plaisir parti d'un désir profond. Lorsque j'ai eu des propositions de tournages, par envie de découvrir un terrain de jeu qui m'était inconnu, j'ai arrêté la scène. Mais elle me manquait. Aujourd'hui, avec quelques représentations dans les pattes, je suis très heureux des réactions du public : venu voir Denis Boulay, il rit avec Salomone !
Allons donc rire avec lui !
Paru le 03/10/2016
(6 notes) LE PETIT MONTPARNASSE Du mardi 20 septembre au samedi 31 décembre 2016
COMÉDIE. N’avez-vous jamais rêvé de pouvoir rire de tout, tout le temps? Et bien lui il l’a fait… Son premier cri a été un éclat de rire… et depuis, il rit. Du matin au soir, pour un oui ou pour un non,… qu’on le pince ou qu’il pleuve, il rit! Il rit encore et toujours. À priori, cela ressemble à une vie i...
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