Bonne surprise, elle met en piste deux quinquagénaires. L'une est plutôt cultivée, l'autre bien plus « brut de décoffrage ». Mais son atout majeur, ce sont les comédiens. En premier lieu, Jean-Christophe Barc. Il campe chacun des prétendants rencontrés sur le web avec sa truculence habituelle et remporte haut la main le top des éclats de rire. Il signe également la mise en scène. Julie Arnold, quant à elle, parvient à rendre son personnage de nunuche tour à tour comique et attachant et Catherine Griffoni reste droite dans les bottes du sien, une provinciale aux allures bourgeoises, sentimentale mais décidée, qui manque de chance à la fois en amour et au jeu. A leurs côtés, Nicolas Vitiello tient le bar où se déroule l'action mais son personnage est un peu trop fourre-tout pour qu'il l'assume en intégralité et Hugo Leboeuf (fils de Franck) joue un gigolo rattrapé par l'amour. "Last but not least", sous le pseudo de Camille Didier, on découvre, dans un rôle taillé sur mesure, la directrice du Daunou, Denise Petitdidier qui n'avait pas remis les pieds sur scène depuis... 50 ans !

Le rythme de sa comédie varie selon sa construction, de saynètes vives, proches du sketch, à d'autres, plus délayées. Notons que son auteur, Laure Charpentier, décline depuis toujours les sentiments amoureux en articles de journaux (Elle, Bonne Soirée, Marie-France...), romans et films.